Néofascisme en Turquie : six maires et 58 autres étudiants arrêtés
Six maires kurdes de la province de Van et le responsable locale du parti kurde BDP ont été arrêtés jeudi 7 juin par le régime Erdogan en Turquie, tandis que le maire BDP de Siirt a fait l’objet d’un mandat d’arrestation. Les policiers ont également arrêté près de 60 étudiants en médecine en un jour.
Le maire de la ville de Van Bekir Kaya et ceux de Baskale, Muradiye, Ozalp, Edremit et de Bostanici, dans la même province, ainsi que six autres personnes dont le responsable locale du principal parti kurde BDP ont été arrêtés par la police du régime répressif.
Lors de sa garde à vue, Bekir Kaya a affirmé que ces arrestations ont été effectuées sur ordre du premier ministre et du ministre de l’Intérieur. Des milliers de kurdes se sont rassemblés devant la mairie de Van et ont passé la nuit dehors pour protester contre la répression et demander la libération des maires.
Dans une déclaration commune, quarante-cinq organisations de la société civile ont dénoncé les arrestations, soulignant le travail appréciable du maire de Van après les séismes qui ont frappé cette ville en octobre et en novembre 2011. Pour ces organisations, les autorités veulent à tout prix empêcher les maires BDP issus des élections locales de mars 2009 de travailler.
Les néo-fascistes
Le Congrès pour une Société Démocratique (DTK), une plateforme d'associations et mouvements kurdes dont le BDP, a demandé la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées ces derniers jours. « Nous ne sommes pas dans une démocratie avancée mais face aux néo-fascistes » a dit l’organisation, faisant référence aux discours du premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui prétend que la Turquie n’est plus une simple démocratie mais « une démocratie avancée ».
Le député BDP de Van Özdal Uçer a déclaré devant la foule rassemblée devant la mairie que le motif de ces attaques est le grand succès de son parti dans la ville de Van lors des dernières élections locales.
Le même jour, la justice du régime AKP, parti au pouvoir depuis 2002, a lancé un mandat d’arrêt contre le maire BDP de Siirt, Selim Sadak. Apres avoir comparu devant le tribunal de Siirt, il est libéré en attendant son procès mais placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de sorti de territoire.
On compte désormais ceux qui restent dehors
Selon le BDP, plus de 190 élus kurdes dont 32 maires sur 98 et six députés sur 35 sont déjà en prison, ce qui fait la Turquie la plus grande prison du monde pour les élus, tout comme pour les journalistes avec près de 100, pour les étudiants avec plus de 600, pour les avocats avec une quarantaine, mais aussi pour les enfants, les femmes activistes et les défenseurs des droits humains. Dans certaines villes comme Sirnak, il ne reste presque plus d’élus!
58 étudiants en médecine arrêtés
Outre les maires, au moins 58 étudiants en médecine ont été arrêtés le 6 juin dans sept villes dont Ankara, Istanbul et Diyarbakir, dans le cadre de l’affaire KCK, lancée en avril 2009, quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales
On ignore les accusations portées contre eux pour raison du secret apposé sur le dossier, comme pour toutes les autres arrestations politiques, ce qui renforcent les soupçons sur le travail des policiers qui produisent souvent des preuves après les arrestations.
Huit ans de prison pour avoir demandé l’enseignement gratuit
Le 7 juin, deux autres étudiants, Ferhat Tuzer et Berna Yilmaz, ont été condamnés chacun à 8 ans et cinq mois de prison par un tribunal d’Istanbul pour avoir demandé « l’enseignement gratuit » lors d’un déplacement du premier ministre Erdogan à Istanbul en mars 2010. Ces étudiants avaient alors été incarcérés pendant dix-neuf mois avant d’être libérés le 6 octobre 2011.
Répression sans précédente contre les étudiants
Au moins 66 étudiants ont été arrêtés entre le 1e et 6 juin, contre 127 au cours du mois de mai, 116 en avril et 100 en mars, selon un bilan de l’ActuKurde. Parmi eux, des dizaines ont été envoyés en prison, alors que 29 autres ont été condamnés à une peine totale de 346 ans de prisons dans le seul mois d’avril. Presque la totalité des étudiants interpellés ou emprisonnés sont kurdes, mais le régime vise tous les étudiants opposants.
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Merck Serono: Manifestation de solidarité avec le personnel en lutte pour la sauvegarde de leur place de travail!
Plus de 500 personnes se sont rassemblées samedi après-midi devant le siège genevois de Merck Serono pour la sauvegarde de leurs places de travail. Tous les politiques, les syndicats et défenseur de travailleurs sont venus en soutien des employés de Merck Serono.
De nombreuses personnalités politiques ont pris part au défilé. Le maire de Genève Rémy Pagani, les conseillers municipaux, Pierre VANEK, Olivier BAUD, Tobias SCHNEBLI, (d’"Ensemble à gauche"), Jean Charles Rielle (président du conseil municipal genevois). le conseiller national socialiste Manuel Tornare, les députés socialistes Deneys Roger, Fazio Jean-Louis, Schneider Hausser Lydia, les conseillers municipaux, Silvia MACHADO, Nicole VALIQUER, Laurence FEHLMANN RIELLE GRECUCCIO et la Candidate au Conseil d’Etat socialiste Anne Emery-Torracinta.La Candidate au Conseil d’Etat socialiste
Anne Emery-TorracintaPhotos : Demir SÖNMEZinfo Maison Populaire de Genève
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“Rémy Pagani et Jean-Charles Rielle réagissent pour le peuple Tunisie!”
Vendredi matin, le Président de la République tunisienne Moncef Marzouki, l'Ambassadeur de Tunisie Monsieur Moncef Baati, les Conseillers du Président, Khaled Ben Mbarek et Anouar Gharbi ont été reçus par le Maire de Genève, Rémy Pagani et par le Président du Conseil municipal de la Ville de Genève, Jean Charles Rielle, dans le cadre d'une visite d'amitié au Palais Eynard. Monsieur le Maire Rémy Pagani et Monsieur le Président du Conseil municipal Jean Charles Rielle ont demandé à la Suisse de rendre au plus vite les fonds spoliés au Peuple tunisien par le clan de l'ex-dictateur Ben Ali (quelque 60 millions de francs), afin de les utiliser pour le développement de la Tunisie.
Le Président de la République tunisienne Moncef Marzouki
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