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  • La manif du jour !

    Appel au Conseil fédéral

    Non à la visite du Conseiller fédéral Ueli Maurer au ministre de la défense israélien

    La Suisse doit s'engager de manière crédible pour la poursuite pénale des crimes de guerre et pour l'application du droit international

     

     

     

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    La visite du chef du département de la défense Ueli Maurer à son homologue israélien, prévue du 8 au 10 octo- bre 2010, contredit gravement l'engagement de la Suisse pour une paix juste et durable au Proche-Orient, fondée sur le droit international.

    Malgré la reprise des négociations, les droits humains sont violés quotidiennement dans les territoires occupés palestiniens: attaques de l'armée contre des civils manifestant contre le mur, poursuite de la colonisation en Cis- jordanie, tout comme les confiscations de terres, la démolition de maisons ainsi que les très graves entraves à la liberté de mouvement, y compris à Jérusalem. Les droits humains les plus élémentaires d'un million et demi de Palestiniens continuent d'être violés dans la Bande de Gaza, soumise à un blocus inhumain et illégal. Les mani- festants internationaux qui cherchent à briser le blocus sont brutalement repoussés. L'Etat d'Israël poursuit aussi sa politique discriminatoire à l'égard de sa minorité arabe, nie les droits des réfugiés palestiniens et refuse de souscrire aux conventions internationales sur les armes atomiques et les bombes à sous-munitions.

    Les crimes de guerre et autres violations graves du droit international humanitaire commis avant, durant et après l'agression militaire de Gaza de 2008/2009 et documentés dans le rapport Goldstone attendent toujours, à part quelques cas d'importance marginale, d'être poursuivis par la justice pénale.

    La Suisse, Etat dépositaire des Conventions de Genève, a une responsabilité particulière pour faire respecter le droit international humanitaire. Donnant suite au rapport Goldstone, l'assemblée générale de l'ONU a recomman- dé à la Suisse de réaliser une conférence des États parties à la IVème Convention de Genève. La Suisse a été chargée de contribuer à trouver les moyens pour imposer la protection de la population civile dans les territoires occupés. 1

    La visite du chef du département de la défense suisse à son homologue israélien constituerait un soutien unilaté- ral à l'occupation militaire israélienne et une caution à l'impunité dont jouissent les responsables de l'armée israé- lienne. De ce fait, elle serait totalement contraire aux actions diplomatiques nécessaires de toute urgence pour faire respecter les droits humains et protéger les populations impliquées. Elle décrédibilisera totalement l'enga- gement pris par la Suisse pour que le droit international soit respecté et la population civile protégée.

    Nous, organisations de la société civile suisse, demandons au Conseil fédéral d'annuler cette visite. Nous demandons que la Suisse:

     

    • arrête la collaboration militaire avec Israël et avec tous les pays du Proche-Orient.

     

    • s'engage davantage pour faire respecter les droits humains et pour l'application du droit interna- tional par toutes les parties au conflit

     

    • utilise tous les moyens à disposition pour obtenir la levée immédiate du blocus de la Bande de Gaza et l’application des recommandations du rapport de la Commission Goldstone

     

    • donne suite à la demande de l'Assemblée Générale de l'ONU (Res. 64/10 du 5 nov. 2009) deman- dant la convocation d’une conférence des Etats signataires sur les mesures à prendre pour faire appliquer la Quatrième Convention de Genève pour la protection de la population civile dans les territoires occupés palestiniens.

     



      Soutenu par les organisations suivantes: Association

      Suisse-Palestine ASP, BADIL resource center for palestinian re- sidency and
      refugee rights (Genève), Berner Mahnwache für einen gerechten Frieden in Palästina/Israel,
      Campagne BDS Suisse, Centrale Sanitaire Suisse Romande CSS-R, Centre
      Europe-Tiers Monde CETIM, cfd – L'ONG féministe pour la paix, Collectif Urgence
      Palestine CUP-Genève, CUP-Neuchâtel, CUP-Vaud, Droit au Retour DAR, Droit pour
      Tous – DPT, Femmes en Noir Genève, Femmes pour la paix Bienne, Femmes pour la
      paix Suisse, Forum pour les droits humains en Israël/Palestine, Génération
      Palestine Genève, Gerechtigkeit und Frieden in Palästina GFP, Groupe pour une
      Suisse sans Armée GSsA, institut psychosophia, luzern, International Institute
      for Peace Justice and Human- Rights – IIPJHR, Jeunesse Socialiste Suisse, Junge
      Alternative JA!, Kampagne Olivenöl, Les Verts suisses, Ligue des Musulmans de
      Suisse, medico international schweiz / CSS Zurich, Mouvement suisse pour la
      paix, Neue PdA Ba- sel, Palästina-Solidarität Region Basel, PS Suisse, Religiös-sozialistische
      Vereinigung der Deutschschweiz, Société pour les peuples menacés Suisse,
      solidarité sans frontières, solidaritéS Genève, Vaud et Neuchâtel, Voix juive
      pour une paix juste en Israël et Palestine JVJP, Union Suisse des Femmes pour
      Paix et le Progrès, Women's International League for Peace and Freedom (WILPF)
      section Suisse,

      http://unispal.un.org/unispal.nsf/47d4e277b48d9d3685256ddc00612265/9e2dc74f7aaed8a4852576d5004e7c68?OpenDocument

       

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    • Les protestants de Turquie dénoncent des discriminations par l'Etat turc


      La communauté protestante de Turquie, qui revendique entre 3.000 et 3.500 fidèles, a rendu public mercredi un rapport dans lequel elle reproche à l'Etat turc d'avoir une attitude discriminatoire à son égard et de rester inactif face aux incitations à la haine anti-chrétienne.

       

      "La communauté protestante a été étiquetée depuis une vingtaine d'années comme missionnaire", une activité perçue par l'opinion publique comme une "grave menace pour la nation", affirme le document publié par l'Association des églises protestantes, qui dit représenter 85% des 100 paroisses de Turquie.

       

      "Il n'est pas rare que les médias en Turquie décrivent les protestants comme illégitimes et les transforment en des objets de haine (...)

      Ce n'est pas un hasard si les attaques physiques contre les protestants suivent presque toujours ces articles négatifs", écrivent les

      auteurs.

       

      Pourtant, "presqu'aucune de ces diffusions incendiaires visant les protestants n'a abouti à des poursuites et à la condamnation des

      responsables", déplorent-ils, constatant que la stigmatisation de l'activité missionnaire est également véhiculée par les manuels scolaires.

       

      Le rapport évoque par ailleurs les problèmes posés par l'enseignement de la religion, centré sur l'islam, à l'école.

       

      "Pour obtenir une exemption pour leurs enfants, les familles sont forcées de rendre publique leur religion. Les enfants sont mis à l'écart

      et (...) peuvent être confrontés à l'exclusion, la dérision et les insultes de la part de leurs camarades, voire de certains enseignants",

      souligne-t-il.

       

      Autres griefs évoqués: l'attitude hostile de certains fonctionnaires, qui rend difficile l'utilisation de locaux à des fins cultuelles, les

      restrictions d'accès aux emplois publics ou encore l'impossibilité de former des pasteurs.

       

      La communauté protestante de Turquie est composée en grande majorité de musulmans convertis au christianisme.

       

      En 2007, trois protestants --deux convertis turcs et un Allemand-- ont été égorgés à Malatya (est). Un prêtre catholique avait été

      assassiné l'année précédente à Trabzon (nord-est).

       

      "Les problèmes de sécurité ont diminué significativement à la suite de mesures de sécurité" prises après ces meurtres, indique le rapport. (AFP, 6 oct 2010)

      http://www.info-turk.be/386.htm#protestants

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    • Une victoire pour la liberté religieuse

      ACOR SOS Racisme communique

      Aïn el Hammam: une victoire pour la liberté religieuse

      Le 9 août 2010, à la veille du ramadan, le Ministre algérien des affaires religieuses, Abdellah Ghoullamallah, en contradiction avec l’article 36 de la Constitution algérienne qui affirme le caractère inviolable de la liberté de conscience et de la liberté d'opinion déclare: «La liberté est assurée en Algérie. Seulement cette liberté ne concerne que la politique et non la religion!» (cf. «Pas le droit à la différence en religion», El Watan, 10 août 2010).

      Le 13 août 2010, La police arrête deux ouvriers sur leur chantier. Hocine Hocini, et Salem Fellak sont accusés d’avoir rompu le jeûne, inculpés d’infraction à l’article 144 bis du Code pénal algérien. Le 18 août, un sit in spontané devant le tribunal empêche la tenue du procès. Il est reporté au 21 septembre. A l’initiative de SOS Racisme Suisse commence la mobilisation internationale qui attire l’attention de la presse et renforce la société civile. Le 21 septembre bravant un impressionnant dispositif de sécurité, des centaines de manifestant-e-s exigent l’acquittement. Le procureur demande 3 ans de prison. Le tribunal rendra le jugement le 5 octobre.


      Hocine Hocini, et Salem Fellak, les «non-jeûneurs» de Aïn el Hammam ont été relaxés

      Le tribunal a prononcé un non-lieu car «aucun article ne prévoit de poursuite» dans le cas de non respect du jeûne durant le ramadan, selon une traduction des propos en arabe du magistrat.

      Le juge a suivi la défense qui avait plaidé la relaxe lors de la comparution libre de Hocine Hocini et Salem Fellak. Le procureur avait réclamé trois ans de prison ferme.

      "Je suis heureux du verdict", a déclaré M. Hocini à l'AFP. "Dès le premier jour du procès, j'avais demandé que justice soit faite. Justice a été faite", a ajouté cet ouvrier journalier.


      A l'extérieur du tribunal, le jugement a été applaudi par des centaines de personnes.


      Cette victoire est un premier pas. D’autres procès sont attendus.
      La mobilisation se poursuit en Algérie. La solidarité internationale ne doit pas fléchir.


      Le 10 octobre, quatre chrétiens seront jugés à Larbâa-Nath-Irathen, également en Kabylie, pour création d'un lieu de culte sans autorisation. Le 8 novembre un autre procès de neuf non-jeûneurs non chrétiens est prévu dans la région d'Akbou, en petite Kabylie.

      ACOR SOS Racisme est attachée au respect des droits démocratiques et par voie de conséquence au respect de la liberté religieuse.


      La liberté de l’individu est inaliénable. L’institution de la laïcité n’oblige pas les croyants à renoncer à leur foi et fait des citoyens d’un même pays, musulmans, juifs ou chrétiens des êtres égaux.

      Au nom des principes universels des droits humains comme  au nom du droit algérien ACOR SOS Racisme demande qu’aucune charge ne puisse peser contre des citoyens-ne-s qui expriment librement leurs croyances ou leurs convictions.


      A l’heure où l’intolérance religieuse menace les musulmans en Europe
      ce verdict porte un message qui doit être entendu:
      Il n’y a pas de justice où s’impose la discrimination.
      Contre cette dernière la mobilisation est nécessaire au triomphe de la justice

       

      Apparue à l’extrême droite de l’échiquier politique, le racisme s’est élargi à un large éventail de partis. Il conditionne aujourd’hui de nombreux gouvernements. La remise en cause des politiques sociales et les intérêts économiques transnationaux affaiblissent les Etats au profit de mythes communautaires qui valorisent l'origine au détriment du débat démocratique.

      En novembre 2009, en interdisant la construction de minarets la Suisse ouvrait la voie à de nombreuses initiatives contre le port de voiles ou de niqab, contre la construction de mosquées…

      ACOR SOS Racisme est engagée en faveur d’un monde laïc, démocratique et solidaire


      Tous ensemble contre l’arbitraire, la répression, l’extrémisme religieux et le racisme!

      Il faut développer la solidarité et la mobilisation internationale!




      Premiers participant-es à l’appel lancé par ACOR SOS Racisme - Suisse :
      Europe solidaire - Olivier Rabache – France ; POP : Parti ouvrier populaire – Suisse ;
      J'aimerais que les religions restent dans la sphère privée mais... Philippe Crêteur ;
      solidaritéS – Suisse ;
      Les Jeunes Verts – Genève ;
      Mouvement Alternatif pour les Libertes Individuelles (Maroc) ;
      Fondation de l'Entre-Connaissance-Genève" - Hafid Ouardiri ;
      NPA Nouveau parti anticapitaliste - Section du Vaucluse ;
      Collectif TAKRIZ Tunisie ;
      NPA 74 (Chablais, Faucigny, Annecy) ;
      Jeunesses socialistes genevoises ;
      Fédération nationale de la libre pensée – France ;
      Maroc forum citoyen - Ahmed Benani (Suisse) ;
      L'Alternative Révolutionnaire Socialiste Combat ;
      France- Wassyla Tamzali, Essayiste ; -
      Luc Recordon, Conseiller aux Etats du Canton de Vaud ; -
      Jacques Neirynck, Professeur honoraire EPFL, Conseiller national PDC
      Maison Populaire de Genève


      Acor SOS Racisme Suisse remercie les milliers de personnes (près de 15 000) des quatre coins du monde, qui se rejoint à cet appel, participé à sa diffusion et contribué à animer les innombrables débats qui ont nourri cette mobilisation.

      Mardi 5 octobre 2010
      ACOR SOS Racisme
      Pour information: Karl Grünberg
      079 771 68 47