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  • LETTRE OUVERTE AUX AUTORITES TURQUES !

    LETTRE OUVERTE AUX AUTORITES TURQUES !

     

    DETENTION ARBITRAIRE ET MENACE SUR

    L’ETAT DE SANTE

    ET DE VIE DE M. MURAD AKINCILAR

     

    Monsieur le Président de la République,

    Monsieur le Premier Ministre,

    Messieurs les Ministres,

     

    Nous sommes alarmés par la récente information concernant l’état de santé de M. Murad AKINCILAR (47 ans), arrêté injustement le 30 septembre dernier par les forces de l’ordre de votre pays. Depuis, il a été incarcéré avec des accusations fallacieuses.

     

    En effet, nous venons d’apprendre que notre collégue serait hospitalisé, aurait déjà subi une opération à l’Hôpital d’Edirne (Edirne Tip Fakültesi) et aurait perdu la vue à hauteur de 95 %. Or, lors que Murad travaillait à Genève et quand il est parti pour son voyage en Turquie, il ne souffrait d’aucun mal.

     

    Tous les amis et collègues de Murad, en Suisse et en Turquie, sont extrêmement inquiets, car il a déjà passé plusieurs années en prison et a été torturé en Turquie pour ses activités syndicales.

     

    Bénéficiaire d’une autorisation de séjour illimitée en Suisse (permis C), Murad est secrétaire syndical d’Unia à Genève. Il est aussi un militant des droits humains. Docteur en économie, ancien professeur à l’Université d’Istanbul, Murad est un intellectuel connu et apprécié.

     

    Nous craignons sérieusement pour sa vie, sachant que les conditions de détention dans vos prisons ne sont pas rassurantes.

     

    Monsieur le Président de la République,

    Monsieur le Premier Ministre,

    Messieurs les Ministres,

     

    A l’instar de tout gouvernement démocratique, votre gouvernement est tenu de veiller sur l’état de santé de tout détenu. Nous vous tenons responsable donc de la détérioration de l’état de santé de M. AKINCILAR. Nous osons espérer que votre gouvernement honorera ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme qui consiste, entre autres, à la présomption d’innocence, au droit à la défense et aux conditions de détention digne.

     

    Nous sommes convaincus de l’innocence de M. AKINCILAR et nous attendons sa libération immédiate.

     

    Nous vous informons d’ores et déjà que, en cas de non action de votre part, nous porterons le cas de Murad AKINCILAR devant les instances internationales.

     

    En comptant sur votre compréhension pour nos craintes à propos de la vie et de la santé de M. AKINCILAR, nous vous prions de recevoir l’expression de notre haute considération.

     

    Demir SÖNMEZ

    www.assmp.org

     

     

     

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  • La Turquie est tombée au 122e rang dans le classement de la liberté de la presse

    La Turquie est tombée au 122e rang dans le classement de la liberté de la presse !




    Le classement mondial de la liberté de la presse est établi comme chaque année par Reporters sans frontières, grâce aux centaines de journalistes et experts des médias qui ont répondu à son questionnaire. Il prend en compte les violations de la liberté de la presse commises entre le 1er septembre 2008 et le 31 août 2009.

     

    En un an, la Turquie est tombée de 20 places, passant du 102e au 122e rang. Selon RSF, la raison de la chute de la Turquie est l’augmentation des pratiques de censure contre les médias défendant les droits du peuple kurde et des autres minorités ainsi que la dominance de l’Armée dans le domaine des communications.

    Selon la Plateforme pour la solidarité avec les journalistes en prison en Turquie, actuellement 33 journalistes dont 8 rédacteurs en chef se trouves dans la prison. La fin du modèle européen ?

    L’Europe a longtemps été exemplaire en matière de respect de liberté de la presse, mais cette année, plusieurs pays européens reculent très nettement. Même si les treize premières places restent occupées par des Etats européens, d’autres tels que la France (43e), la Slovaquie (44e) ou l’Italie (49e), continuent leur descente, perdant respectivement huit, trente-sept et cinq places. Ils se font distancer par de jeunes démocraties africaines (Mali, Afrique du Sud, Ghana) ou latino-américaines (Uruguay, Trinidad et Tobago). Des journalistes sont encore menacés physiquement, en Italie, en Espagne (44e), mais aussi dans les Balkans, notamment en Croatie (78e) où le 23 octobre 2008 le propriétaire et le directeur marketing de l’hebdomadaire Nacional ont été tués dans un attentat à la bombe. Mais la principale menace, plus grave à long terme, vient des nouvelles législations en vigueur. De nombreuses lois promulguées depuis septembre 2008 viennent remettre en cause le travail des journalistes. En Slovaquie (44e), elle a permis d’introduire la notion dangereuse de droit de réponse automatique et accroît fortement l’influence du ministre de la Culture dans les publications. (RSF-TGDP, 20 octobre 2009)

     

    La Turquie condamnée à Strasbourg pour la suspension de journaux

     

    La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la Turquie pour la suspension jugée abusive de quatre quotidiens pour propagande en faveur d’une "organisation terroriste", le PKK/Kongragel (Parti des travailleurs du Kurdistan).

    A l’époque des faits, les requérants, 26 ressortissants turcs, étaient propriétaires, directeurs généraux, rédacteurs en chef, directeurs du service de l’information et journalistes du Ulkede Ozgur Gundem, du Gundem, du Guncel et du Gercek Demokras.

    Entre novembre 2006 et octobre 2007, la parution de ces quatre journaux fut régulièrement suspendue pour des périodes allant de 15 jours à un mois par la cour d’assises d’Istanbul.

    Celle-ci conclut que ces publications faisaient de la propagande en faveur du PKK/Kongragel et cautionnaient les crimes commis par cette organisation et d’autre part divulguaient l’identité de fonctionnaires engagés dans la lutte antiterroriste, faisant ainsi de ces personnes de cibles d’attaques terroristes.

    De plus, certains des requérants firent l’objet de poursuites pénales pour les mêmes infractions que celles reprochées aux journaux. Ainsi, Ali Gurbuz, propriétaire du Ulkede Ozgur Gundem, fut condamné au versement d’une somme de 217.000 euros environ.

    Les juges de Strasbourg ont rappelé que "l’information est un bien périssable et qu’en retarder la publication, même pour une brève période, risque fort de la priver de toute valeur et de tout intérêt".

    La Cour conclut, à l’unanimité, qu’en suspendant la parution de journaux dans leur intégralité, même pendant une courte période, les autorités ont apporté des limitations injustifiées au rôle indispensable de "chien de garde" que joue la presse dans une société démocratique, en violation de l’article 10 (liberté d’expression et d’information).

    Elle a alloué aux requérants des sommes allant de 5.000 à 40.000 euros pour dommage matériel et une somme de 1.800 euros à chacun d’entre eux pour dommage moral. (AFP, 20 oct 2009)

     

    http://www.info-turk.be/374.htm#122e


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  • 34 membres d’un "groupe de paix" sont entrés en Turquie !

    34 membres d’un "groupe de paix" sont entrés en Turquie !


    Les autorités turques ont libéré mardi 34 civils et rebelles kurdes qui 34 membres du "groupe de paix" se sont présentés lundi au poste frontière de Habur pour soutenir le projet de réformes d’Ankara et ont été libérés après des interrogatoires par des procureurs.


    34 membres d’un "groupe de paix" sont entrés en Turquie

    Les autorités turques ont libéré mardi 34 civils et rebelles kurdes qui 34 membres du "groupe de paix" se sont présentés lundi au poste frontière de Habur pour soutenir le projet de réformes d’Ankara et ont été libérés après des interrogatoires par des procureurs.

    Huit rebelles venant d’une base du PKK dans les monts Kandil (nord de l’Irak), se sont présentés, sans armes, .

    Ils étaient accompagnés d’un second "groupe de paix" composé de 26 civils, dont femmes et enfants, en provenance du camp de réfugiés kurde de Makhmour (nord de l’Irak), où résident depuis les années 1990 quelque 12.000 kurdes exilés de Turquie sous la supervision du PKK.

    Dès leur arrivée en territoire turc, les 34 personnes ont été interrogées à Silopi, ville du sud-est anatolien proche de la frontière irakienne, par des procureurs pour déterminer s’ils ont commis des crimes afin éventuellement de les incarcérer.

    Plus de 40 avocats devaient assister aux interrogatoires, dans une caserne de l’armée.

    Les responsables turcs ont affirmé que les membres du groupe étaient les bienvenus s’ils venaient en Turquie pour se rendre, mais Murat Karayilan, un des principaux dirigeants du PKK, a affirmé à l’agence de presse Firat News que leur geste ne constituait pas une reddition.

    Des manifestation de soutien à l’initiative du PKK ont eu lieu dans plusieurs villes, à l’appel du principal parti prokurde de Turquie, le Parti pour une société démocratique (DTP). A Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes, quelque 5.000 personnes ont manifesté sur une place du centre-ville aux cris de "les émissaires de paix sont notre honneur" et "main dans la main pour une paix honorable" et ont scandé des slogans favorables à Abdullah Öcalan, le chef emprisonné du PKK.

    Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs autres villes de la région : Mus, Batman, Mardin, Tunceli et Van. A Istanbul, métropole de l’ouest du pays accueillant une importante communauté kurde, entre 2.000 et 2.500 manifestants, selon la police, ont défilé sur l’avenue Istiklal, une artère commerciale du centre-ville.

    Rassemblés derrière une banderole affirmant "ouvrez la voie à la paix", les manifestants, qui faisaient avec la main le "V" de la victoire, ont scandé des slogans tels que "bravo au PKK, le peuple est avec toi" ou "l’ambassadeur de la paix est à Imrali", faisant référence à l’île prison d’Imrali, où est écroué Öcalan.

    Le PKK a annoncé la semaine dernière qu’il allait envoyer en Turquie des "groupes de paix" provenant d’Irak et d’Europe à l’appel de son chef emprisonné Abdullah Öcalan, pour soutenir les efforts menés par le gouvernement turc en direction d’une résolution du conflit kurde.

    Firat News a rapporté que les groupes étaient porteurs d’une liste de demandes à remettre aux autorités turques, comprenant la fin des opérations de l’armée kurde contre les rebelles, des négociations, une reconnaissance constitutionnelle de l’identité kurde et d’avantage de droits culturels pour les membres de cette minorité. (AFP, 20 oct 2009)

     

    http://www.info-turk.be/374.htm#34

     

    mardi 20 octobre 2009, par Maison du Peuple de Genève et Maison Populaire de Genève

     

     

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