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  • AKP sème la terreur sur les kurdes

    AKP sème la terreur sur les kurdes

    La tension monte au Kurdistan de Turquie après les opérations policières et militaires qui ont couté la vie de 25 combattants du PKK et deux civils depuis fin mars. Au moins 159 kurdes ont été arrêtés au cours des 24 dernières heures et environ 1 500 depuis 19 avril.

    Le gouvernement turc vise violemment les kurdes avant les élections législatives du 12 juin, menant une politique nationaliste pour prendre des voix au MHP (Parti de l'action nationaliste, nationaliste et raciste). Selon le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le problème kurde n’existe plus, alors qu’aucune mesure effective n’a été prise par le gouvernement Erdogan.

     

     

     

    DES FILTRES SUR CHAQUE ORDINATEUR

    Trompant l'opinion en promettant l'an dernier une solution durable à la question kurde, le gouvernement AKP a mis en place un véritable système policier contre toute opposition.  Le pays est devenu la plus grande prison du monde pour les journalistes, avec au moins 58 journalistes emprisonnées. Des dizaines des journaux ont été suspendus et plus de 7 milles sites d’internet ont été bloqués. Imposant aux internautes l’usage d’un filtre pour leur accès en ligne, la Turquie  suit le chemin qui mène vers Iran et la Chine.

    Selon une décision du 22 février dernier, les utilisateurs d’Internet en Turquie auraient le choix entre quatre options : famille, enfants, domestique et standard. A partir du 22 août, il sera obligatoire d’installer l’une de ces offres sur chaque ordinateur en sa possession. Reporters sans frontières condamne la tentative du Bureau des Technologies de l’Information (BTK), qui dépend du Premier ministre, d’imposer l’usage d’un filtre pour  accès à Internet.

    25 COMBATTANTS DU PKK TUÉS

    Malgré le cessez-le-feu du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, depuis aout 2010, l’armée turque  mènent des opérations à travers le Kurdistan de Turquie. 25 guérilleros du PKK ont été tués depuis fin mars. Le 4 mai, cent mille kurdes ont assisté aux funérailles de quatre guérillas du PKK à Diyarbakir, chef-lieu du Kurdistan, criant vengeance.

    Au lendemain de ces funérailles, considérés les plus grandes depuis  20 ans, le premier ministre turc a appelé à la censure du principal parti kurde BDP dans les médias.

    Parallèlement aux opérations militaires menées par l’armée, la police turque  sème la terreur dans les villes, ce qui a fait monter d'un cran la tension. La frénésie d’arrestations a pris de l’ampleur, notamment après l'éviction de sept candidats kurdes aux législatives. Cette décision qui a suscité la colère des kurdes avait finalement été annulée pour six d'entre eux. La police a tué deux manifestants et a blessé des centaines d’autres au cours de manifestations pour dénoncer l’éviction des candidats.

    ARRESTATIONS EN MASSE

    308 personnes, dont neuf policiers, ont été blessées et 831 autres, dont 198 enfants, ont été arrêtées entre le 19 et 29 avril en Turquie, selon un rapport de l’association des droits de l’homme (IHD).

    Les opérations policières n’ont pas cessé les jours suivants. Il ne passe pas un jour sans qu’on rapporte l’arrestation en masse de kurdes. Au moins 86 kurdes ont été envoyés en prison au cours de deux dernières semaines dans la seule ville de Batman.

    Le 5 mai, douze kurdes arrêtés lors des opérations menées dans neuf villes ont été mis en examen et envoyés en prison.

    Deux jours avant, le 3 mai, 44 personnes arrêtées à Istanbul, Urfa, Batman et à Mardin ont été emprisonnées.

    Le 6 mai, la police a procédé des perquisitions dans dix villes, saccageant les maisons, et a arrêté au moins 159 kurdes. Parmi eux figurent des enfants, des femmes, des étudiants, un journaliste et des membres du BDP.

    Selon un décompte du blog Maxime Azadi,  environs 1 500 kurdes ont été arrêtés depuis 19 avril.

    LE GOUVERNEMENT A PERDU LÉGITIMITÉ

    Jeudi soir, le Congrès de la Société Démocratique (DTK), une organisation rassemblant de nombreux responsables kurdes, dont ceux du parti pro-kurde BDP (Parti pour la paix et la démocratie), a averti qu'elle pourrait appeler au boycottage des élections si les opérations militaires et les arrestations se poursuivent.  « Le gouvernement a perdu toute légitimité » et « il menace la sécurité des élections », a dénoncé Aysel Tugluk, la co-présidente du DTK, appelant à la résistance démocratique. (Kurdish Info, 6 mai 2011)

    http://www.info-turk.be/393.htm#terreur

  • Manifestation pour la mobilité douce

     

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    Intervention de Madame Conseillère

    d'Etat Michèle Künzler

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    Intervention de Madame Aurélie Anstett

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    Intervention de Madame Anne-Cécile Reimann

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    Intervention de Monsieur Thibault Schneeberger

     

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    Intervention de Monsieur Léonard Graf

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    Plus jamais ça

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  • Manifestation 1er Mai : Journée revendicative internationale des travailleuses et travailleurs

     

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    2011-05-01 discours Marguerite BOUGET - SYNA

    près du Monument à la mémoire des Brigadistes - rue Dancet - Genève

    Mon calendrier et mon agenda indiquent tout deux à la date d’aujourd’hui : dimanche1er Mai 2011, Fête du travail

    Nous tous, ici présents, ce que nous voulons fêter ce n’est pas uniquement le travail, mais les travailleuses et les travailleurs.

    Ce que nous voulons c’est rappeler qu’il y a des femmes et des hommes qui s’engagent quotidiennement pour faire que notre économie fonctionne au mieux et produise ce que nous avons besoin pour vivre.

    Tous, à notre niveau, nous œuvrons pour le bien-être de l’ensemble de la communauté. Tous nous consolidons l’édifice social dont chacun devrait pouvoir bénéficier selon ses propres besoins et ceux de sa famille.

    Chacun de nous, du plus faible au plus fort, nous aspirons à la paix et au bonheur. Le travail a été défini comme une base sociale, comme un moyen de contribuer à obtenir les conditions pour parvenir à ce bonheur et à cette paix. Le travail produit la richesse des pays. Le travail est revendiqué comme un droit. Et, parce que c’est un droit, son accès doit être facilité par l’accès aux formations tout au long de la carrière et son exercice doit s’accompagner de protections.

    C’est peut-être aussi parce que c’est un droit qu’il est attaqué de toute part. Les défis que nous devons relever aujourd’hui sont de véritables combats.

    La sécurité de l’emploi n’est plus qu’une illusion car les richesses que produit le travail attisent les convoitises et les protections mises en place sont insuffisantes à le garantir. Les conventions collectives de travail sont attaquées pour n’avoir pas à partager les profits générés par le travail fourni. Le bâtiment, les commerces affichent des chiffres record mais menacent, licencient et exigent toujours plus de flexibilité. Peu importent l’expérience ou l’ancienneté, les employé-es sont devenus jetables et si facilement interchangeables. La logique « travail contre salaire » est bafouée quotidiennement, les victimes exploitées sont innombrables. Impuissance ou complaisance de nos autorités ? Echec ou manque de volonté à changer les règles et à les faire respecter ?

    Le nombre des exclus du travail ne cesse de croître pour aller grossir les rangs des chômeurs et de ceux qui, n’y ayant pas droit, vont entrer dans une spirale de paupérisation pour eux et pour leurs proches. La société civile se retrouve à son tour avec ces personnes à sa charge.

    Les richesses qu’ils auront produites jusque-là reposant bien au chaud ailleurs. Alors que les assurances sociales continuent d’être attaquées, des voix s’élèvent pour demander plus de justice. Elles demandent que les salaires minimum pour un plein temps ne soient pas inférieurs à 4’000.- francs, comme une juste reconnaissance du temps consacré au travail, dans un pays où le coût de la vie est élevé. Elles demandent l’égalité des chances et l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, non pas uniquement sur le papier mais dans les faits.

    C’est sous ce double slogan que nous vous invitons aujourd’hui à manifester et à faire la fête. Ensemble, côte à côte, nous devrons nous mobiliser encore souvent. Il nous faudra rester uni pour défendre la dignité et les droits de chacune et de chacun. Nous vous invitons d’ores et déjà à prendre connaissance et à soutenir les diverses actions et manifestations qui auront lieu le 14 juin 2011 pour célébrer plusieurs dates anniversaire en lien avec le droit des femmes. Notamment dès 14h06, puis un défilé à 17h30 et dès 19h30 une grande fête aux Bastions. Et, surtout n’oubliez pas que la vraie richesse du monde du travail se sont les travailleuses et les travailleurs.

    Bonne fête du 1er Mai

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    2011-01-05 discours Alexander ENILINE PDT

    près du Monument à la mémoire des Brigadistes - rue Dancet - Genève

    Chères et chers camarades,

    Puisque j’ai l’honneur de parler aujourd’hui ici, je souhaiterais commencer mon discours en insistant sur la cohérence symbolique de ce lieu et l’importance de notre pratique d’y débuter chaque premier mai. Ici le monument aux Brigadistes, héros de la guerre d’Espagne, persécutés à leur retour par l’Etat bourgeois suisse ; quelques mètres plus loin, la Pierre commémorative aux victimes de la tuerie de 1932 ; deux symboles forts de la lutte antifasciste, de la lutte populaire contre la tyrannie fasciste, et du sang des travailleurs versé par les hordes de Franco et par la droite genevoise qui n’a pas hésité à faire tirer sur la foule pour défendre un meeting fasciste ! Je souhaiterais évoquer aussi l’exposition temporaire sur la promenade Saint-Antoine qui rappelle tous les risques et les sacrifices qu’a encouru la République espagnole pour sauver l’héritage artistique de l’Espagne des bombardements franquistes.

    Ces symboles, la mémoire qu’ils incarnent, sont aujourd’hui plus nécessaire que jamais, aujourd’hui que l’ombre sinistre du fascisme plane de nouveau sur l’Europe. Aujourd’hui, des partis fascisant, si ce n’est ouvertement fascistes, atteignent des sommets dans les votes : l’UDC, le MCG, La Lega dei Ticinesi, désormais deuxième parti du Tessin, le FN, la Ligue du Nord,…Dans les pays baltes, les anciens SS défilent ouvertement dans les rues, avec le soutien ouvert des liquidateurs du socialisme et le silence complice de l’Union européenne. Pendant ce temps, les partis bourgeois classiques, le PLR, le PDC, l’UMP, reprennent sans scrupules les idées de l’extrême-droite et passent parfois des accords électoraux avec elle, de la même façon qu’ils l’ont déjà fait dans les années trente. Par delà toutes les différences de forme, l’idéologie de l’extrême-droite reste la même que celle qu’elle a toujours été, et la menace reste la même : xénophobie exacerbée, racisme, démagogie sans borne et stratégie du bouc-émissaire, stigmatisation de l’étranger comme source de tous nos problèmes, même le nucléaire si l’on en croit l’UDC, prétention au droit exclusif de parler au nom du peuple, refus du débat rationnel et intolérance pour toute opinion contradictoire, démagogie pseudo-populaire qui masque mal une politique pro-patronale, racisme ouvert antimusulman et anti-rom qui est pour l’essentiel entré dans l’idéologie bourgeoise officielle, culte du chef, qu’il s’appelle Blocher, Stauffer ou Le Pen, projet de « milices citoyennes » du MCG qui ranime le spectre des SA. Aujourd’hui Carlos Medeiros déclare « nous sommes le peuple, nous voulons chasser les Roms », Pierre Maudet parade devant un campement rom démoli, Claude Guéant multiplie les provocations et l’ombre des heures les plus sombres de l’histoire plane sur l’Europe.

    Comme autrefois, la montée de l’extrême-droite est due à des problèmes réels que vit le peuple, naguère la grande crise de 1929, aujourd’hui l’impasse qu’est la mondialisation néolibérale et l’idéologie du libre-marché et de la concurrence libre et non-faussée. Ces problèmes sont réels et il ne faut ni les nier, ni les sous-estimer. Mais l’extrême-droite n’a aucune solution à leur apporter, au lieu de cela elle en fait son fond de commerce pour faire passer son projet de toujours : xénophobie, racisme, obscurantisme, fascisme…et politiques libérales, qu’elle critique en paroles mais soutient dans les faits. Or la lutte réelle contre l’impasse qu’est la mondialisation néolibérale passe par la rupture avec les politiques libérales et le dogme de la concurrence libre et non-faussée. C’est pourquoi le Parti du Travail a toujours rejeté les accords bilatéraux avec l’Union européenne, qui gravent le néolibéralisme et la suppression des droits des travailleurs dans le marbre de la loi. La lutte contre les forces fascisantes et contre les problèmes réels que ces forces prétendent combattre passe par une lutte de classe sans concessions contre l’extrême-droite et la droite bourgeoise qui dans les faits s’aligne sur elle. Le monde capitaliste est aujourd’hui en crise systémique. La situation est exactement celle que décrivait Lénine il y a de cela un siècle déjà : « Partout, а chaque pas, on se heurte aux problèmes que l’humanité serait а même de résoudre immédiatement. Le capitalisme l’en empêche. Il a accumulé des masses de richesses, et il a fait des hommes les esclaves de cette richesse. Il a résolu les problèmes les plus difficiles en matière de technique, et il a stoppé la réalisation de perfectionnements techniques en raison de la misère et de l’ignorance de millions d’habitants, en raison de l’avarice stupide d’une poignée de millionnaires. » Les états de l’Union européenne sont touchés par des crises budgétaires les uns après les autres. L’oligarchie capitalisme mondiale mène une véritable campagne de guerre contre les peuples pour leur faire payer sa propre crise. Le FMI et l’Union Européenne impose des plans d’austérité insupportables en contrepartie de leur soi-disant aide. Les gouvernements des USA, du Royaume Uni, de Grèce, du Portugal…mènent une campagne d’une ampleur jamais vue de destruction de tous les acquis sociaux du XXème siècle.

    Face à l’oppression capitaliste, la résistance et la lutte populaire sont indispensable, et de fait elles s’organisent. En Suisse, je commencerai par citer les thèmes choisis pour le premier mai de cette année. Tout d’abord, l’initiative fédérale sur le salaire minimum à 4’000,- actuellement en cours de signatures et soutenue par nous tous. La lutte pour un salaire minimum est aujourd’hui un combat prioritaire pour garantir aux travailleurs une rémunération digne de leur travail, alors que le patronat cherche à baisser les salaires au-delà de toute mesure et que la réalité de la surexploitation, mal masquée par l’anglicisme working poors, se généralise. Le montant de 4’000,- est plus que modeste en dessous duquel il est inacceptable de descendre, et il importe de l’emporter contre la droite et le patronat qui utiliseront toutes les ressources de l’argent et de la démagogie pour imposer aux travailleurs des conditions proches de l’esclavage.

    Un combat cantonal prioritaire est de faire refuser par le peuple le démantèlement du RMCAS voulu par François Longchamp, de faire refuser la liquidation d’une protection sociale indispensable, de faire refuser que les chômeurs en fin de droit soient envoyés à l’aide sociale et condamnée à une précarité durable. Il faut aussi continuer jusqu’à la victoire totale la lutte pour l’égalité salariale homme-femme. L’inégalité qui subsiste dans ce domaine n’a aucune justification et doit être totalement éradiquée. Une autre priorité indispensable est la réduction générale du temps de travail. Pour lutter contre le chômage et pour la qualité de vie, plutôt que d’accroître encore et encore les profits démesurés du capital, il est indispensable aujourd’hui de travailler moins pour travailler tous, et vivre mieux. Je citerai aussi la lutte pour faire revoter la loi sur l’imposition des entreprises, qui n’est passée de justesse que grâce aux mensonges du Conseil fédéral, et la lutte contre une énième baisse d’impôts qui sera à l’ordre du jour des prochaines votations cantonales. En cette année 2011, après la catastrophe de Fukushima qui frappe le Japon, il est impossible de ne pas parler de la lutte pour la sortie du nucléaire, qui est une forme d’énergie potentiellement incontrôlable, pour laquelle aucune solution n’existe pour ce qui est des déchets, qui représentent un danger pendant plusieurs millénaires, et qui est une menace permanente pour l’existence de l’espèce humaine. Je ne peux pas non plus ne pas citer le combat fondamental qui commence contre les régressions inacceptables et les liquidations de droits gagnés en votations populaires voulues par la Constituante, ce qui est un combat absolument prioritaire étant donné que la Constitution est la loi fondamentale sur laquelle se calquent toutes les autres. Parmi les régressions voulues par la Constituante, je souhaiterais insister tout particulièrement sur une disposition digne du capitalisme sauvage du XIXème siècle et de l’Ancien régime : une limitation inacceptable du droit de grève, qui ne saurait autorisée que pour défendre la « paix du travail »…et pourquoi pas uniquement pour défendre la hausse des profits tant qu’on y est ! Nous devons dire haut et fort à la droite arrogante et au patronat rempli de suffisance qu’en régime capitaliste, fondé sur l’antagonisme entre classes, il ne saurait y avoir une quelconque « paix du travail ». Celle-ci n’est qu’un sophisme bourgeois, destiné à désarmer les travailleurs et leur faire accepter sans résistance l’oppression du capital. Aucune restriction du droit de grève n’est tolérable. Le droit de grève doit être garanti, sans restriction aucune.

    En Europe, les peuples se soulèvent contre les plans d’austérité imposés par le pouvoir bourgeois, l’Union européenne et le FMI. La Grèce, l’Espagne, le Portugal, la France, le Royaume uni…sont secoués par les grèves. Le peuple islandais a refusé la soi-disant aide du FMI, a refusé de payer la crise du capital, a refusé de payer les dettes de ses banques, par référendum à deux reprises, et sous le silence assourdissant des médias bourgeois. Pour la première fois depuis des années, les Etats-Unis eux-mêmes, le bastion de la réaction mondiale, sont secoués par des grèves parties de l’Etat de Wisconsin et de la lutte des fonctionnaires contre la remise en cause de leurs droits syndicaux par le Parti républicain et le Tea Party. Des décennies de domination réactionnaire et d’anticommunisme le plus hystérique et violent qui soit n’ont pas étouffé la lutte des classe, n’ont pas permis à la bourgeoisie de mener la lutte de classe de façon unilatérale, sans rencontrer de résistance. Dans le monde arabe, des dictatures corrompues au service de la bourgeoisie compradore locale et de l’impérialisme euro-américain ont été renversées par des soulèvements populaires. En Tunisie la détermination du peuple a fait tomber le dictateur Ben Ali et son gouvernement ; et la lutte continue à ce jour entre les forces de la réaction qui ne veulent rien de plus qu’une révolution sans révolution, et les forces populaires démocratiques et progressistes qui se battent pour instaurer une authentique démocratie populaire. Il faut tout de même rester prudent dans l’analyse et ne pas perdre de vue la spécificité de la situation de chaque pays, ni extrapoler abusivement le scénario tunisien. Il faut en particulier condamner sans appel l’intervention impérialiste de l’OTAN en Lybie, l’ingérence dans une guerre civile qui n’a pas d’autre but que de mettre à genou la Lybie pour avoir le contrôle de son pétrole.

    En Amérique latine, les régimes progressistes ses consolident malgré toutes les manœuvres et les tentatives de déstabilisation de la part des USA, et la révolution cubaine reste inébranlable malgré le blocus. L’Etat du Kerala, dirigé par les communistes depuis une cinquantaine d’années affiche des chiffres de développement social proches de ceux des pays développés, grâce à des politiques fondées sur le service public et la propriété sociale aussi étendue que possible des principaux moyens de production, et en contraste flagrant avec l’état de sous-développement du reste de l’Inde, gouverné par des partis bourgeois. Les médias bourgeois ne le disent pas, ou à peine, mais la lutte contre l’impérialisme et la tyrannie du capital se mène toujours arme à la main et sous le drapeau rouge. En 2007 le roi du Népal est renversé par une guérilla communiste qui a contrôlé jusqu’à 90% du territoire, une République est proclamée et depuis la lutte se poursuit pour l’établissement d’une République populaire. Une partie importante des régions rurales du Nord-est de l’Inde est contrôlé par une guérilla communiste qui lutte pour l’émancipation des masses populaires et pour le socialisme et qui résiste victorieusement à l’armée indienne.

    Dans ce contexte de crise du capitalisme et de lutte des classes exacerbée au niveau mondial, toutes les forces populaires et progressistes doivent lutter pour que les classes populaires l’emportent face à l’oligarchie capitaliste. Pour cela, il importe de partir en toutes choses de la réalité de la lutte des classes. En ces temps de réaction sur toute la ligne et de luttes impitoyables, les peuples ont besoin d’organisations politiques et syndicales de lutte, prêtes à lutter jusqu’au bout, et non d’une gauche et d’un syndicalisme de compromis, qui recherche une paix impossible avec la droite et le patronat. Qu’il soit néolibéral ou régulé, le capitalisme demeure le capitalisme, un système fondé sur la prédation, l’inégalité et l’oppression. Il ne peut être amendé. Les nécessités de lutte exigent de rompre toutes les illusions sur la paix sociale, qui ne peut exister dans un régime fondé sur l’oppression et les antagonismes de classes, de rompre avec la paix du travail et l’idéologie du consensus, pour le renversement du pouvoir bourgeois, le dépassement du capitalisme, et le socialisme.

    Je conclurai par une citation de Rosa Luxembourg : "Quiconque souhaite le renforcement de la démocratie devra souhaiter également le renforcement et non pas l’affaiblissement du mouvement socialiste ; renoncer à la lutte pour le socialisme, c’est renoncer en même temps au mouvement ouvrier et à la démocratie elle-même."

    Alexander Eniline

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    2011-05-01 discours Danielle PARMENTIER Unia

    Contre la haine et l’injustice : Repartir du 1er mai !

    Chères et chers collègues,

    Chères et chers camarades

    Je m’appelle Danielle Parmentier. Je travaille dans une pharmacie et je milite depuis plusieurs années avec le syndicat Unia. Comme vous, j’étais ici il y a deux ans au 1er mai pour dénoncer les financiers sans scrupules. Ceux qui étaient responsables de la crise qui a entraîné l’économie au bord du gouffre. Rappelez-vous : Les Etats ont dû sortir des milliards pour sauver les banques.

    Et aujourd’hui ? L’économie a repris, nous dit-on. Mais pour qui ? Certainement pas pour nous, les employées de pharmacie, qui voient leurs conditions de travail se dégrader d’année en année. Ni pour les vendeuses ou les maçons qui voient leurs conventions collectives attaquées par les patrons. Ni pour les chômeurs de ce canton qui ont vu leurs droits brutalement réduits avec la nouvelle loi sur le chômage. Par contre, les hauts revenus et les bénéfices des banques ont repris l’ascenseur !

    Ce sont justement ces injustices qui font le lit de la peur et de la haine. Quand je risque de perdre mon emploi ou quand je subis une énorme pression sur mon salaire ou quand je ne retrouve pas d’emploi, quelqu’un doit forcément être coupable de cette situation. C’est l’autre, nous dit-on à coup de millions en campagnes d’affichage, c’est l’étranger, le frontalier.

    Mais moi, travailleuse genevoise, je vous dis : On en a marre de ce discours de haine ! Regardez-vous autour aujourd’hui. Combien de travailleurs ici présents sont suisses ? Qui construit les milliers de logements dont nous avons besoin à Genève ? Qui soigne nos malades, qui garde nos vieux à l’hôpital ? Qui sert les repas aux banquiers stressés à midi ?

    En tant que travailleuse genevoise, je vous dis : Ce n’est pas la faute des étrangers ou des frontaliers s’ils sont sous-payés et exploités. C’est le problème des patrons qui en profitent et font pression sur les salaires pour augmenter leurs bénéfices ! Qui pratiquent la sous-traitance et engagent des intérimaires payés au lance-pierre.

    En tant que travailleuse genevoise, je vous dis : Ce n’est pas la faute des étrangers ou des frontaliers si les chômeurs dans ce canton sont de plus en plus précaires, qu’on leur coupe des droits et on leur supprime le RMCAS. C’est le problème d’une politique cantonale qui, au lieu de créer des emplois, force les chômeurs à accepter n’importe quel petit boulot précaire avant de finir à l’aide sociale !

    Oui, il existe la sous-enchère dans ce canton, oui, il existe la précarité et le chômage ! Mais camarades, ne nous laissons pas diviser, nous qui partageons tous les jours nos souffrances mais aussi nos joies sur les lieux de travail ou dans les quartiers !

    Rappelons nous de ce qu’est le 1er mai. C’est la commémoration de la première lutte des travailleurs, unis contre leur patrons. Plus que jamais nous avons besoin de solidarité et d’unité, de renforcer notre résistance et nos luttes, dans nos syndicats, mais aussi dans nos quartiers.

    Se sont en effet les syndicats qui aujourd’hui tentent de combattre les vraies raisons des injustices et des inégalités. En ayant lancé l’initiative pour un salaire minimum, les syndicats donnent première garantie contre le dumping salarial. Et les syndicats vont s’engager activement à améliorer les mesures de contrôle du marché du travail. Si le Parti radical demande 1 policier par 1000 habitants, quoi de plus normal d’exiger au moins 1 inspecteur pour 10’000 travailleurs ? C’est le minimum demandé par l’Organisation internationale du travail !

    Nous exigeons aussi un changement radical de cap en matière de chômage, avec des mesures d’urgence pour les milliers de chômeurs qui se sont retrouvés brutalement dans la précarité le 1er avril. Nous exigeons des nouvelles indemnités cantonales de chômage pour les personnes touchées par la révision de la LACI, et des mesures afin de réduire le chômage de longue durée qui frappe le canton. Mais nous pensons aussi que lutter contre le chômage c’est exiger que l’Etat cesse de couper dans les services publics et contribue à créer un fonds pour l’emploi.

    Camarades, alors que nous vivons aujourd’hui une concurrence grandissante entre différentes catégories de travailleurs, hommes contre femmes, jeunes contre vieux, résidents contre frontaliers, il nous faut repartir des valeurs du 1er mai, journée de lutte, de résistance et de solidarité entre tous les travailleurs. Merci pour votre attention.

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    2011-05-01 discours Jean BATOU solidaritéS

    Chers camarades,

    Il y a trois ans, l’ancien directeur de l’Office statistique du canton de Zurich tirait à boulets rouges sur la « féodalisation de la Suisse ». Aujourd’hui, l’explosion des inégalités au pays des barons du big business confirme son diagnostic.

    Depuis 20 ans au moins, la part des salaires dans l’ensemble des revenus distribués n’a cessé de diminuer, même si cette baisse a été en partie escamotée par les montants de plus en plus élevés versés aux cadres supérieurs et aux managers. Et dans tous les cas, les inégalités salariales ont fortement augmenté, en particulier aux dépens des travailleurs les moins qualifiés, des plus jeunes et des femmes.

    Pendant la même période, la fortune privée a crû beaucoup plus vite que l’ensemble des richesses créées, faisant plus que doubler en 15 ans (de 530 milliards en 1991, à 1100 milliards en 2005). Actuellement, la Suisse est aussi le pays de l’OCDE où la fortune est la plus concentrée : 4% des contribuables y sont millionnaires et disposent de 55% de la fortune privée du pays (ces chiffres ne représentent que les fortunes déclarées). Au bas de la pyramide, plus des deux tiers des contribuables ne déclarent que 5% de la fortune totale. De surcroît, depuis 20 ans, l’inégalité de la distribution du patrimoine ne cesse de s’aggraver.

    La fortune privée n’est pas seulement un énorme trésor sur lequel les plus riches sont assis. C’est avant tout une formidable source de revenus, notamment à l’époque de la finance triomphante : ainsi, en Suisse, durant ces 20 dernières années, la capitalisation boursière a été multipliée par 6, passant de 200 à 1200 milliards ! Mieux, les sommes perçues par les actionnaires au titre de dividendes ou de rachat de titres par les entreprises ont été multipliées par 10, passant de 5 à 50 milliards… En clair, cela signifie que les grandes sociétés tournent de plus en plus exclusivement en vue de rémunérer grassement leurs actionnaires plutôt que pour financer l’investissement productif.

    Les autorités cantonales et fédérales défendent aussi les intérêts des nantis en réduisant les transferts obligatoires en faveur des salarié-e-s, des chômeurs-euses, des jeunes en formation et des retraité-e-s. Ceci se traduit par une hausse continue des primes d’assurance maladie, du niveau des loyers subventionnés, des tarifs des transports publics, des taxes d’inscription à l’université, etc. ; et par une diminution du montant des retraites (de l’AVS au Deuxième pilier), des prestations de l’Assurance chômage, de l’Assurance invalidité et de l’aide sociale, mais aussi des dépenses en faveur de l’éducation, de la santé, du logement, etc. En même temps, le capital, les bénéfices, la fortune et les gros revenus ne cessent de voir leurs impôts s’alléger…

    Par exemple, la réforme fédérale de l’imposition des entreprises, approuvée à une très courte majorité par le peuple en 2008, sur la base d’arguments reconnus aujourd’hui comme mensongers, va-t-elle faire perdre près de 10 milliards de recettes fiscales à la Confédération au profit des plus gros actionnaires, notamment des banques, dont les intérêts ont été pourtant sauvés, on s’en souvient, par l’injection de plus de 60 milliards de fonds publics.

    De même, les autorités genevoises viennent-elles de mettre en discussion un projet visant à ramener l’imposition de toutes les entreprises au niveau le plus faible des holdings et des sociétés mixtes ou de domicile, et à supprimer la « taxe professionnelle » communale, faisant perdre le total astronomique de 1,2 milliard de francs par an aux finances cantonales et communales ! Cette baisse d’impôts pour les sociétés, si elle entrait en vigueur, représenterait l’équivalent de la suppression de deux fois la subvention de l’Etat aux HUG ou de plus de 12’000 postes de travail dans la fonction publique.

    Face à l’ampleur de ces régressions sociales déjà passées en force ou annoncées, il est plus que temps que les salariés, les retraités, les bénéficiaires de l’aide sociale, les jeunes en formation, les usagers des services publics, femmes et hommes, disent NON à l’injustice érigée en véritable projet de société. Mais pour être entendu du plus grand nombre, rassembler les énergies nécessaires et déboucher sur de premiers succès, ce NON doit avant tout prendre en compte les intérêts des plus défavorisés, qui paient le tribut le plus lourd au démontage social en cours :

    * Les femmes d’abord, dont les salaires sont inférieurs de 20% à ceux des hommes, cet écart ayant augmenté au cours des toutes dernières années. Déjà pénalisées par une double journée de travail, elles sont aussi les plus exposées aux très bas salaires ; elles sont plus nombreuses dans les secteurs non conventionnés ; elles sont aussi plus exposées que les hommes aux temps partiels imposés, au travail sur appel et à la flexibilisation des horaires. Ainsi, la motion Hutter, votée par une majorité du Conseil national, le 14 avril dernier, UDC en tête, vise aujourd’hui à priver le personnel de la vente des très maigres protections de la Loi fédérale sur le travail (LTr), ce qui représente une attaque violente contre un important secteur d’activité dominé par les femmes. A Genève, le refus actuel des associations patronales de signer une nouvelle Convention collective dans le commerce de détail va dans le même sens.

    * L’ensemble des salarié-e-s qui touchent les plus bas salaires, subissent les conditions de travail les plus déplorables et sont les premières victimes du démantèlement de l’assurance chômage, en particulier les jeunes. C’est la raison pour laquelle nous voterons OUI, cet automne, à l’introduction du principe du salaire minimum dans la Constitution genevoise. C’est la raison pour laquelle nous allons aussi redoubler d’efforts pour faire signer l’initiative de l’Union syndicale suisse pour la fixation d’un salaire minimum légal de 4000 francs par mois, indexé au coût de la vie, qui concerne immédiatement 400’000 salariés, dont 300’000 femmes, sans compter celles et ceux que la perte de leur travail et les démantèlements successifs de l’assurance chômage contraignent déjà aujourd’hui, et contraindront plus encore demain, à accepter un nouvel emploi sous-payé.

    Pour triompher, notre NON à la régression sociale doit aussi rassembler un large front de tous les salariés, femmes et hommes – employés, précaires et chômeurs ; Suisses et immigrés ; jeunes et moins jeunes ; travailleurs du privé et du public, etc. Il exige aussi l’unité des salariés, des retraités, des bénéficiaires de la prévoyance sociale, des étudiants, des apprentis et de tous les usagers des services publics.

    Pour renforcer notre unité, nous devons contrer sans réserve la propagande raciste et xénophobe de l’extrême droite, qui désigne aujourd’hui les musulmans en particulier – ou les frontaliers à Genève – à la vindicte populaire afin de nous diviser, comme elle stigmatisait hier les Italiens, les Espagnols et les Portugais. Ne vote-t-elle pas toujours contre nos intérêts avec la droite patronale la plus dure ! Ouvrons grand les yeux : qui sont ceux qui licencient et délocalisent les entreprises pour accroître leurs profits, baissent les salaires, amputent les retraites ou réduisent les prestations de santé ? Ce ne sont pas les immigrés, les frontaliers ou les musulmans, mais les représentants attitrés des gros actionnaires !

    Pour triompher, notre NON à la régression sociale suppose aussi la mobilisation et la lutte, qu’elle soit syndicale ou politique – sur les lieux de travail, dans la rue, ou au moyen de l’initiative, du référendum et du bulletin de vote. Celui et celle qui se bat n’est évidemment jamais sûr de gagner, mais celui qui renonce à lutter a déjà perdu ! Enfin, dans ce pays qui a voulu imposer aux travailleurs le corset de la « paix du travail », il faur clamer haut et fort que nous ne ferons pas reculer l’injustice sociale d’un pouce sans lutter avant tout au niveau des entreprises, c’est-à-dire là où le travail produit la totalité des biens et services indispensables à la société. Et que sur ce terrain, le débrayage et la grève sont les seules véritables armes à disposition des salarié-e-s. C’est pourquoi notre NON à la régression sociale exige aussi une solidarité sans faille avec les mobilisations de travailleuses et de travailleurs pour défendre leurs emplois, leurs salaires, leurs conditions de travail et leurs droits syndicaux, comme c’est le cas aujourd’hui du personnel de l’EMS de Vessy.

    Egalité femmes-hommes, c’est tout de suite ! Participons massivement à la journée d’action du 14 juin prochain !

    Pour un salaire minimum légal de 4000 francs par mois indexé au coût de la vie !

    Toutes et tous ensemble pour de véritables conventions collectives de travail et le contrôle strict de leur respect au niveau des entreprises !

    Suisses-immigrés, mêmes patrons, même combat !

    Vive la solidarité internationale des travailleuses et des travailleurs !

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    2011-05-01 discours Mohamed Ben Henda

    Cher(e)s camarades, chers ami(e)s,

    Le peuple tunisien a inauguré le processus révolutionnaire du 21ème siècle. Il a signé l’annonce d’une nouvelle marche de l’humanité vers un monde plus juste, plus équitable. La dignité, la liberté et la vraie citoyenneté sont les objectifs ultimes de cette révolution. Les peuples arabes ont vite répondu à cet appel et la révolution est entrain d’être généralisée dans la région. Du Maroc au Yémen, les peuples bien que composés de nombreuses ethnies et religions, se trouve unis devant des dictatures disposant de machines répressives impressionnantes et longtemps soutenues par l’impérialisme.

    Chers camarades et chers amis,

    Ici même, dans cette manifestation, voilà que nous revendiquons l’égalité des salaires entre la femme et l’homme ainsi que le SMIG de 4000.—Fr. C’est en fait la dignité à toutes et tous que nous revendiquons. Ne s’agit-il pas ici d’une synergie entre les peuples?! C’est la dignité qui est à l’ordre du jour que ce soit à Tunis ou à Genève. Nous avons le devoir d’être solidaire les uns envers les autres face à ce système néo-libéral qui domine la planète.

    La région arabe est actuellement le fer de lance de cette lutte. Appuyons avec toutes nos forces cette entreprise révolutionnaire. Les pouvoirs dans les pays occidentaux, ces gardiens des oligarchies financières, ont été surpris par la révolution tunisienne. maintenant ils essayent d’intervenir par tous les moyens en vue de réorienter ou même d’avorter ces révolutions dans le but de sauvegarder leurs mains mises sur les richesses de la région et d’imposer leur choix économiques, politiques, et sociaux dans le monde. Plus dangereux encore, peut être sont-ils entrain de manigancer des nouvelles guerres civiles à travers leurs interventions militaires et diplomatiques. L’intervention en Libye et son ambigüité quant aux objectifs nous laisse penser qu’ils sont entrain d’égaliser l’équilibre de force à fin de perdurer la guerre. En Tunisie, français et étasuniens, sont entrain de renforcer les forces islamistes qui n’étaient pour rien dans la révolution. Ils ne veulent surtout pas qu’un nouveau modèle démocratique et social s’installe en Tunisie et qui pourra servir d’exemple à d’autres peuples.

    Pour ce, nous revendiquons :

    1-  L’arrêt immédiat de toute forme d’ingérence dans les affaires des peuples arabes. Laissons-les construire d’une manière endogène leur modèle sociétal ;

    2-  La restitution des biens et des avoirs spoliés par les dictateurs. Nos peuples n’ont aucun envi de contracter de nouvelles dettes alors que les banques en Suisse et ailleurs détiennent immoralement des sommes d’argent colossales qui nous appartiennent ;

    3-  L’annulation des dettes odieuses contractées par les dictateurs. A titre d’exemple, les tunisiennes et tunisiens ne sont pas prêts à payer les factures des bombes lacrymogènes et les divers armes envoyées par Sarkozy à son ami Ben Ali pour réprimer ces même tunisiennes et tunisiens pendant le soulèvement. Nous ne payons pas non plus les dettes qui ont servi à la corruption.

    4-  L’arrêt immédiat de l’expulsion des immigrés et de leur octroyer un statut qui leur permettrait de vivre dignement.

    Soyons solidaires en vue de construire un nouveau monde juste.

    Vive les révolutions arabes, vive la solidarité internationale !

     

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    Photos : Ilhan Boran SÖNMEZ