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«Liberté pour Öcalan, une solution politique à la question kurde».

La campagne intitulée «Liberté pour Öcalan,

une solution politique à la question kurde».

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Les Kurdes et leurs amis ont tenu une déclaration à la presse sur la place du Mont-Blanc à Genève pour la liberté d'Abdullah Öcalan et une solution politique à la question kurde.

Outre les pays européens, un communiqué de presse simultané a été réalisé dans 74 centres d'Asie, d'Amérique latine, d'Extrême-Orient, d'Afrique du Sud et d'Amérique latine.

Valeria Mazzucchi, université de Zurich, Laurence Fehlmann Rielle, Conseil national PSG, Christina Kitsos, conseillère administrative ville de Genève, Rémy Pagani, ancien Maire de Genève, Tobia Schnebli. Conseiller municipal PDT, Ville de Genève, Theo Frei, Solidarités, Étienne Iraheta, Gianfranco Fattorini, Mrap, le représentant du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) et Hafid Ouardiri, directeur fondation d'entre-connaissance, en prononçant des discours, ils ont demandé aux parties de prendre des mesures urgentes pour la liberté d'Abdullah Öcalan et la solution politique de la question kurde, et que l'Union européenne, les États-Unis et les autres acteurs assument leurs responsabilités.

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Discours de Laurence Fehlmann Rielle, Conseil national PSG

 

Le leader kurde, A. Öcalan, est emprisonné depuis 1999 sur l’île d’Imrali au large d’Istanbul suite à son arrestation rocambolesque intervenue au Kenya.

Vous vous souvenez peut-être que son arrestation avait soulevé des manifestations dans de nombreux pays d’Europe dont la Suisse pour protester contre le sort qui est fait depuis des décennies au peuple kurde qui subit toujours de multiples discriminations en particulier en Turquie.

Les Socialistes genevois ont été très présents lors des nombreuses actions de protestation contre cette arrestation et les conditions qui l’ont entourée. J’y ai moi-même participé et depuis lors noué de fructueuses relations avec les amis et amies kurdes résidant à Genève.

Depuis ces événements, la situation des kurdes de Turquie n’a fait que se dégrader sur le plan des droits humains. De nombreux parlementaires du parti HDP pourtant élus démocratiquement ont été arrêtés et des maires de villes situés dans le Kurdistan turc, également élus démocratiquement, ont été démis de leurs fonctions et remplacés par des administrateurs à la botte du président Erdogan.

Pour revenir à la situation d’A. Öcalan, le cabinet d’avocats qui s’occupe de son dossier avait publié une déclaration sur les rumeurs concernant l’état de santé du leader kurde.

On parle de rumeurs : en effet, ses avocats qui n’avaient plus pu rendre visite à leur client depuis 2011, avaient pu reprendre contact avec lui en août 2019. Mais depuis ce moment, ils n’ont plus été autorisés à le rencontrer.

 Les membres de sa famille n’ont été autorisés à le voir qu’à de rares occasions.

Le traitement qui lui est réservé n’est pas digne d’un Etat de droit et viole les accords et conventions internationales. Il n’est pas le seul à subir ce régime d’isolement : d’autres de ses codétenus subissent le même sort, à savoir Ömer Hayri Konar, Hamili Yildirim, Veysi Aktas.

Il faut aussi mentionner le fait qu’une délégation du Comité pour la prévention de la Torture est allée en Turquie en mai 2019 et a pu visiter la prison d’Imrali. Elle s’est déclarée gravement préoccupée par le régime spécial réservé à ces détenus. Elle a notamment relevé que malgré la levée de l’état d’urgence en juillet 2018, les prisonniers ont  continué à être privés de la visite de leurs familles et de leurs avocats.

Elle a conclu au fait qu’il était nécessaire de mettre en place un système permettant des visites régulières tant pour les  familles que pour les conseillers juridiques pour tous les prisonniers détenus dans cette prison.

En mai 2021, en écho à la campagne pour la libération d’Öcalan, j’avais déposé une motion : elle demandait au Conseil fédéral qu’il interpelle les autorités turques afin de mettre fin au traitement spécial, à savoir l’isolement quasi-total infligé au leader kurde et aux autres détenus politiques. Malheureusement, la motion n’a pas été acceptée. Le Conseil fédéral prétend toujours que dans ses contacts avec les autorités turques, il rappelle à la Turquie ses obligations dans le respect des droits humains.

Il ne suffit pas  d’avoir des relations économiques fructueuses avec la Turquie et d’être partie prenante de l’ accord de libre-échange avec ce pays dans le cadre de l’AELE. Il faut poser des conditions et celles-ci passent notamment par le respect élémentaires des droits humains dont celles des détenus.

La Turquie ne pourra pas se développer harmonieusement et trouver un stabilité sans faire face à la question kurde en cherchant une solution démocratique pour le peuple kurde de Turquie qui servirait aussi les intérêts des Kurdes des autres pays voisins.

C’est pourquoi il est important de soutenir la campagne pour la libération de A. Öcalan qui fait partie de la solution en vue de l’autodétermination du peuple kurde.

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A PROPOS DE LA CAMPAGNE : LIBERTÉ POUR OCALAN,

UNE SOLUTION POLITIQUE POUR LA QUESTION KURDE

La campagne internationale "Liberté pour Öcalan, une solution politique pour la question kurde" rassemble des mouvements sociaux, des partis politiques, des municipalités, des syndicats, des militants et militantes, des intellectuels et intellectuelles et des millions de Kurdes et leurs amis et amies dans le monde entier autour d'un objectif commun : rendre possible une solution politique juste et démocratique à la question centenaire des Kurdes de Turquie en permettant au leader kurde Abdullah Öcalan de participer à un dialogue renouvelé.

Abdullah Öcalan est un dirigeant politique kurde considéré par des millions de Kurdes dans le monde comme leur représentant politique. En février 1999, il a été enlevé dans le cadre d'une opération internationale de renseignement et envoyé en Turquie. Depuis lors, il est en prison, privé de tout contact avec le monde extérieur pendant des années. Il a été soumis à la torture et à d'autres traitements cruels et dégradants.

Malgré cela, le mouvement créé par Öcalan et les personnes qu'il a inspirées sont à l'avant-garde des luttes kurdes pour l'autodétermination et des mouvements multiethniques et multireligieux pour la démocratie au Moyen-Orient. Ses théories inspirent ceux qui luttent pour l'autodétermination, la libération des femmes et la fin de toutes les formes d'inégalité et d'exploitation dans le monde entier.

La "question kurde" non résolue en Turquie - les conflits et l'instabilité politique découlant du refus violent de la République turque d'accorder des droits civils et politiques fondamentaux à 20 millions de citoyens kurdes - a coûté des dizaines de milliers de vies, déplacé des millions de personnes et donné du pouvoir aux nationalistes purs et durs, aux fondamentalistes religieux et aux autocrates dans le monde entier. Elle est liée à bon nombre des défis régionaux et mondiaux les plus graves qui ont un impact sur la vie et le bien-être de millions de personnes : l'occupation, le racisme, l'oppression des femmes, l'intolérance religieuse, l'exploitation économique et la destruction de l'environnement.

La campagne est internationale en partie parce que la question kurde est un problème international. Le Kurdistan est divisé entre quatre États : La Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie. Ce sont les puissances européennes, notamment la Grande-Bretagne et la France, qui ont créé ces divisions il y a un siècle. La capacité de la Turquie à faire la guerre aux Kurdes dans tout le Moyen-Orient est le résultat de décennies de soutien inconditionnel de la part des États-Unis et d'autres membres de l'OTAN, ainsi que de la nouvelle stratégie turque consistant à jouer ces puissances contre d'autres États, comme la Russie et l'Iran, afin d'obtenir des concessions anti-kurdes de toutes les parties.

Elle est également internationale parce que les solutions d'Öcalan sont internationales. Le cadre qu'il propose pour trouver une solution politique à la question kurde pourrait mettre fin à un siècle de guerre et d'oppression en Turquie et dans les pays voisins. Les théories universelles qui constituent le cadre de ses solutions peuvent servir de modèle à tous ceux qui, partout dans le monde, cherchent des solutions aux grandes crises de notre temps, qu'il s'agisse de l'aggravation des inégalités, du changement climatique ou de la montée des autocrates d'extrême droite qui profitent d'une désillusion croissante à l'égard du système.

Lorsque Öcalan sera libre de participer à un processus politique visant à résoudre la question kurde et de continuer à développer ses idées, il en résultera plus de liberté et plus de paix pour nous tous et toutes. Malheureusement, les dirigeants autoritaires de la Turquie le savent et craignent fortement ce scénario. C'est pourquoi, avec le soutien de la communauté internationale, ils maintiennent Öcalan dans l'isolement depuis près de trois ans afin de conserver leur pouvoir et de prolonger leurs guerres sans fin.

Lors de sa dernière conversation avec ses avocats, en 2019, Öcalan a déclaré qu'il pourrait résoudre la question kurde en une semaine si on lui en donnait la possibilité, et qu'il avait encore développé ses idées pour une solution politique à la question kurde depuis que le gouvernement turc avait abandonné les pourparlers de paix pour la dernière fois. Alors que la Turquie étend son occupation du Kurdistan irakien et du nord et de l'est de la Syrie et qu'elle réprime la dissidence dans son pays et à l'étranger, le peuple kurde et les autres peuples de Turquie, les communautés du Moyen-Orient et le monde ont plus que jamais besoin d'une solution politique.

Nous sommes également plus que jamais préoccupés par la sécurité et le bien-être d'Öcalan. L'isolement est internationalement reconnu comme une forme de torture. Il est extrêmement dangereux que cette forme de torture se poursuive pendant trois ans. Nous ne savons rien du sort d'Öcalan, si ce n'est qu'il a récemment fait l'objet de "mesures disciplinaires" visant à bloquer des réunions sous de faux prétextes et qu'il aurait reçu des menaces de mort.

Cette situation est insoutenable. C'est pourquoi nous formulons la demande suivante :

Le leader kurde Abdullah Öcalan doit être autorisé à rencontrer ses avocats et sa famille,

 Enfin, il doit être libéré dans des conditions qui lui permettent de jouer un rôle dans la recherche d'une solution politique juste et démocratique au conflit kurde qui déchire la Turquie depuis des décennies.

 

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Discours de Gianfranco Fattorini, Mrap, le représentant du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP)

LIBERTÉ  POUR  ABDULLAH  ÖCALAN

 

LIBÉREZ ABDULLAH ÖCALAN !!

Cela ressemble fort aux cris d’il y a une trentaine d’années : LIBÉREZ NELSON MANDELA !

Dans les deux cas, à la pointe de l’iceberg, un homme incarne la cause de tout un peuple. Dans les deux cas un régime répressif et raciste pense pouvoir soumettre tout un peuple à sa volonté de suprématie.

Lorsqu’on aborde la situation d’Abdullah Öcalan, on pense d’abord à cette personne soumise depuis des lustres à un traitement inhumain et dégradant, et à une forme de torture permanente.

Mais l’on pense aussi à la situation, fort complexe, de tout un peuple qui a été divisé au cours de l’histoire et que l’on divise encore aujourd’hui, afin de mieux le tenir sous domination.

Un peuple opprimé en Iran, manipulé en Irak, persécuté en Turquie et qui a sacrifié tant de ses jeunes hommes et femmes dans la guerre contre l’Etat islamique en Syrie, alors que le chef de l’Etat turc a profité de la situation pour s’enrichir personnellement en commerçant avec les dirigeants de cette organisation terroriste, coupable de crimes de guerres et de crimes contre l’humanité.

Entretemps, le peuple kurde en Syrie est toujours confronté à divers groupes armés de différentes obédiences, soutenus par la Turquie.

Un pays gouverné sous la férule d’un chef d’Etat qui rêve d’une extension territoriale lui permettant d’asseoir un rôle régional censé rétablir le pouvoir autrefois exercé par l’Empire ottoman. Ainsi, il n’hésite pas à bombarder en Irak, à occuper une partie de la Syrie, opérant un nettoyage ethnique afin d’imposer l’arabisation des terres kurdes ; de la même manière qu’il soutien le nettoyage ethnique des arméniens au Haut-Karabagh.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a déjà eu l’occasion de dénoncer des destructions massives, assassinats et autres graves violations des doits de l’homme dans la région kurde en Turquie, ainsi que des opérations menées par les forces de sécurité gouvernementales dans plus de 30 villes et districts, au cours desquelles entre 350’000 et un demi-million de personnes ont été déplacées - et des villages et des quartiers entiers de villes plus importantes ont été complètement détruits.

Le Comité contre la Torture de l’ONU s’est préoccupé par « l’absence quasi totale d’établissement des responsabilités pour les cas de disparitions forcées » en Turquie et par « le manque d’intérêt manifeste de l’État turc à enquêter sérieusement sur ces cas. Le Comité s’est dit également préoccupé par les actes d’intimidation, de harcèlement et de violence visant des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des médecins qui prêtent assistance aux victimes de torture.

 

Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU s’est dit vivement préoccupé par les meurtres d’enfants et la destruction d’écoles et d’autres infrastructures dans le cadre des opérations de sécurité menées dans le sud-est de la Turquie, c’est-à-dire la région kurde.

Le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires a souligné que la Turquie n’est pas parvenue à accepter son passé dans les domaines importants, qu’il s’agisse de la vérité, de la justice, de la réparation ou de la mémoire des victimes.

Dans son rapport de mission en Turquie, le Rapporteur spécial sur la liberté d’opinion et d’expression a souligné que les décrets adoptés après la tentative de coup d’État de juillet 2016 sont venus étoffer un ensemble déjà dense de lois antiterroristes et d’interdictions en matière d’expression, telles que l’interdiction d’émettre des critiques envers le Président et les autres représentants de l’État. Le Rapporteur a précisé que les autorités disposent d’un pouvoir discrétionnaire étendu qu’il devient toujours plus difficile de contester et qui leur permet de prendre des mesures contre la presse, les écrivains, les universités, les juristes, les fonctionnaires, les défenseurs des droits de l’homme et beaucoup d’autres personnes. Le rapporteur a conclu que les autorités ont créé l’un des environnements les plus défavorables à la liberté d’expression que la Turquie ait connus depuis des dizaines d’années, environnement peut-être même sans précédent dans l’histoire contemporaine du pays.

En effet, des centaines de responsables politiques et élus nationaux, régionaux ou locaux , juristes, avocats, professeurs universitaires, journalistes, fonctionnaires, défenseurs des droits humains sont incarcérés dans des conditions dégradantes.

Cet état de fait est connu de toutes les chancelleries, mais personne ne s’en émeut !!

À l’heure de l’affaiblissement constant du droit international et de son application inégale par les grandes puissances, l’application de la loi du plus fort permet à la Turquie de Recep Tayyip Erdogan d’écraser le peuple kurde en Turquie, de le bombarder en Irak et de l’exproprier de ses terres en Syrie – sans que les organes des Nations Unies, notamment le Conseil des droits de l’homme, le Conseil de sécurité ou l’Assemblée générale s’en préoccupent, malgré deux rapports bien détaillés du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.

ALORS OUI !  LIBÉREZ ABDULLAH ÖCALAN !!

Libérer Abdullah Öcalan est la condition préalable à la tenue de négociations pour le rétablissement des droits fondamentaux du peuple kurde et pour la réparation de tous les crimes commis par l’Etat turc contre ce peuple.

Genève, 10 octobre 2023

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Discours de Daniel Traud

Nous prenons la parole aujourd’hui pour porter les réflexions des internationalistes en nous inspirant d’un texte rédigé par la commune internationaliste du Rojava le 15 février dernier à l’occasion des 24 ans de l’arrestation d’Abdullah Öcalan.

Lorsque l'on est impliqué dans la lutte pour le Kurdistan et/ou le mouvement révolutionnaire du Kurdistan, l'importance d’Abdullah Öcalan apparait comme une évidence. Sa contribution à la révolution est tellement importante que, dans certains pays comme la Turquie ou l’Allemagne, il est tout simplement interdit de parler de lui ou de montrer sa photo.

La place qu'il occupe dans le cœur des Kurdes et des révolutionnaires du Kurdistan force le respect et suscite même une certaine curiosité. Au-delà de la simple acceptation de la réalité du rôle fédérateur qu'il joue en tant que leader du peuple kurde, l’apport d’Abdullah Öcalan est décisif pour les mouvements révolutionnaires et pour l'humanité tout entière.

Dans son analyse, il aborde les grandes questions contemporaines : identité, liberté des femmes, écologie, capitalisme, rôle de l'État nation, etc. Son travail ne se limite pas au Kurdistan ou aux Kurdes. La portée de ses théories révolutionnaires s'étend bien au-delà du Moyen-Orient. On le sait bien, la modernité capitaliste concerne tous les êtres vivants sur notre planète ; on le voit bien, le colonialisme est une thématique brûlante pour des milliards de personnes.

Le mouvement révolutionnaire kurde (qui résiste depuis plus de 40 ans à l'OTAN et aux pouvoirs dictatoriaux du Moyen-Orient) est un exemple pour tous les mouvements, partis et guérillas du monde entier.

Après l'effondrement des grandes utopies du 20ème siècle, ce mouvement prouve qu'il est encore possible de résister au capitalisme mondialisé, de tenir en échec les grandes puissances impérialistes, et qu'il est possible de construire un monde meilleur. Mais aussi, et on l'oublie souvent, de définir et de mettre en œuvre ce qu'est une vie juste, digne et démocratique.

Les efforts qu'Abdullah Öcalan a déployé tout au long de sa vie pour s'éduquer et se débarrasser des mentalités libérales, patriarcales, etc. sont aujourd'hui l'un des seuls exemples concrets de à quoi une vie juste et libre peut ressembler.

La libération physique d'Abdullah Öcalan sera la liberté de l'humanité. Par son histoire, il incarne la réalité du peuple kurde et de tous les peuples colonisés.

Abdullah Öcalan représente tous ceux qui ont lutté, qui luttent et qui lutteront.

Il est de notre responsabilité à tous de lutter partout dans le monde pour la liberté d'Abdullah Öcalan.

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