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On était tous enfant

On était tous enfant

 

Le mardi 20 Avril 2010 pour la 18e année de suite, le collège de la Planta a organisé son forum annuel. Une simulation de l’assemblée générale de l’ONU à laquelle ont participé près de cent élèves qui représentaient les différents états. Cette année un des sujets traités portait sur « les droits des enfants ».

 

Comme tous les états, la délégation de la Turquie que je présentais avec mes deux amis, s’était préparée rigoureusement. Récemment avec les changements de lois qui touchent directement les enfants kurdes, La République de Turquie attirait l’attention de la plupart des pays occidentaux et de plusieurs ONGs. Etant un élève d’origine kurde, je ne voulais pas être complètement insensible à ce sujet donc j’ai décidé de faire une protestation pacifique dans mon entourage. Suite à cette décision, pendant le droit de parole accordé à la Turquie et juste après de mes deux camarades qui ont défendu les intérêts de l’état turc comme prévu, j’ai pris la parole et j’ai commencé mon discours en disant : « Aujourd’hui je vais parler au nom de mon vrai peuple, non pas pour le Ministère des affaires Etrangères Turque ! ». Pendant que le public et le jury formé par deux diplomates suisses essayaient de comprendre ce qu’il se passait, j’ai parlé des enfants kurdes injustement emprisonnés et des changements de lois qui ne s’associent pas avec la convention internationale des droits de l’enfant. Puis j’ai présenté ma démission, fictive, au ministère turc. Suite à ma démission j’ai quitté la salle dans le brouhaha du public.

 

À l’extérieur de la salle, en négociant avec la sécurité du FAP, j’ai fait distribuer un texte soumis à signature. Une mini résolution, qui s’adresse aux autorités turques. Ayant reçu une copie de ce texte, la présidente m’a réinvité au podium pour que je puisse motiver les élèves présents à signer ces feuilles.

 

Devant le public, j’ai dénoncé une deuxième fois les horreurs de la Turquie envers les enfants Kurdes. En rappelant aux élèves que ces documents seraient envoyés à l’état turc, j’ai demandé à tout le monde de les signer. En descendant du podium j’ai été honoré par un standing ovation et je fus heureux de remarquer que tous étaient touchés par cette abomination.

 

À la fin de la journée, le jury nous a récompensés par un prix d’originalité.

 

Par ce texte je vous demande de comprendre que même si vous êtes un simple étudiant d’une petite ville suisse entourée par les alpes, vous pouvez toujours faire quelque chose contre les injustices de notre monde. J’aimerais que cette protestation soit la voix de nous tous, que vos voix résonne dans les montagnes avec moi pour faire encore plus de bruit !

 

N’oublions pas qu’il est tout à fait possible que la crise économique, les éruptions des volcans et les annulations des vols, ou la coupe du monde qui s’approche, n’intéressent pas tout le monde, mais tous sont touchés par l’injustice envers les enfants, parce qu’on était tous enfant, on a tous des enfants et on aura tous des enfants…

 

OZAN /Le collège de la Planta /Sion

Lien permanent Catégories : Solidarité

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