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Le quotidien turc Hurriet a publié des photos de soldats de l'unité Shayetet 13, violemment battus, dimanche matin. Selon le journal, ces images avaient d'abord été censurées en étant supprimées des cartes-mémoire lorsque les autorités israéliennes ont confisqué lesappareils photos des activistes.
À propos de la collaboration militaire entre la Turquie et Israël
Après la tempête israélienne qui s'est déchainée sur les bateaux humanitaires tentant de joindre Gaza le 31 mai, les organisation des droits humains de Turquie demandent de suspendre les accords militaires bilatéraux entre Israël et la Turquie.
L'organe d'information indépendante Bianet rapporte que YiILDIZ Onen, membre de la Coalition globale pour la Paix et la justice demande avec les autres organisations de la coalition la fin des accords militaires bilatéraux.
«Israël et la Turquie sont liés sur le plan des acquisitions militaires. Une partie de nos armes provient d'Israël et en contrepartie nous permettons l'existence d'Israël comme état-pirate au Proche-Orient.
En plus de ces accords, la Turquie forme des soldats sur la base aérienne de Konya. (...) Israël utilise l'espace aérien turc. Nous ne croyons pas que Israël tienne la Turquie informée de ce qu'il fait ».
« Nous attendons des progrès concrets »
« La dernière attaque en date a démontré quelle sorte de puissance Israël est devenue au Proche-Orient, ce que l’attaque sur Gaza l’an dernier avait déjà révélé avec les nombreuses morts de la population civile. »
«Si la Turquie veut la paix au Proche-Orient, elle doit engager une politique claire contre Israël ce qui ne peut être réalisé que par des déclarations orales. Dans les domaines militaires et économiques tous les accords doivent être annulés.
Une annulation des accords pourrait contribuer à empêcher les actes cruels subis par les Palestiniens. Si la légitimité du gouvernement israélien est bousculée par les attaques, il devra prendre des mesures qui s'imposent. ».
Önen rappelle que le budget des forces armées turques n'est pas connu publiquement. « Il y a des paiements cachés de l'armée turque; Il n'est pas clair combien d'argent est versé à qui. Nous demandons depuis des années que le budget de l'armée soit plus transparent, les dépenses doivent être clairement exposées. »
Des millions de dollars en contrats d'équipement militaire
L'industrie de l'armement est le domaine le plus important de la coopération entre la Turquie et Israël. Cette collaboration est basée sur l’Accord de coopération en matière de défense» signé en 1994 par la coalition gouvernementale menée par Tansu Ciler.
Alors que les détails de cet accord n'ont pas été explicités les faits suivants ont été révélés ces dernières années :
La Turquie a loué deux avions militaires sans pilote (Heron) à Israël pour 15 millions de dollars.
En 2008, la Turquie a accepté l'offre de IAI (Israel Aerospace Industries) pour l'acquisition de 10 Heron au prix de 183 millions de dollars.
les avions ont été livrés l'an dernier à la Turquie et sont utilisés pour des opérations sur la frontière de l'Irak.
La Turquie a un contrat de plus de 1 milliard pour la modernisation de 54 avions de combat F-4. Un autre contrat de 650millions a été signé pour moderniser 170 chars M-60...
La Turquie a accepté l'offre israélienne de 160 millions de dollars pour le système radar (SAR) Synthhetic-aperture-radar systèmes.
Israël est entrée en matière pour 120 millions de dollars concernant le Datalink 16, un projet de transmission d'images d'avions de combat F-4 et F-16.
La compagnie turque BMC a été admise pour l'offre de contrat pour la «Forteresse ambulante», des véhicules de terrain contre les mines.
167 millions de dollars de contrat ont été signés entre les deux pays dans le domaine du renseignement militaire.
C’est ce qu’avait reproché le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au Président israélien Shimon Peres à Davos le 29 janvier dernier. En pleine campagne électorale, il versait des larmes de crocodile sur les enfants palestiniens morts sous les bombes israéliennes lors du massacre de Gaza.
Cependant il omettait de mentionner que dans son pays, l’Etat turc qu’il représentait était tout aussi expert dans le meurtre d’enfants kurdes.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la liste macabre suivante (non exhaustive) de 347 enfants kurdes dont des bébés, morts ces 20 dernières années sous les balles de l’armée ou de la police turques après que lesquelles aient délibérément tiré sur des civils.
L’année la plus meurtrière a été 1992 où la mort de 115 enfants
s’apparente à un véritable massacre.
Plus récemment, plusieurs morts sont de la responsabilité directe d’Erdogan notamment après qu’il ait déclaré lors des émeutes de mars 2006: “Femme ou enfant, peu importe, nos forces de sécurité feront le nécessaire. Les parents de ces enfants pleureront demain en vain.”
Et les forces de sécurité turques “ont fait le nécessaire”: 16 morts, tous des civils, dont 4 enfants de moins de 10 ans.
Pour la libération du syndicaliste et militant des droits démocratiques Murad Akincilar
Genève, le 13 janvier 2010
Au nom du Comité de soutien pour la libération du syndicaliste genevois Murad Akincilar, détenu en Turquie depuis le 30 septembre 2009, nous sollicitons votre soutien dans la campagne pour sa libération.
Nous avons l’honneur de vous adresser un appel international pour la libération de Monsieur Murad Akincilar. Le mercredi 30 septembre 2009, Monsieur Murad Akincilar a été arrêté à Istanbul devant domicile par des agents en civil. Son épouse a été témoin de son arrestation.
Murad Akincilar est un intellectuel, syndicaliste et militant des droits humains connu et engagé en Suisse comme ailleurs en Europe. Murad travaille à Genève auprès d’Unia, le plus grand syndicat de Suisse. Il y travaille depuis de nombreuses années comme secrétaire syndical. Citoyen de Genève, au bénéfice d’un permis d’établissement, il est retourné en juillet dans son pays natal, la Turquie, pour une visite privée.
Murad Akincilar semble être inculpé, comme c’est presque systématiquement le cas lors d’arrestations politiques en Turquie, d’entretenir des liens avec une organisation terroriste. Le dossier d’inculpation est resté à ce jour inaccessible en vertu d’une procédure d’exception en vigueur en Turquie.
Des larges milieux politiques et sociaux en Suisse , près de deux mille personnes, des élus dans le parlement suisse et dans les parlements cantonaux, des partis, des associations et des syndicats ainsi que de larges milieux politiques dans les parlements - européen et allemand notamment - apportent leur soutien à M. Akincilar. Les grandes organisations syndicales internationales appuient cette cause et ont déjà adressé des lettres aux autorités turques. Si vous le désirez nous pouvons vous faire parvenir un exemplaire du dossier attestant ces soutiens.
Concernant l’état de santé de Murad Akincilar, nous sommes extrêmement inquiets. Murad a été opéré des deux yeux au mois d’octobre après s’être plaint durant plusieurs jours de perte de la vue sans que les autorités de détention ne s’en préoccupent. Il serait en train de récupérer sa capacité visuelle de l’œil gauche, mais aucunement de l’œil droit - qui pour l’heure n’a pas de vision - vraisemblablement à cause de la brutalité des spots et du stress violent lors des heures d’interrogatoire ainsi qu’à cause du retard de l’intervention chirurgicale.
Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de Monsieur Murad Akincilar.
Nous vous serions extrêmement reconnaissants de bien vouloir intervenir auprès du gouvernement turc, pour demander la libération de notre collègue syndicaliste et militant des droits démocratiques.
En vous remerciant d’avance pour votre soutien, en vous priant d’avoir l’obligeance de nous tenir au courant de vos démarches et de nous faire savoir si vous acceptez que nous en fassions état auprès des médias, nous vous adressons nos cordiaux messages.
Pour le comité de soutien : Jamshid Pouranpir, Unia, chemin du Surinam 5,