Assemblée générale ordinaire du 5 mars 2011
Projet de Déclaration politique
Proposition du Bureau du PSG du 25 février 2011
Les solutions aux préoccupations quotidiennes des Genevoises et des Genevois, ce sont les Socialistes qui les proposent !
Les Socialistes genevois, réunis en assemblée générale ordinaire en date du 5 mars 2011 proposent les solutions concrètes suivantes afin de répondre aux besoins du plus grand nombre :
EMPLOI
20’000 chômeurs à Genève c’est 20'000 chômeurs de trop. Nous demandons que le développement économique de Genève soit recentré sur les besoins locaux, et crée des emplois accessibles à tous par une orientation sur les énergies et les technologies propres (Cleantech) et les services à la personne. Nous demandons que ce développement se fasse avec les PME et les demandeur-euse-s d’emplois. Nous demandons un salaire minimum garanti et une généralisation des conventions collectives. Nous voulons que les entreprises engagent des apprenti-e-s et sommes prêt-e-s à les inciter et à les aider à le faire.
LOGEMENT
Ce besoin fondamental reste cruellement insatisfait et des prix surfaits, inabordables pour la classe moyenne et populaire, continuent à être pratiqués. Ces loyers représentent bien plus que ce qui est nécessaire à l’entretien du parc immobilier, qui est d’ailleurs loin d’être optimal. Nous demandons que le prix du loyer soit proportionnel au revenu et que les collectivités développent l’offre publique de logements libérés de la pression spéculative. Nous demandons que les projets de construction prévus se réalisent rapidement, notamment aux Communaux d’Ambilly, et sommes en faveur d’une forte densité, garante de qualité et de non-gaspillage du précieux terrain à bâtir.
SOUTIEN AUX PERSONNES AYANT CHARGE DE FAMILLE
Les couples avec trois enfants ou plus et les familles monoparentales sont surreprésentés dans l’aide sociale et concentrent pour l’essentiel les 10% de «working poor». Après l’initiative "Pour une véritable politique d'accueil de la petite enfance», déposée le 22 juin 2009, rejetée par le Grand Conseil qui lui préfèrera un contreprojet aux contours encore à définir, nous avons déposé le 4 janvier 2010 l’initiative «Pour des allocations familiales dignes de ce nom». Elle pourrait trouver le soutien d’une majorité du Grand Conseil.
COUTS DE LA SANTE ET ASSURANCE MALADIE
Nous dénonçons la (fausse et inutile) concurrence entre caisses maladie et demandons que le risque maladie soit assuré comme d’autres risques par une institution unique (comme la SUVA, l’AVS, l’AI). Les coûts de la santé augmentent aussi parce que la durée de vie augmente et que les soins sont performants. Ces coûts doivent être répartis entre tous sans que des tiers prélèvent une dîme sans apporter la moindre plus-value. Nous demandons aussi à ce que les programmes de prévention et de promotion de la santé cessent d’être les parents pauvres des investissements dans la santé.
SECURITE
La loi doit être la même pour tous. Nous demandons, et en particulier pour les quartiers populaires, une présence effective de policiers patrouillant à pied, un accueil respectueux et efficace des victimes, notamment dans les postes de police, un développement du mode d’exécution des peines par le travail d’intérêt général en lieu de peines pécuniaires ou de prison qui restent sans effet. Il n’est pas acceptable que le niveau de sécurité varie selon le quartier où l’on habite. Il n’y a aucune raison de revendiquer le droit de vote pour les étrangers établis et de ne pas faire appel à ce bassin de population pour le recrutement de nos policiers !
MOBILITE
Nous dénonçons le mythe de la liberté de circuler en automobile partout et en tout temps entretenu tant par la Droite libérale que la Droite populiste, et postulons une mobilité durable, composée de la coexistence intelligente de tous les moyens de transport. En l’état, le développement de la mobilité douce, la sécurisation du trafic routier et le développement de l’offre des transports publics sont prioritaires. C’est la seule façon d’assurer la mobilité dans notre agglomération d’un demi-million d’habitants.
Au surplus, les Socialistes :
Dénoncent les méfaits de la mise en compétition croissante des humains et des nations voulue par le néo-libéralisme qui érige la loi du plus fort en loi du monde. Ils constatent que dans notre canton ces forces sont représentées et soutenues par la Droite libérale, regroupée sous la dénomination de l’Entente. Chaque régulation au bénéfice des plus nécessiteux de protection et de l’intérêt général doit leur être arrachée.
Dénoncent les dangers du populisme qui érige en valeur absolue le ressenti et les ressentiments des personnes victimes d’une situation, et qui au lieu d’en faire avec elles l’analyse et de proposer des solutions, s’en prend à plus vulnérables qu’eux.
o Sous la forme du «MCG», le populisme prétend que la gauche ne fait rien et la droite non plus d’ailleurs, et que les problèmes seront réglés par le refus d’embaucher des frontaliers à Genève. Ces approches simplistes finissent par faire oublier l’essentiel: la nécessité de donner à la région franco-genevoise, qui est notre bassin de vie depuis 500 ans, une gouvernance économique et sociale forte. La politique du repli a toujours conduit dans le mur (et contre un mur). Sur le fond, nous constatons que le «MCG» prend des positions de plus en plus proches de la Droite (LHOM, amnistie fiscale, RMCAS).
o Sous la forme de l’»UDC», le populisme fait tout pour que la couleur du passeport ou de la peau occulte toute autre considération. L’UDC poursuit par ses votes une politique économique ultralibérale et ne soutient pratiquement jamais les mesures de politique sociale. Son approche prenant en otage le patriotisme sape les valeurs de la coexistence nationale et la mission de notre pays de servir les droits humains dans le monde. Elle se met à la solde des puissants dans le monde (affaire Kadhafi) et trahit nos valeurs humanistes. Elle crée un fossé entre la Suisse et les étrangers, entre la Suisse et l’étranger. A quand la division entre «vrais» Suisses et Suisses naturalisés ?
Ces engagements ne sont pas des promesses. Ils sont la réalité du travail quotidien de notre parti. A tous les niveaux : communal, cantonal et fédéral.
Les solutions aux préoccupations quotidiennes des Genevoises et des Genevois, ce sont les Socialistes qui les proposent !