Les genevoises et genevois étaient près d'une centaine cet après-midi pour dire leur mécontentement envers le nouveau réseau TPG. Les manifestant-e-s ont récolté des signatures à travers une pétition qui critique avant tout le concept de transbordement à Plainpalais et à Bel-Air et demande le retour des lignes 13 et 16. Surtout, c'est une volonté des citoyennes et citoyens d'être dorénavant associé-e-s par le biais d’associations notamment, aux nouveautés qui les concernent en premier lieu. Cette demande semble pertinente, lorsqu'on sait que les changements ont été fait par des techniciens, au nom de critères économiques qui permettent d'améliorer pour les TPG leur niveau d'exploitation, mais laisse de côté les préoccupations pourtant centrales des usagères et usagers. Augmenter l'offre à tout prix ne sert donc finalement pas les intérêts des TPG, qui devront à l'avenir faire primer le confort des usagers sur les intérêts économiques et la rentabilité. Par ailleurs, Genève doit clairement mettre l'accent sur la fluidité des transports publics. En effet, il ne suffit pas de construire une ligne de tram puis de décréter que Cornavin est désormais à 18 minutes de Bernex pour que l'efficacité suive (il faut non seulement le double de temps, mais en plus 1 tram sur deux fait marche arrière...). Dès lors il faut pour Genève une vraie politique qui mette en 1er lieu l'accent sur l'accès en voie propre des trams, la création d'une ligne qui traverse le pont du Mont-Blanc, et s'acheminer gentiment vers la fermeture de l'accès aux voitures dans l'hypercentre. La magistrate Michèle Künzler, a en effet été largement abandonnée par les autres départements. Or un changement aussi radical demandait des soutiens et une reconsidération générale de la politique de la mobilité à Genève. Espérons que la manifestation d'aujourd'hui et celles qui suivront permettront d'aller dans ce sens. ( Julien Cart - Conseil Municipal ville de Genève )