Aujourd’hui à 13h00 à l’arrêt du Bus de Bel-Air, j’ai revu l’homme qui m’avait agressé le 13 janvier dernier. Je me suis retrouvé de nouveau face à mon agresseur. Sa première réaction après m’avoir vu est : « Merde ! », ensuite il est venu vers moi, et pour l’éviter je suis monté dans le bus numéro 1 qui venait d’arriver. Il m’a suivi et à son tour il est monté par la porte arrière du bus. J’ai eu le réflexe de descendre rapidement avant que le bus ne redémarre. A 13h01 j’ai téléphoné au policier qui s’est occupé de ma plainte. Je lui ai indiqué la position du bus, sa direction ainsi que le signalement de mon agresseur. Il m’a dit qu’il s’en occupe et qu’il me donnera des nouvelles. A cette heure-ci (22h00) toujours pas de nouvelles de la part de la gendarmerie pourtant les bus disposent de caméras de surveillance pour faciliter le travail des enquêteurs!
Cette fois encore l’agresseur parle tout seul, mais il était vêtu correctement.
Le fait qu’il me poursuive présente encore un risque d’agression...
« Agresseur dans la rue, que fait la police ? »
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Manifestation du jour
Cet après-midi de nombreuses militantes et militants se sont pressé-e-s devant l’entrée du Grand Conseil pour soutenir l’initiative populaire de l'association actif-trafiC pour la mobilité douce à Genève (pistes cyclables sécurisées et continues sur les routes principales, traversée piétonnes attractives) déposée en Juillet 2009, et qui sera traitée ce soir par les député-e-s genevois-e-s.
Ce texte qui demande plus de sécurité pour les cyclistes et les piétons, est soutenu par les partis de gauche, les associations de défense de l'environnement et même par le PDC. Il ne s’agit donc pas d’une initiative extrémiste qui demanderait le ciel. Les initiant-e-s demandent la mise en place, dans un délai de huit ans, d''un plan directeur qui permettrait de relier les différents tronçons de pistes cyclables en leur donnant davantage de continuité.
L’initiative pose la question du libre choix du mode de transport : en effet à Genève il y a beaucoup d’endroits où les deux roues sont en danger, par manque de sécurité, ce qui enjoint les cyclistes potentiels à renoncer à utiliser ce mode de transport.
L’initiative est contestée par le lobby patronal de la voiture, le Groupement transports et économie (GTE). La loi sur la circulation routière met la voiture (sur le réseau primaire) en priorité sur les autres modes de transport. Cette initiative ose donc poser une question essentielle en matière de mobilité : quelles sont les priorités de Genève en matière de transport ? Est-ce que nos routes, primaires ou non, sont d’abord faites pour favoriser la sacro-sainte circulation automobile, ou devons-nous permettre à chaque mode de transport d’obtenir une circulation sécurisée ?
Le vote de ce soir n’apportera sans doute malheureusement pas de réponse allant dans le sens d’une volonté forte du canton de s’engager pour la mobilité douce, et un contre-projet sera opposé à cette initiative selon toute vraisemblance, ralentissant ainsi le processus...
Longtemps encore les accidents de la route à Genève concerneront en large partie les cyclistes ou piétons laissés pour compte, au nom du Dieu Voiture et de ses lobbys tout-puissants. Et pendant ce temps, Maudet et autres Rochat s’en prennent aux « cycloterroristes », ainsi qu’aux cyclistes de la Critical Mass...
Ceux-ci n’ont que peu de poids, et ne disposent pas d’appui identiques à ceux des lobbys de la voiture, mais ils ont pour eux leur tripes et seront dans la rue, dès demain vendredi 28 janvier 18:30, Pont des Bergues : rendez-vous à toutes les personnes qui veulent une meilleure qualité de vie et une vraie politique en faveur de la mobilité douce !
Julien Cart, co-président des Jeunes Vert-e-s GenèveLien permanent Catégories : Politique -
Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011
Théâtre St-Gervais Genève
Mémoires blessées – 3ème édition du 28 janvier au 14 février 2011
Théâtre, expositions, concerts, lectures, films, conférences
Exposition Frans Masereel jusqu’au 2 avril Soirée d’ouverture - Vendredi 28 janvier
Pendant longtemps, l’histoire s’est développée dans les sociétés et leurs écoles dans la seule perspective d’une identité nationale à faire prévaloir. Dès lors, le passé traumatique de nombreux groupes ou communautés a été occulté, parfois écrasé par l’histoire d’en haut, par l’histoire des vainqueurs dénoncée par Walter Benjamin. Mémoires blessées évoquera plusieurs exem- ples de ces faits tragiques, leur histoire et leur mémoire, leurs victimes et leurs responsables, les témoins de l’époque et les témoignages d’aujourd’hui. Durant cette quinzaine, et ce pour la troisième édition consécutive, St-Ger- vais se transformera en un théâtre de la mémoire enfouie, vive, qui met en scène notre passé dans un rapport aigu au présent. Films, spectacle musical, récitals, conférences et expositions se répondront pour mieux dialoguer avec le public.
Expositions (1er et 2ème étage)
Vendredi 28 janvier à 18h30 : Vernissage.
du 29 janvier au 2 avril : Frans Masereel, artiste et pacifiste dans la Genève de la première guerre mondiale - exposition. A partir du 22 février, extension de l’exposition. Sous la responsabilité de Jean-Marie Antenen.
Frans Masereel (1889-1972) est un artiste flamand de grand talent, très engagé socia- lement, qui noua des liens intenses avec Genève. En 1915, en pleine guerre mondiale, Masereel trouve refuge dans notre ville où il fréquente des mouvements pacifistes et internationalistes. Illustrateur et graveur sur bois, Frans Masereel s’engage dans la lutte contre l’oppression et la violence suscitées par les guerres.
L’exposition présentée au Théâtre Saint-Gervais s’attachera particulièrement à la partie de son œuvre qui représente l’un des apports majeurs de Masereel à l’art du XXe siècle, rien de moins que l’invention du roman graphique.
du 29 janvier au 14 février : ADN de Martín Acosta et Huellas de
Desaparicio- nes (traces de disparition) d’Helen Zout - exposition.
Martín Acosta s’est penché sur une des facettes les plus inhumaines de la disparition for- cée en Argentine : les 400 bébés arrachés à leurs mères détenues et remis aux militaires. L’objectif des dictatures militaires ne s’arrête pas à la mort de la victime, mais va jusqu’à la disparition du cadavre. Helen Zout cherche donc à capter les marques indélébiles laissées sur les survivants et les familles proches des disparus.
Cette exposition nous a été confiée par l’association du Jardin des disparus de Meyrin, qui en a la responsabilité.
Spectacle
Vendredi 28 janvier à 20h : Déplumé – Pas qu’un rêve - théâtre. Spectacle de Rodrigó Balogh, joué par des adolescents Roms hongrois (com- pagnie Független Szinház). Spectacle en hongrois, surtitré en français.
Déplumé – Pas qu’un rêve aborde les réalités de la vie des Roms (éducation, logement, santé, marché du travail) avec leur cortège d’absurdités, d’hypocrisies et d’horreurs. Le sujet est traité avec un humour rageur et, à travers le regard de ces jeunes comédiens, sont révélées les failles d’un monde que la plupart d’entre nous méconnait.
Conférences, récitals, films, concert et rencontres
Samedi 29 janvier à 20h : D’exil en exil - récital. Les magnifiques poèmes de Nâzim Hikmet seront dits et chantés par Mathieu Chardet, accompagné au hautbois et piano par Ayser Vançin, qui signe également la musique.
Lundi 31 janvier à 20h : Autour du Jardin des disparus de Meyrin - films et débat.
Un Jardin des disparus et Tierra de nadie, deux films documentaires de Pascal Baumgartner, racontent l’expérience d’une disparition. En présence de Pascal Baumgartner, Jenny Bettencourt et Pierre-Alain Tschudi.
Le premier documentaire relate l’initiative de citoyens de Meyrin pour la création d’un Jardin des disparus.
Constatant que vivaient dans leur ville plusieurs communautés marquées par le trauma- tisme de disparitions forcées, le deuxième film relate l’histoire d’une réfugiée en Suisse sur les traces de son frère disparu.
Mardi 1er février à 20h : Les Conventions de Genève à l’épreuve de la réalité - film et débat.
A la guerre comme à la guerre, film de Lode Desmet sur les Conventions de Genève. Invité : Philippe Spoerri, directeur du droit international du CICR.
Filmé à New York, en Palestine, en Afrique et en France, ce documentaire nous emmène au cœur d’un débat parmi les plus importants de notre temps : Est-il possible de soumet- tre la guerre à des règles ? A qui imputer les responsabilités en cas de transgressions et d’abus ? Ce film constitue une réflexion sur les Conventions de Genève avec des images d’archives uniques.
Mercredi 2 février à 20h : Mémoires d’esclavage – conférence et débat. Les historiens Bouda Etemad et Eric Mesnard, spécialistes de l’histoire de l’esclavage et de sa transmission donneront une conférence à deux voix. Soirée présentée par Charles Heimberg.
Jeudi 3 au samedi 5 février à 20h, dimanche 6 à 17h : Mon livre d’heures – concert spectacle (création).
Le Fanfareduloup Orchestra présente un spectacle sur Mon livre d’heures de Frans Masereel d’après les gravures sur bois de cet artiste.
Samedi 5 février à 16h : Frans Masereel, artiste et pacifiste dans la Genève de la Première Guerre mondiale – table ronde.
Avec Jean-Marie Antenen, Jean-Charles Giroud, Charles Heimberg, Joëlle Kuntz, Sandro Rossetti et l’amicale participation du dessinateur Herrmann.
Mardi 8 février à 20h : Mémoire blessée – film et débat.
Invités : Mohamed Sahnoun, auteur de Mémoire blessée (édition Presses de la Renaissance) et Haitham al Katib, palestinien de Bil’in, photo-reporter et TV newsman.
Deux figures des droits humains sont rassemblées :
Mohamed Sahnoun, auteur de l’ouvrage Mémoire blessée, diplomate algérien de haut rang, puis conseiller du Secrétaire général de l’ONU, envoyé spécial lors de plusieurs conflits en Afrique. Une sensibilité rare puisée dans son engagement pour l’indépendance de l’Algérie. Encore étudiant, il connaîtra la torture par les paras mais aussi le soutien d’amis pieds noirs. Il préside actuellement en Suisse Initiatives et changements, un orga- nisme de médiation.
Haitham al Katib est natif de Bil’in, un village de Palestine qui lutte d’une manière non violente, pour sauvegarder sa terre. Ce photo reporter assure chaque semaine la couver- ture photo et vidéo des événements de son village. Il en projettera les images. Soirée présentée par André Gazut.
Mercredi 9 février à 20h : Paroles de bô d-ôi - lecture, conférence et débat. Lecture d’extraits du livre Dien Bien Phu, vu d’en face par Philippe Macasdar.
Invitée : Huyên Ðào Thanh, journaliste au Vietnam, co-auteure du livre Dien Bien Phu, vu d’en face, présentée par Carole Vann, journaliste à « Info Sud ».
Plus d’un demi-siècle après la chute de Dien Bien Phu, qui a marqué la fin de la guerre du Vietnam en 1954, des journalistes donnent pour la première fois la parole aux bô d-ôi, de simples combattants vietnamiens, dont les récits sont éloignés de l’histoire officielle.
Jeudi 10 février à 20h : Images de l’histoire - conférence à deux voix et ex- traits de films.
Invités : Vicente Sánchez Biosca et Gianni Haver, spécialistes de l’histoire de l’image.
Une histoire comparée de la propagande par l’image cinématographique : Comment deux dictatures, le fascisme et le franquisme, se sont filmées et ont utilisé l’image pour fabri- quer du consensus coercitif.
Soirée présentée par Charles Heimberg.
Vendredi 11 février à 20h : Gulizar - récital et rencontre.
Invités : Anahide Ter Minassian (Paris), historienne et petite-fille de Gulizar, et Gazin (Turquie), chanteuse traditionnelle kurde (dengbej).
Au printemps 1889, le chef d’une puissante tribu kurde lance ses hommes à l’assaut du village de Kharz au cœur de l’Arménie historique. Une adolescente arménienne, Gulizar, est enlevée, puis convertie de force à l’Islam. Le rapt de Gulizar a fourni le sujet d’une complainte, dont l’écho fut important à l’époque. 120 ans après l’événement, on verra à quel point ce passé est encore présent.
Soirée présentée par Stefan Kristensen.
Samedi 12 février à 14h : L’île (Ostrov) - film et conférence.
L’île (Ostrov) de Pavel Lounguine (2006), suivi par une conférence de Philippe Sers, philosophe, Collège international de philosophie, Paris.
L’Île (Ostrov) est un film spirituel, présenté en clôture du Festival de Venise en 2006. Le film est centré sur la repentance du Père.
Programmation de l’Espace St-Gervais dans le cadre du cycle L’image et le sacré.
Lundi 14 février à 20h : Les Années Schwarzenbach - film et débat. Un film documentaire de Salvatore Bevilacqua, Bruno Corthésy, Katharine Dominice et Luc Peter. Débat en présence des réalisateurs.
En 1970 et en 1974, le peuple suisse a été consulté sur les initiatives dites Schwarzen- bach. Leur acceptation aurait signifié le renvoi de 300’000 personnes, soit la moitié de la population étrangère de l’époque. Les deux initiatives ont été refusées, mais elles ont eu un effet traumatisant sur la population immigrée. Les Années Schwarzenbach réunit le témoignage de dix personnes immigrées ou issues de l’immigration, originaires d’Italie et d’Espagne.
En prologue à Mémoires blessées Jeudi
27 janvier : Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la préven- tion des crimes contre l’Humanité.
17h30 : Projection de Sometimes in April de Raoul Peck, film sur le génocide des Tutsi au Rwanda.
20h30 : Arménie, Shoah, Rwanda: regards croisés sur des crimes imprescrip- tibles. Conférence de Yves Ternon, historien, suivie d’un débat.
Journée organisée par le Département de l’Instruction publique en collabora- tion avec le Théâtre St-Gervais.
Informations pratiques
Théâtre Saint-Gervais Genève
5 rue du Temple, 1201 Genève
Réservation conseillée au 022 908 20 00
www.saintgervais.ch
Organisation : Jacques Bastianelli, André Gazut, Charles Heimberg, Stefan Kristensen, Philippe Macasdar.
Horaires : Les expositions sont ouvertes du mardi au dimanche de 12h à 18h et jusqu’à 21h les soirs de spectacle.
Tarifs : Concerts, récitals et théâtre : plein tarif 26.-frs retraité, chômeur, AI 14.-frs / étudiant 12.-frs
Projections : 8.-frs / 5.-frs
Expositions, conférences et débats : entrée libre
Le Pass des Mémoires : entrée libre à toutes les soirées, inclus une entrée pour le concert du Fanfareduloup Orchestra : tarif unique 50.-frs
Programme sous réserve de modifications.
Tous droits réservés. Avec le soutien du Fonds pour la Paix et de la Loterie Romande.
Visuel recto : Danse Macabre, 1941
Visuels verso : Romain Rolland, Liluli, 1919
Frans Masereel (1889-1972), illustrateur et graveur sur bois flamand,
pacifiste ayant vécu à Genève de 1915 à1921.
Conception graphique : Daniel Kunzi BLVDR
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