Discours de Monsieur Rémy Pagani, Maire de Genève, à l’occasion de la célébration de la Fête nationale suisse, Plaine de Plainpalais, 1er août 2012
Monsieur le Syndic de la Ville de Nyon, hôte d'honneur du 1er août,
Mesdames et Messieurs les représentant-e-s des autorités genevoises,
Mesdames et Messieurs les représentant-e-s de la Genève internationale,
du monde politique et du monde associatif,
Mesdames et Messieurs,
Chers Ami-e-s,
Au nom des Autorités de la Ville de Genève, j'ai le plaisir de vous souhaiter à toutes et à tous une très cordiale bienvenue sur la plaine de Plainpalais enfin rénovée, à l'occasion de la célébration de la Fête nationale suisse.
Chaque année, c'est au Maire de Genève que revient l'honneur de prendre la parole en ce jour symbolique, qui nous donne l'occasion de nous interroger sur la signification que l'on veut attribuer à la Fête nationale et sur ce qu'elle représente aujourd'hui dans une ville comme Genève, multiculturelle et internationale, mais aussi profondément attachée à ses traditions telles que, par exemple, l'Escalade.
Je crois pour ma part que dans la commémoration d'une Suisse originelle plus ou moins mythique, il y a une volonté d'inscrire dans notre mémoire collective les fondements de la Suisse que nous voulons Pour ma part, je retiens d'abord à ce titre l'expression de la volonté de vivre et d'avancer ensemble.
Vous le savez, la Suisse est parvenue à se forger, au fil du temps et de l'histoire et des conflits, une identité, et ce malgré - ou peut être justement grâce - aux populations, aux cultures et aux mentalités très diverses qui la composent. Elle a su prouver ainsi qu'on pouvait parfaitement tirer avantage de ces différences et que la diversité ne constituait en aucun cas un obstacle, mais qu'elle était au contraire un atout.
Commémorer le pacte de 1291, c'est se souvenir aussi que notre pays a mis des centaines d'années à devenir ce qu'il est aujourd'hui. Depuis plus de 700 ans, la Suisse s'est construite en adhérant à et en assimilant des valeurs universelles, celles qu'il est aujourd'hui impératif de défendre contre l'intolérance, l'indifférence et la barbarie.
Je pense d'abord à l'ouverture au monde. La Suisse a su, à nombre de reprises au cours de l'histoire, ouvrir ses portes. Cette tradition de terre d'asile remonte loin dans le temps. A une époque où l’intransigeance était souvent la règle, la Suisse a été porteuse de tolérance, de paix et d'ouverture au monde, fière d'en partager les espoirs, les souffrances, les défis.
Depuis qu'elle a accueilli au début du 20e siècle les tous premiers efforts entrepris pour créer une communauté internationale responsable et solidaire, notre ville est devenue le siège européen des Nations Unies et le lieu d'accueil de dizaines d'institutions spécialisées. Genève est une terre d'accueil privilégiée pour les rencontres internationales, favorisant ainsi le dialogue entre les nations.
Avec une population composée de près de 50% de personnes venant d'horizons divers, elle est la preuve vivante que différentes cultures peuvent vivre ensemble, en basant leurs relations sur le respect et sur une volonté d'ouverture vers l'autre. La Suisse se doit d'inscrire ainsi son action dans le monde qui l’entoure et faire preuve de solidarité.
« Un pour tous, tous pour un !». N'est-ce pas la devise gravée sur la coupole du Palais fédéral à Berne, qui symbolise l'esprit de solidarité dans que revendique la Suisse comme fondement de sa construction? Je suis profondément convaincu que cette valeur de solidarité doit en effet devenir encore plus et plus concrètement un des fondements de notre société.
Ce moment de partage et de souvenir doit en effet aussi nous permettre de nous projeter vers l'avenir en nous interrogeant sur ce que nous sommes et sur ce que nous voulons devenir. Les enjeux qui sont ceux du 21e siècle sont nombreux. Ils passent notamment par le renforcement des droits sociaux, la diminution de l'écart qui sépare aujourd'hui encore les pays du Nord de ceux du Sud, la tentative d'éradiquer la pauvreté dans le monde et aussi, bien sûr, par une juste répartition des richesses produites par l'ensemble de la société. L’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de grandir, ici, dans notre région. Ceci, est intolérable.
L'amélioration de la qualité de vie de chacune et de chacun - dans la durée - est donc une priorité. ll est donc indispensable de prendre un ensemble des mesures pour répondre à la crise écologique et climatique et pouvoir léguer aux générations futures un monde plus sain, plus convivial, plus vivable. J'ai voulu donner, dans cette Fête du 1er août, une place aux employés et employées de Merk-Serono qui luttent depuis plusieurs mois déjà contre la catastrophe industrielle qu'ils subissent et que nous partageons.
Alors que leur ancien propriétaire a vendu son entreprise en faisant un bénéfice de16 milliard et que des dividendes ont été grassement octroyés aux actionnaires il y a peu, ces employé-e-s sont réduits à se battre pour des indemnités de licenciement dérisoires. Tous les habitants et habitantes de la région devraient être à leurs côtés. Ils-Elles sont là, je vous propose de les applaudir.
Mesdames et Messieurs, la Suisse est vraiment un singulier pluriel. Elle n'est finalement que le résultat de 26 histoires cantonales et d'innombrables histoires locales. Elle est profondément enracinée dans son terroir et ouverte sur le monde traversée par les courants internationaux...
C'est la raison pour laquelle j'ai voulu que cette Fête nationale soit le symbole de son ouverture au monde, mais aussi de son ancrage dans la tradition. Voilà pourquoi j'ai souhaité que, pour la première fois à Genève, le public puisse assister à l'une des manifestations les plus typiques de notre pays que sont les combats de reines.
Ces vaches de la race d'Hérens sont uniques en leur genre. Elles sont la fierté de tout un canton et je suis ravi que Genève ait pu - exceptionnellement - servir de vitrine à cette magnifique tradition. Ces vaches ne sont pas des bêtes de cirque, mais sont nos invitées, venues en compagnie de leurs propriétaires, paysans de montagnes. Elles ne combattent que si elles le veulent.
Je vous invite par ailleurs à prendre connaissance des conditions de vie des paysans de montagne et à constater qu'ils ont subi et qu'ils vont encore subir une réduction très importante de leur revenu, pourtant garanti par une votation fédérale d'aide et de soutien.
Ce soir, vous pourrez aussi assister, également pour la première fois à Genève, à un concert des bluesmen touareg du groupe Tinariwen, qui chantent depuis 30 ans le désir de liberté qui étreint leur peuple.
Ils se produiront avec le trompettiste de jazz Erik Truffaz. Car la célébration de la Fête nationale, c'est bien sûr aussi l’occasion de se retrouver ensemble pour partager un moment de joie, de plaisir et de fête jusque tard dans cette nuit d'été.
Je vous remercie de votre attention et, au nom des Autorités de la Ville de Genève, je vous souhaite à toutes et à tous un magnifique 1er août.
Vive la République, Vive Genève, Vive la Suisse.
Rémy Pagani, Maire de Genève – 1er août 2012
Je vous souhaite à toutes et à tous un heureux 1er Août
dans le respect de la diversité et de la solidarité!
"Invité par le Bureau des 3 églises pour la célébration
oecuménique du 1er Août 2012 à 18 heures à la Cathédrale
Saint-Pierre,je m'y suis rendu le coeur léger et l'esprit
enchanté ce 13éme jour du mois de Ramadan de l'année de
l'Hégire 1433.
Dans cette immense Cathédrale pleine d'une belle
assemblée, nous étions assis les uns à côté des autres
toutes religions, tous partis politiques et tous
représentants de la société civile confondus, tous
humains, tous semblables.
Le pasteur Patrick Baud de l'Eglise protestante de
Genève, l'Abbé Daniel Brocca de l'Eglise catholique romaine
et le curé Jean-Claude Mokry de l'Eglise catholique
chrétienne nous ont accueilli et salué.
Accompagnés par l'excellent organiste Monsieur Vincent
Thévenaz nous chantâmes avec l'assemblée la "Prière
patriotique",des paroles merveilleuses qui parlent à
chacune et chacun de nous car c'est du Seigneur de tous
dont il s'agit, une prière inter religieuse et
universelle, jugez par vous-mêmes:
1. Seigneur accorde ton secours
Au beau pays que mon coeur aime,
Celui que j'aimerai toujours
Celui que j'aimerai quand même.
Tu m'as dit d'aimer: j'obéis,
Mon Dieu protège mon pays(bis)
(...)
Du haut de sa chaire, le pasteur Patrick Baud nous a
rappelé que cette année 2012 est marquée Genève, par la
fin des travaux de la Constituante. Ce groupe de 80
personnes, élus en 2008, a terminé son mandat et nous aurons
à voter pour ou contre cette nouvelle constitutionnel 14
octobre prochain.
Cette nouvelle Constitution commence par le préambule:
Le peuple de Genève ,reconnaissant de son héritage
humaniste, spirituel, culturel et scientifique, ainsi que de
son appartenance à la Confédération suisse, convaincu de la
richesse que constituent les apports successifs et la
diversité de ses membres, résolu à renouveler son contrat
social afin de préserver la justice et la paix, et à
assurer le bien-être des générations actuelles et
futures,(...).
Ceci dit, debout nous entonnâmes à l'unisson le chant du
Cantique suisse, celui qui commence par:
"Sur nos monts quand le soleil..." et finit par "Dieu nous
bénira du haut des cieux."
Quelques instants après je suis retrouvé sur la terrasse
de l'Uni Dufour pour écouter le discours de Monsieur
Pagani et des paroles encourageantes sur le grand Genève
de la part de Monsieur "Paléo" qui était l'invité
d'honneur de la ville.
Je n'ai pas pu rester pour la suite des festivités, il
était pas loin de 20 heures, juste le temps de rentrer chez
moi pour rompre le jeûne car ce 1er Août 2012 ou ce 13
Ramadan 1433 le coucher du soleil qui s'était voilé devait
avoir lieu à 21:08.
Je vous souhaite à toutes et à tous un heureux 1er Août
dans la célébration de la diversité, de la confiance, de la
solidarité et de la sécurité."
Hafid Ouardiri
Fondation pour l'Entre- connaissance.
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1201 Genève
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