Aux entrepreneurs de la nouvelle Constitution genevoise
pas de pouvoir sans éthique
Tous les êtres vivants, dans les sociétés humaines ou dans la nature ont droit à la vie. Depuis plusieurs décennies les droits des individus sont garantis par des traités internationaux ratifiés par une majorité des gouvernements de la planète Terre. Y compris, sur le papier, dans des régimes anti-démocratiques et totalitaires. Toutefois, personne n'a applaudi le monde imaginé par les dictateurs ou les régimes antidémocratiques, le monde les a plutôt maudits.
Un pays démocratique qui respecte les droits et libertés de ses citoyens met à leur service des moyens pour évaluer en tout temps l'état réel du respect des droits humains et de la nature. Ce n'est pas nouveau : toutes les civilisations ont placé au centre de leur code juridique la protection des droits humains.
Aucun système, y compris du temps de l'esclavage, des sociétés féodales ou du totalitarisme, n'a nié les droits de ses citoyens. Cette continuité est au cœur de nos sociétés et de nos actuelles références juridiques.
La Suisse porte l'image, aux yeux du monde, d'un pays exemplaire en matière démocratique, du fait qu'elle est considérée comme l'un des berceaux des libertés démocratiques et du respect des droits de l’homme. Ce n'est pas seulement une image, une forme de maquillage de la réalité,
c'est bien vrai !
Actuellement une nouvelle Constitution est en phase d'élaboration à Genève... mais les nouvelles sont mauvaises.
Pourquoi ?
L'ensemble de l'Assemblée constituante (à majorité de droite 25 mai 2010) a voté en bloc contre la primauté des droits humains sur d'autres considérations.
Pour gagner des voix et sans aucun respect de l'éthique les partis de droite continuent à salir la bonne image qu'avaient la Suisse et ses habitants. Exemple: la récente et désastreuse votation sur les minarets.
En s'attaquant au noyau de l'éthique garanti par les droits fondamentaux : la liberté d'expression, la liberté religieuse, le droit à la formation, droit à la santé, au logement, à la circulation des personnes, l'interdiction des mauvais traitements, des discriminations, du racisme, etc. la droite et l'extrême droite helvétique jouent avec le feu !
Imaginons des gens qui joueraient à lancer une initiative pour fermer les églises chrétiennes. Comment réagirait la population suisse, même non pratiquante ?
« Je suis fort, je représente la majorité, c'est moi qui décide », c'est ce qu'on entend chez certains ténors de la droite genevoise... Cela signifie-t-il que les jugements tranchés, l'absence d'écoute seraient la nouvelle morale en politique.
Être fort, détenir le pouvoir ne veut pas dire être sans scrupule. Il n'y a pas de pouvoir sans éthique.
N'oublions pas que les élus n'ont pas toujours raison et ne sont pas toujours représentatifs de la démocratie. Hitler et Mussolini ont été élus à la majorité sans toutefois être des démocrates.
Ils ont tous deux entraîner le monde dans un bain de sang et de misères.
Les politiciens populistes, ont divisé la population en catégories et en gonflant des faits-divers à la dimension de catastrophes nationales.
Les électrices et les électeurs espèrent des élus qu'ils élaboreront une Constitution pour que la vie des habitants du canton et de la nature environnante soit respectée, une Constitution dont elles et ils pourraient êtres fiers pendant des siècles !!!
Genève le 27 mai 2010
Maison Populaire de Genève
Demir SÖNMEZ
www.assmp.org
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jeudi 3 juin dès 16h30 devant l’entrée du Grand Conseil
EGALITE ET DROITS SOCIAUX DANS LA CONSTITUTION
Nous ne voulons pas d’une constitution machiste, conservatrice et rétrograde
APPEL A UN RASSEMBLEMENT
ROUGE DE COLERE ET BRUYANT-E-S
Venez avec vos instruments pour faire du bruit
La séance plénière du 26 mai 2010 de la Constituante Genevoise marque un tournant alarmant et regressif très important pour les droits sociaux.
Une majorité de constituants et de constituantes a balayé plusieurs droits sociaux du projet de Constitution : l’égalité entre femmes et hommes, le refus des discriminations, le minimum vital, le droit au logement, l’obligation de suivre une scolarité, les allocations familiales, les libertés syndicales. Si ce projet de Constitution est adopté, ces droits fondamentaux ne seront plus garantis.
A l’heure où les banques sont renflouées avec l’argent des contribuables, que les cadeaux aux riches sont de plus en plus grands, alors que la crise touche principalement les salariéEs et les petits revenus, cette nouvelle provocation de la droite ne peut être acceptée. Elle nous impose sa volonté et voudrait supprimer des droits sociaux obtenus de longue lutte.
Face à ces attaques de la droite néolibérale et la droite populiste, nous devons réagir et montrer notre mécontentement et désapprobation. Nous devons créer un rapport de forces et constituer une mobilisation sociale forte.
Jeudi 3 juin dès 16h30
Devant l’entrée du Grand Conseil
Rue de l’Hôtel-de-Ville 2
Coordination Genevoise de la MMF
Des féministes en colère