Ce soir le PS cantonal genevois et la section de Vernier ont organisé le premier de ses six débats publics d'ici fin octobre (juste'). Ce premier débat public portait sur le thème de la sécurité. Les quatre candidat-e-s qui briguent le poste de Conseiller/ère d’État ont répondu à toutes les questions des habitant-e-s de Vernier présent-e-s et ont expliqué leurs solutions. Se sont présentés Thierry Apothéloz (conseiller administratif à
Vernier), Roger Deneys (entrepreneur, député au Grand Conseil), Anne-Emery Torracinta (enseignante, députée au Grand Conseil) et Sandrine Salerno (conseillère administrative en Ville de Genève).
Débat public sur la sécurité
25/01/2013
Le premier des six débats publics s’est déroulé hier soir à la salle communale des Avanchets. Pour inaugurer cette démarche du débat participatif, c’est le thème de la sécurité qui était au cœur de la discussion entre Thierry Apothéloz, Roger Deneys, Anne Emery-Torracinta et Sandrine Salerno. Car, comme l’a rappelé le Président Romain de Sainte-Marie, « la sécurité est un enjeu socialiste. A l’heure où les inégalités s’accroissent, toutes et tous ont droit à une sécurité égale assurée par l’Etat ».
100 personnes environ se sont déplacées mercredi soir pour écouter les quatre candidat-e-s socialistes à la candidature pour le Conseil d’Etat s’exprimer sur l’un des aspects majeurs de la future campagne : la sécurité. « Nous, socialistes, avons des réponses concrètes à apporter, a affirmé l’actuel Conseiller administratif de Vernier, Thierry Apothéloz. Ce n’est pas l’apanage de la droite. Il est vrai que longtemps le Parti n’a pas empoigné ce thème, or c’est l’une des préoccupations principales des Genevois. A Vernier, nous avons voulu que la police municipale se déplace en vélo ou à pieds, qu’elle soit visible et accessible. Pour répondre au sentiment d’insécurité, nous avons développé un dispositif innovant en médiation sociale, joignable toutes nuits, pour répondre aux plaintes dues à l’incivilité comme le bruit. »
Pour Thierry Apothéloz comme pour les autres candidats, la police cantonale ne serait pas assez proche de la population. Un constat qu’a développé la députée Anne Emery-Torracinta : « Il faut une police de proximité qui travaille en étroite collaboration et concertation avec les agents municipaux. Une police en sous-effectif qui devrait être allégée des tâches administratives, mais également de tout ce qui est de l’ordre des incivilités. J’ai d’ailleurs proposé une sorte de guichet unique qui s’occuperait des problèmes de bruits, de chicaneries entre voisins. Cela n’a pas de sens d’appeler le 117 pour cela, vu les problèmes de violence auxquels les policiers doivent répondre. Soyons créatif, il n’y a pas qu’une réponse !»
Ce n’est la Conseillère administrative de la Ville qui la contredira : « Il n’y a pas une solution simple et facile à appliquer, telle une recette. La notion de sécurité est propre à chacun. Une des préoccupation de la population, ce sont les multirécidivistes, dont on entend beaucoup parler ces jours et qui opèrent notamment dans le domaine du deal ou des cambriolages. Aujourd’hui, il y a beaucoup de communication, mais concrètement, c’est une autre histoire. Il ne faut pas oublier que Berne a un rôle à jouer avec les accords de réadmission par exemple. La Conseillère fédérale socialiste a d’ailleurs un discours très ferme. » Et Sandrine Salerno d’insister sur l’importance de la continuité et d’une chaîne qui doit fonctionner à chaque étape : une police proche et efficace, une justice qui a les moyens d’agir et d’enfermer les délinquants.
Un des nombreux points qui fait l’unanimité auprès des quatre candidats : la nécessité d’une nouvelle prison. Ce n’est pas le cas de vidéosurveillance, qui a suscité des débats au sein du PS genevois sans que cela ne soit le cas entre les candidat-e-s à la candidature. Le député Roger Deneys est en faveur d’une utilisation proportionnée. « Les technologies évoluent, je pense qu’on peut les utiliser de manière pragmatique. Il ne faut pas faire croire aux gens que cela va résoudre tous les problèmes. Il faut étudier des lieux où cela est opportun. Il faut absolument régler l’utilisation des images, mais tous les outils sont bons pour diminuer la criminalité ou le sentiment d’insécurité. »
On a longtemps accusé les socialistes d’avoir un malaise avec le sujet de la sécurité. Preuve avec le débat d’hier soir qu’il n’y a plus de tabou : « Je pense que si malaise il y a eu, il vient de notre souci d’avoir des réponses honnêtes, et non simplistes et démagogiques», a résumé Roger Deneys synthétisant ainsi une pensée partagée par les quatre candidat-e-s à la candidature.
http://www.ps-ge.ch/geneve/Elections-cantonales-2013/Compte-rendu-des-debats-publics/Debat-public-sur-la-securite
Photos: Demir SÖNMEZ