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De Lausanne à Genève pour l’unité nationale Kurde 

2ème jour de la marche Lausanne à Genève pour l'unité nationale kurde,  plus de cents personnes, les représentants-es d'institutions, de partis, d'intellectuels, d'écrivains, d'artistes, des journalistes, d'universitaires, de Kurdes, de Syriaques, Chaldéens, Assyriens, d'Arméniens, de Turkmènes, de  chrétiens, d'Alevi, de Musulmans, de Yezidis, de femmes et de jeune de différents horizons et perspectives politiques, de quatre régions du Kurdistan se sont rassemblée sur la place Neuve pour ont lancé l'unité nationale kurde .

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Ancien vice-président des Verts suisses Monsieur Ueli Leuenberge,  Alfonso Gomez Cruz, Conseiller municipal, Candidat au Conseil administratif de la Ville de Genève et représentant du peuple Tamil ont apporté leurs soutiens pour cet évènements.

Le cortège a débuté à place Neuve traverser la ville jusqu’a sur la place des Nations.

Les orateurs ont lancé un appel aux Nations Unies et à la communauté internationale pour qu’il ne garde pas le silence face aux attaques du régime turc au Rojava. 

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Nous les Intellectuels, artistes et politiciens kurdes

À l'attention du PUBLIC ;

Nous sommes les représentants-es d'institutions, de partis, d'intellectuels, d'écrivains, d'artistes, de journalistes, d'universitaires, de Kurdes, de Syriaques, Chaldéens, Assyriens, d'Arméniens, de Turkmènes, de chrétiens, d'Alevi, de Musulmans, de Yezidis, de femmes et de jeune de différents horizons et perspectives politiques, nous nous sommes réunies aujourd'hui pour réaliser la marche pour l'unité nationale, de Lausanne à Genève.

POURQUOI LAUSANNE ?

Les vainqueurs de la Première Guerre mondiale se sont partagé la région du Moyen-Orient au début du XXe siècle.

Depuis un siècle, ces États colonialistes sont responsables de l'effusion du sang des peuples en construisant des États satellites qui leur permettent de dominer la région et cela malgré la volonté des peuples de la région. C'est cette politique qui a divisé le Kurdistan et le peuple kurde en quatre pour les laisser à la merci de la souveraineté de différents pays. Cet accord, qui divise le Kurdistan, a été signé le 24 juillet 1923 à Lausanne, dans le bâtiment que nous avons devant nous.

Des politiques de division et de domination ont été mises en œuvre pour éliminer le peuple kurde dans sa totalité. Les Kurdes se sont constamment opposés à cette injustice et à cette cruauté. Le peuple kurde a atteint une conscience nationale profonde après 100 ans de résistances et croit qu'il accèdera à la reconnaissance de ses droits fondamentales en instituant son unité nationale en ce siècle. Les puissances occupantes du Kurdistan ; la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie ne sont pas aussi fortes qu'elles l'étaient, elles sont confrontées à des problèmes structurelles et sociaux cruciaux. La situation actuelle offre des opportunités à tous les peuples opprimés, en particulier aux Kurdes.

Cependant, les forces colonialistes poursuivent leur politique d'extermination des Kurdes avec toute leur cruauté sous les yeux du monde entier. Les institutions internationales et les grandes puissances, comme l'ONU, qui dirigent et décident de la politique mondiale, restent silencieuses. De manière tout aussi analogue, les forces internationales restent largement indifférentes au nettoyage ethnique initié par la République de Turquie le 9 octobre dans le nord et l'est de la Syrie / Rojava.

POURQUOI GENÈVE ?

L'un des objectifs de notre marche est de protester contre l'invasion et le nettoyage ethnique de l'Etat turc au Rojava débuté le 9 octobre. Pour cela nous exigeons des institutions internationales et en particulier de l'Organisation des Nations Unies de s'acquitter des responsabilités qui leur incombent et nous invitons les milieux et les peuples démocratiques à réagir.

L'objectif du gouvernement turc est de modifier la composition démographique de la région en envahissant d'autres parties du Rojava, comme il l'a fait pendant l'occupation d'Afrin en mars 2018. La seule cible de cette dernière campagne d'agression militaire turque n'est pas seulement la population kurde. Les Arabes, les chrétiens (assyro-chaldéens et arméniens), les Turkmènes, les Tchétchènes, les Alevis et les Yezidis souffrent également de cette agression. Ainsi, notons que toutes les minorités religieuses et ethniques syriennes, y compris les Yezidis et les chrétiens, qui ont été récemment victimes d'un génocide perpétré par l'état islamique, sont aussi la cible des forces armées turques et de leurs mercenaires djihadistes. La plupart des membres de ces communautés ont quitté leur foyer et sont devenus des réfugiés dans leur propre pays.

Les conséquences de l'invasion et de l'occupation du nord et de l'est de la Syrie par les troupes turques sont horribles. Comme l'a exprimé le président turc Erdogan, le nettoyage ethnique est l'un des principaux objectifs de cette campagne d'agression militaire en cours contre le nord et l'est de la Syrie. Si les campagnes offensives militaires turques actuelles sont autorisées, le nettoyage ethnique et le génocide se poursuivront sous les yeux du monde entier.

Nous organisons la Marche Lausanne-Genève afin d'appeler toutes les organisations et institutions internationales, en particulier l'ONU, à accomplir leurs obligations pour empêcher le nettoyage ethnique et le génocide des Arabes, des chrétiens (assyro-chaldéens et arméniens), des Turkmènes, des Tchétchènes, des Alevis, des Yezidis et des kurdes du nord et de l'est de la Syrie.

Nos revendications auprès des institutions internationales et de l'opinion publique

- Un retrait immédiat et inconditionnel de toutes les forces turques et de leurs alliés djihadistes du nord-est de la Syrie, y compris d'Afrin.

- La fermeture de l'espace aérien à tous les vols (à l'exception de l'aide humanitaire) afin de s'assurer que les civiles ne soient pas attaqués par les airs.

- Le déploiement de forces de maintien de la paix de l'ONU à la frontière turco-syrienne.

- Une reconnaissance officielle de l'administration autonome du nord-est de la Syrie et la participation de ses représentants au Comité Constitutionnel Syrien organisé par les Nations Unies.

- Le retour en toute sécurité des personnes déplacées du Rojava avec une indemnisation pour les dommages qu'elles ont subis. 

  • Un arrêt de la vente d'armes à la Turquie par l'Occident afin d'empêcher le nettoyage ethnique.
  • Le Boycott du tourisme turc et des produits commerciales qui financent la guerre turque contre les Kurdes.

 

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