Manifestation de la jeunesse contre le FMI et la violence policière à Istanbul
La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser mardi à Istanbul près de 2.000 jeunes et en a arrêté près de 80 au cours d'une manifestation émaillée d'incidents contre le FMI et la Banque mondiale, qui ont leur réunion annuelle dans la capitale économique de la Turquie.
Aux cris de "Vive la liberté!" et "FMI, casse-toi de notre ville!", les manifestants s'étaient rassemblés sur la place Taksim, près du centre de conférences où se déroulait la séance inaugurale. Des unités de la police anti-émeutes ont chargé pour les repousser.
Certains jeunes ont érigé des barricades avec des poubelles métalliques et des chariots de supermarchés, tirant sur la police avec des frondes.
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En fin de matinée, environ 300 jeunes ont saccagé, et dans certains cas pillé, au moins sept agences bancaires et deux supermarchés, dans le centre-ville, tandis que des passants et habitants du quartier avaient trouvé refuge dans deux hôpitaux proches.
Le gouverneur d'Istanbul, Muammer Güler, a fait état d'environ 80 arrestations et d'un policier blessé dans les heurts sporadiques qui se sont déroulés toute la journée.
"Aujourd'hui, les syndicats ont fait des déclarations sur la place Taksim. C'était leur droit, mais des groupes clandestins ont jeté des coktails Molotov (...) sur la police pour créer un incident. C'est dans ce contexte que la police a utilisé la force", a déclaré M. Güler, cité par l'agence de presse Anatolie.
Un homme âgé de 55 ans qui se trouvait dans la zone des manifestations a par ailleurs succombé à un malaise cardiaque, a rapporté Anatolie.