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Cérémonie intercommunautaire en l’honneur des protecteur, qui sauvé des vies pendant la Shoah

La Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah se tient chaque année le 27 janvier, date anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. À cette occasion, des commémorations et des manifestations sont organisées partout dans le monde.

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Discours de Madame Albana Krasniqi

Présidente de I Am Your protector  et directrice de l'UPA.

 

Une histoire racontée est une histoire qu’on ne peut pas oublier.

Enfant, mon père me racontait comment mes voisins avaient sauvé des juifs pendant la deuxième guerre mondiale.

Au péril de leur vie , ils les ont sauvés, ont partagé leur pauvreté, leurs joies et tristesses, leur vie. Cela se passait en Albanie entre 1935 et 1944.

Mais ceci se passait aussi au Maroc, en Tunisie, et encore en Inde et au Japon.

On ne parle pas souvent d’eux, mais aujourd’hui, nous devons, plus que jamais, mettre de la lumière sur ces actes exemplaires.

I Am Your Protector, se charge de commémorer différemment, basé sur un modèle qui déclenche avec succès le positivisme et la transformation d’un discours de haine à un discours constructif.

 

I Am Your Protector, est une communauté de personnes qui parlent et se battent pour l'autre au-delà de la religion, la race, le sexe et les croyances. En face de l’intimidation ou du génocide, nous pouvons rester silencieux et tourner la tête, mais nous pouvons aussi agir et nous défendre les uns les autres.

En cette Journée internationale du souvenir de l'Holocauste, nous honorons les protecteurs qui ont sauvé des gens qui ont été persécutés pendant la Shoah. Leur comportement exceptionnel est une lumière d'inspiration pour l'humanité.
La haine devient légitime et acceptable quand un groupe est représenté comme monolithique et lorsque ce groupe est perçu comme représentant une menace.
Le concept de l’«ennemi» est une construction, ainsi, il peut également être déconstruit par l’apport à la connaissance et à la conscience collective de ces actes de bravoure de musulmans et chrétiens, de gens qui avaient un grand cœur.


IAYP est une communauté, unie par la valeur partagée que nous sommes protecteurs de l'autre, indépendamment de la nationalité, de la religion, du sexe, des croyances ...

Racontons ces histoires à nos enfants pour remémorer ces braves hommes et femmes et devenir protecteurs des temps modernes

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Discours de Monsieur André Castella

 

Commémoration de la Shoah

Journée de la mémoire des génocides
Mercredi 27 janvier - Place du Molard - 18h00

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Je vous salue toutes et tous et vous adresse également les vives salutations de Monsieur Pierre Maudet, conseiller d’Etat chargé du département de la sécurité et de l’économie.

Ainsi, on n’a pas commencé par éliminer des hommes, des femmes et des enfants, non, on a commencé par dire des mots.

Juste des mots, mais des mots qui désignent, qui hiérarchisent, qui excluent, qui déshumanisent.

Une fois les mots chevillés dans les esprits, ces mots, on les a inscrits dans des lois.

On a ainsi interdit à des femmes et à des hommes juifs d’être médecin, d’être fonctionnaire, d’être magistrat.

L’irréversible outrage était désormais possible.

Alors, le plan fut appliqué.

De façon précise, comptable, consciencieuse, décomplexée.

On a partagé le travail et les responsabilités :

« Je n’ai fait que conduire le train » ;

« Je n’ai fait que tenir le registre du camp » ;

« Je n’ai fait qu’obéir aux ordres » ;

« Ce n’est pas moi, c’est le système qui est coupable ! ».

« Tous, nous disait Primo Lévi, tous nous devrions savoir, ou nous souvenir, que lorsqu'Hitler ou Mussolini parlaient en public, ils étaient crus, applaudis, admirés.

Les idées qu'ils proclamaient étaient en général aberrantes, stupides, cruelles, et pourtant ils furent acclamés et suivis jusqu'à leur mort par des milliers de fidèles.

Ces fidèles n'étaient pas des bourreaux-nés, mais des hommes quelconques, ordinaires, prêts à croire et à obéir sans discuter.

Il faut donc nous méfier de ceux qui cherchent à nous convaincre par d'autres voix que celle de la raison.

Dans la haine nazie, il n'y a rien de rationnel.

Nous ne pouvons pas la comprendre, mais nous devons comprendre d'où elle est issue et nous tenir sur nos gardes.

Si la comprendre est impossible, la connaître est nécessaire parce que ce qui est arrivé peut recommencer. »

Ainsi, ici à Genève, le Conseil d’Etat que je représente ce soir, par mille actions, œuvre quotidiennement contre le racisme, contre les discriminations, contre l’exclusion sociale. Le Bureau de l’intégration ici présent pourrait en parler.

Mais chacun sait que la loi et l’action de l’Etat ne seraient rien sans les valeurs républicaines qui les fondent, sans l’égalité, sans la solidarité, sans le respect mutuel, sans la justice, sans la laïcité qui permet à chacun, croyant ou non croyant, de trouver sa place dans une société plurielle, diverse, multiculturelle.

Puissions-nous tous, tous les jours, être les dignes successeurs de ceux qui furent témoins des horreurs et, après eux, en porter à notre tour le poids et la responsabilité.

Je vous remercie de votre attention.

André Castella
Secrétaire général adjoint
REPUBLIQUE ET CANTON DE GENEVE
Département de la sécurité et de l’économie (DSE)

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Discours de Monsieur Thierry Apothéloz


C’est pour moi un honneur d’avoir été sollicité pour prendre brièvement la parole devant vous aujourd’hui.

Je tiens tout d’abord à féliciter chaleureusement, au nom des communes genevoises que je représente ici, les organisateurs de cette manifestation du souvenir. Une manifestation particulièrement bienvenue dans un monde qui voit, plus que jamais, des communautés se monter les unes contre les autres, et faire basculer notre monde dans la folie meurtrière.

Rappeler que les conflits communautaires ne sont pas une fatalité, rappeler la force de celles et ceux qui se sont élevés contre la barbarie, rappeler qu’un être humain mérite de vivre, quel que soit son origine, sa religion, ou ses opinions, voilà le message de ce rassemblement aujourd’hui.

Briser les stéréotypes, refuser les amalgames réducteurs, lutter pour la paix et la cohabitation pacifique et respectueuse de toutes et tous, c’est là le plus noble des combats. Et je félicite chaleureusement les collectifs « I am your protector » et l’ « Université populaire albanaise » d’avoir organisé cette manifestation du souvenir. En nous rappelant ces héros anonymes qui ont sauvé des vies au péril souvent de la leur, en nous rappelant que les humains sont d’abord des humains d’où qu’ils viennent, vous faites un acte de mémoire terriblement nécessaire. Et qui colle parfaitement à la réalité du monde d’aujourd’hui, où tout le monde semble avoir oublié le poids de l’Histoire et les enseignements pourtant nécessaire que nous devrions en retirer.

A Genève, nous avons la chance de vivre dans un environnement multiculturel pacifié. Nos communes mélangent allègrement les origines, les nationalités, les religions et les cultures, pour former ce melting-pot international dont nous pouvons être fiers. Cela, bien sûr, n’est pas toujours allé de soi et il a fallu construire cette cohésion sociale au cours des siècles. Mais finalement, le résultat est là, et on peut dire que, de ce point de vue, il fait meilleure vivre à Genève que dans bien des endroits du monde.

Mais c’est un combat qu’on ne peut jamais réellement gagner, si on ne continue pas à lutter, au quotidien, pour l’entente, le respect et la solidarité, d’où qu’on vienne et qui qu’on soit. Le vivre-ensemble est à ce prix. Et le formidable témoignage de mémoire qui nous est présenté aujourd’hui fait partie de ces combats importants qui nous permettent de resserrer nos liens.
Un grand BRAVO et surtout un grand MERCI de cette formidable initiative !

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Cérémonie intercommunautaire en l’honneur des protecteurs

27/01/2016 à 18H. Place du Molard, Genève.

Message lu par Marie Cénec, Ahmed CHBAB, François Garaï

 

Aujourd’hui, nous commémorons le jour qui fut pour certains la libération de l’esclavage. Libérés des camps, ils sont redevenus des sujets à part entière. Ils ont pu retrouver leur humanité, alors que tout avait été fait pour les chosifier, leur retirer leur dignité d’homme et de femme.

 

Nos différentes traditions religieuses et spirituelles nous amènent à affirmer l’humanité qui est en chacun de nous qui que nous soyons. Nous croyons que chaque être humain porte en lui une part inaliénable que rien, pas même la torture et l’humiliation, ne peut réduire à néant. Il est de notre responsabilité d’en prendre soin, de prendre soin de l’autre.

 

Ainsi, nous nous retrouvons dans cette parole ancienne qui se trouve dans le Talmud et est reprise dans le Coran: « Qui sauve une vie, sauve tout un monde ».

Comme nous nous retrouvons du Christ qui reprend les mots de l’Ancien Testament : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même».

 

Nous réalisons la plénitude de notre humanité en tissant un lien avec l’autre et en l’accueillant afin de le protéger de la nuisance du monde et des humains. Nous réalisons la plénitude de notre humanité en étant solidaires face à la puissance du mal.

 

Vous allez entendre des témoignages de solidarité, des situations vécues de musulmans protégeant des juifs ou des chrétiens, de chrétiens protégeant des juifs ou des musulmans, de juifs protégeant des musulmans ou des chrétiens. Des femmes et des hommes ont permis à celles et ceux qui n’étaient pas de la même religion qu’eux, d’échapper au danger.

 

Ils se sont mis en danger et en péril pour que des vies soient sauvées. La gratuité de ces actions en fait toute leur beauté. Dans notre Europe, des frères et sœurs en humanité ont incarné la conviction que la solidarité et la compassion priment sur toute autre considération.

 

Bien que le camp d’Auschwitz Birkenau ait été libéré le 27 janvier 1945, ce qui sous tendait l’inhumanité de ce lieu, répand son odeur nauséabonde aujourd’hui encore. La barbarie, l’intelligence pervertie, touchent encore les nouvelles générations.

Le feu dévorant des flammes d’Auschwitz n’est pas encore totalement éteint, c’est pourquoi il est de ne notre devoir de ne pas rester sourds aux appels de ceux qui en sont les victimes et de ne pas fermer les yeux devant l’inhumain. C’est à chacun de nous qu’il appartient de prendre soin et de protéger, à notre mesure, l’humanité.

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