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  • Le comité de soutien aux employé-e-s de Merck Serono: La lutte continue!

    Le Comité de soutien était présent pour manifester sa solidarité avec les travailleuses et travailleurs de Merck Serono.

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    Maison Populaire de Genève

    www.assmp.org

    Lien permanent Catégories : Solidarité
  • Nous sommes tous des Merck Serono !

    Fermeture du site Merck Serono

    Nous sommes tous des Merck Serono !

    image[1].jpgLa fermeture du site genevois de Merck Serono nous concerne tous. Ce sont plus de 1'500 emplois qui seront supprimés d’ici le début de l’année prochaine et beaucoup ont des proches ou de la famille qui y travaillent.

    Cependant cette fermeture ne nous concerne pas seulement en raison de son ampleur (c’est le plus grand licenciement collectif de l’histoire de la région !).

    Beaucoup d’entreprises profitent de la crise économique pour opérer des restructurations au détriment des employé-e-s (augmentations du temps de travail, diminutions de salaires, réductions des effectifs,…). Elles le font avec une arrogance semblable à celle appliquée par Merck, une entreprise multinationale qui a réalisé l’année dernière près de 750 millions de francs de bénéfice et qui annonçait parallèlement aux licenciements l’augmentation de 20% des dividendes versés aux actionnaires !

    Malgré une mobilisation aussi inattendue qu’extraordinaire des employé-e-s pour conserver leur emploi, la direction de Merck Serono est restée inflexible aux revendications de son personnel et n’a concédé que de maigres améliorations au « plan social ».


    Cette situation doit nous amener à nous interroger sur l’efficacité d’une politique économique qui attire des entreprises à coups d’avantages fiscaux mais ne prévoit aucune mesure dissuasive contre leur départ (que ce soit au niveau fiscal par un système de pénalités en cas de fermeture ou restructuration d’entreprises réalisant des bénéfices ou que ce soit au niveau de la législation du travail quand l’on sait que la loi ne prévoit aucune obligation de plan social en cas de licenciement collectif !)

    La fermeture du site genevois de Merck Serono ne vise qu’à maximiser les rentes des actionnaires de l’entreprise et constitue une destruction de connaissances et d’expériences en matière de biotechnologie sans précédent qui laissera des traces dans toute la région. Cet aspect rend d’autant plus nécessaire l’investissement des pouvoirs publics pour la création d’un pôle de compétences (Biotech center) non seulement à même de préserver quelques centaines d’emplois mais aussi de garder une attractivité de la région en matière de biotechnologie.

    Le personnel de Merck Serono a aujourd’hui besoin du soutien de toutes et tous.

    Leurs connaissances, leurs savoirs, sont un bien commun. Gardon-le ! Étendons-le !

    Aujourd’hui Merck Serono, demain à qui le tour ?

    Nous sommes tous des Merck Serono !

     

    Invitation


    Le Comité de soutien aux employés de Merck Serono, tout nouvellement mis sur pied afin de vous soutenir dans votre lutte a le plaisir de vous inviter à une nouvelle….

    Pause

    CAFES-CROISSANTS

    Mardi 24 juillet 2012

    10h00 devant l’entrée principale

     

    Ce sera l’occasion de vous présenter toute notre solidarité et de faire connaître notre mécontentement devant la direction du site quant à l’échec des récentes négociations.


    Le Comité de soutien : Parti Socialiste Genevois (PSG), Les Verts Genève, SolidaritéS, Mouvement Pour le Socialisme (MPS), Gauche Anticapitaliste, Communauté Genevoise d’Action Syndicale (CGAS), Syndicat des Médias et de la communication (Syndicom), Syndicat des Services Publics (SSP), Syndicat du personnel des transports (SEV), Forum Social Lémanique (FSL), Association Euphoria, Association Maison Populaire de Genève,


    Comité de soutien aux employé-e-s Merck Serono
    chez : SSP/VPOD - 6, rue des Terreaux du Temple – 1201 Genève
    comite-soutien-merck@sspge.ch

    Lien permanent Catégories : Economie
  • L'hypocrisie de la Turquie au sujet des Droits de l'Homme

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    Le professeur Taner Akçam

     

    Cet article a été publié le 19 juillet 2012 dans le New York Times par Taner Akçam, professeur d'histoire à l'Université de Clark (Massachusetts, USA). Le point de vue présenté par ce spécialiste de l'histoire turque contemporaine est rarement entendu dans les grands médias traditionnels. Il est pourtant très pertinent et méritait à ce titre une traduction en français.


    Un nouvel ordre politique est en trai
    n d'émerger au Proche-Orient et la Turquie aspire à en devenir le leader en se positionnant contre les régimes autoritaires. Au début de cette semaine, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, est allé jusqu'à dénoncer les massacres continus de civils par le gouvernement syrien comme une "tentative de génocide".


    La volonté turque d'apparaître comme le champion des Droits de l'Homme dans la région constitue une initiative bienvenue mais la condamnation de la Syrie par M. Erdogan est remarquablement hypocrite. Tant que la Turquie continuera à nier les crimes commis contres les populations non-turques au début du 20ème siècle, dans les dernières années de l'Empire ottoman, ses appels en faveur de la liberté, de la justice et des valeurs humanitaires sonneront faux.

    Les tentatives effectuées par la Turquie pour cultiver une image de protecteur global des droits des Musulmans sont compromises par sa tradition de nettoyage ethnique et de génocide contre les Chrétiens et de terreur contre les Arabes et les Kurdes. La mémoire de ces crimes est très vivante à travers les anciens territoires ottomans. Et la Turquie ne peut servir de modèle démocratique tant qu'elle ne reconnaîtra pas qu'une politique de violence brutale, de transferts de population et de génocide a constitué le soubassement de l'Etat turc moderne.

    A partir de documents issus des archives gouvernementales ottomanes à Istannbul, qui furent naguère classés top secret, j'ai essayé de lever le voile sur un siècle de déni turc. Ces documents démontrent clairement que la politique démographique ottomane menée de 1913 à 1918 fut génocidaire. En fait, l'expression "crime contre l'Humanité" fut établie et utilisée pour la première fois en tant que dénomination juridique le 24 mai 1915, en réponse contre le génocide des Arméniens et des autres civils chrétiens.

    La Grande-Bretagne, La France et la Russie avaient initialement défini les atrocités ottomanes comme des "crimes contre la Chrétienté" mais il substituèrent ensuite "Humanité" à "Chrétienté", après avoir pris en compte les réactions qu'un tel terme spécifique aurait pu susciter de la part des Musulmans dans leurs colonies.

    Aujourd'hui, M. Erdogan s'essaie à devenir le porte-parole incontesté des valeurs musulmanes. En juin 2011, il a déclaré devant des milliers personnes rassemblées pour célébrer la victoire écrasante de son parti de la Justice et du Développement (AKP): "Sarajevo a gagné aujourd'hui, tout autant qu'Istanbul; Beyrouth autant qu'Izmir; Damas autant qu'Ankara; Ramallah, Naplouse, Jenine, la bande de Gaza, Jérusalem et Gaza autant que Diyarbakir".

    Parler au nom des Musulmans opprimés lui a gagné une popularité. Mais si M. Erdogan aspire à défendre la la liberté et la démocratie dans la région, il doit aussi tenir compte des peurs légitimes des Chrétiens du Proche-Orient. Exactement comme les puissances européennes ont opté pour l'universalisme en 1915 en dénoncant les "crimes contre l'Humanité", M. Erdogan doit dépasser sa vision étroite de "crimes contre les Musulmans". Tous les peuples opprimés méritent protection.

    Ce n'est pas par coïncidence que beaucoup de Chrétiens et d'autres minorités en Syrie soutiennent le parti Baas de Bachar el-Assad. Ils sont prêts à sacrifier la liberté pour la sécurité. Que la rhétorique turque appelle la majorité musulmane sunnite à exiger la liberté en Syrie n'allège pas l'anxiété des Chrétiens syriens quant à leur futur. Au contraire, les Chrétiens syriens, en entendant M. Erdogan et sa rhétorique négationniste, se rappellent de 1915 ce qui les conduit à percevoir la Turquie surtout une menace quant à leur sécurité.

    La confrontation avec la Passé est étroitement liée à la sécurité, la stabilité et la démocratie au Proche-Orient. La négation persistante d'injustices historiques est non seulement un frein à la démocratie mais empêche également des relations stables entre les différents groupes ethniques et religieux.

    Cela est particulièrement vrai dans les anciennes possessions ottomanes, où les peuples se voient les uns les autres à travers les masques de leurs ancêtres. En plus des répercussions du génocide arménien, la violence contre les Kurdes et les Arabes en Irak et les tensions entre Chrétiens et Musulmans en Syrie et au Liban continuent à empoisonner la politique contemporaine.

    La popularité de l'AKP en Turquie et dans le monde musulman donne à M. Erdogan l'opportunité d'inaugurer une ère de tolérance. En reconnaissant le génocide contre les Chrétiens et les crimes contre d'autres groupes, les Turcs peuvent devenir les leaders en matière de Droits de l'Homme. Mais les efforts de la Turquie pour se dépeindre comme un parangon de liberté et de démocratie echoueront tant que la Turquie refusera d'expier les péchés ottomans.

    Les puristes moraux et les réalistes purs et durs croient à tort que la poursuite de la justice et des intérêts nationaux sont mutuellement exclusifs. Mais reconnaître des torts historiques n'est pas un jeu à somme nulle.

    Au Proche-Orient, le Passé est le Présent. Et la Vérité et la réconciliation font partie intégrante de l'établissement d'un nouvel ordre régional stable fondée sur le respect des Droits de l'Homme et la dignité. La Turquie devrait montrer l'exemple.

    Publié par Laurent Leylekian à l'adresse :
    http://eurotopie.leylekian.eu/2012/07/lhypocrisie-de-la-turquie-au-sujet-des.html