Une seule et courte vidéo peut-elle démentir tous les arguments de l’Etat turc et des pays occidentaux contre le PKK ? La guérilla kurde dresse chaque jour des barrages pour contrôle d’identité. Cette fois c’est différant. L’accusation de « terrorisme » et les mensonges officiels s’effondrent devant les yeux. La vidéo confirme la prise de contrôle par la guérilla depuis 23 juillet d’une vaste zone tout près de la ville de Semdinli.
Un accueil chaleureux
Les images tournées par des journalistes qui accompagnaient la délégation montrent l’accueil chaleureux de la foule. Des centaines de personnes descendues des véhicules crient des slogans en faveur du PKK et ils s’embrassent tour à tour, sous l’acclamation.
« Nous n’avons vu aucune force gouvernementale dans la région » a déclaré Gultan Kisanak, co-présidente du principal parti kurde BDP, affirmant que la délégation s'est arrêtée devant un point de contrôle de la guérilla sur la route du retour après avoir visité quelques villages.
Une vaste zone est sous contrôle du PKK depuis 23 juillet à Semdinli et depuis 4 aout à Cukurca, toujours dans la région de Hakkari. La guérilla a pris le contrôle d’une autre zone près de la ville de Hakkari, après avoir lancé le 16 aout un assaut d’envergure contre plusieurs postes des forces de l’ordre.
« Nous avons rencontré quatre guérilleros dont une femme sur la route du retour. Ils ont fait de la propagande pour leur cause » a dit de son côté Ertugrul Kurkcu, député du parti kurde BDP de Mersin.
« Selon un responsable local, sept de dix villages situés dans la zone sont vides » a-t-il ajouté, affirmant qu’un millier de villageois ont été forcé par l’armée de quitter leurs maisons.
Député libéré : Ils sont les enfants de ce pays
Quelques jours plutôt, un député avait été arrêté par la guérilla. Il s’agissait du député de parti kémaliste CHP, Huseyin Aygun, arrêté le 12 aout alors qu'il se trouvait dans sa circonscription de Dersim (Tunceli) avant d’être libéré le 14 aout.
Le député a été arrêté suite aux plaintes des habitants de Dersim, avait affirmé HPG, la branche armée du PKK, ajoutant ajouté que son arrestation était aussi pour but d’attirer l’attention sur les travaux de construction des barrages.
« Ils étaient élégants envers moi (…) ils m’ont demandé d’œuvrer plus pour la paix et de mener une politique indépendante. Aucune atteinte n’a été porté à ma vie » a déclaré le député d’origine kurde après sa libération. « Ces jeunes sont les enfants de ce pays. Ils ont dit qu’ils voulaient donner un message de la paix » a-t-il ajouté.
Le 15 aout, les femmes combattantes du PKK ont annoncé avoir “placé en garde à vue” un soldat de l’armée turque lors d’un contrôle d’identité entre les villes de Van et de Sirnak. Au moins 81 personnes dont des militaires, des gardians de village, des entrepreneurs, un maire AKP ont été arrêtés par la guérilla entre 1er mai et 13 aout 2012. La plupart ont été libérés après avoir été interrogés par le mouvement qui affirme respecter la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre, dont il fait partie.
PKK dénonce la déclaration de l’ambassadeur américain
Refusant de voir la réalité du PKK au sein du peuple kurde et de négocier pour une solution politique et pacifique, l’Etat turc et l’Occident continuent d’accuser ce mouvement de « terrorisme », toute en soutenant les « insurgés syriens » accusés de crimes de guerre par l’ONU.
Malgré le silence face à la répression anti-kurde et le soutien total de l’Occident, notamment des États-Unis et de la France, à la Turquie, le mouvement kurde s’impose de plus en plus fort pour l’avenir du Moyen-Orient, en rendant insignifiant les frontière actuelles qui divisent le Kurdistan entre quatre pays.
Le PKK a dénoncé le 16 aout la déclaration de Franchis Ricciardione, l’ambassadeur américain en Turquie, qui a accusé l’organisation de coopérer le régime Assad. « L’ambassadeur américain doit présenter ses preuves ou nous affirmerons qu’il est un grand menteur et calomniateur » a déclaré le PKK, dans un communiqué.
Vendredi 15 aout, l’ambassadeur américain avait accusé le régime syrien d’avoir armé le PKK. « Le PKK est un mouvement de la liberté et de la démocratie » a ajouté le mouvement kurde, affirmant que la déclaration de Ricciardione fait partie des mensonges du régime AKP, dans le cadre d’une guerre psychologique contre le peuple kurde.
« Nous appelons toutes les forces internationales, notamment les États-Unis, à voir la cause du peuple kurde et à abandonner la politique qui sacrifie les kurdes pour les intérêts économiques et politiques » a dit l’organisation, appelant également les mouvements politiques kurdes et les milieux démocratiques à mener une lutte commune contre la campagne de diffamation et de désinformation véhiculée par le régime AKP.
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Vous avez dit « terroriste » ?
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Le tournoi des entreprises de Beach Rugby, la remise des prix
Le tournoi des entreprises de Beach Rugby, la remise des prix vendredi soir, les équipes des entreprises Merck Sereno, Sert, Swiss-Marine, JPTW, Ochner sport, Team des pres, Leman Blue et Holmes place ont joué. les résultats du tournois: Première Swiss-Marine, deuxième place SERT, troisième Merck SERENO, quatrième place JPTW, cinquième place Ochner SPORT, sixième place Team des Pres, septième Leman Blue et huitième place Holmes Place.
Première place: Swiss-Marine
Deuxième place: SERTphotos: Demir SÖNMEZ
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Plus de 550 enfants tués par les forces de l’ordre turques
Les enfants kurdes continuent d’être victimes de l’État turc. Plus de 550 enfants ont été tués par les forces de l’ordre en 24 ans, dont quatre entre le 4 et le 7 aout. Deux enfants touchés à la tête et deux autres victimes des explosifs militaires.
Le quotidien britannique "The Guardian" a publié dans son édition du 7 aout un article sur les enfants kurdes tués par les forces de l’ordre turques, prenant le cas du petit Mazlum.Mazlum, touché à la tête
Mazlum Akay, un enfant kurde âgé de 11 ans, a succombé le 4 aout à ses blessures dans un hôpital d’Adana, après avoir été touché à la tête par une grenade de gaz lacrymogène tiré par un policier du régime AKP en Turquie, suite à une manifestation organisée le 29 juillet par un groupe de jeunes kurdes.
Mazlum a été le 501e enfant tué par les forces de sécurité turques depuis 1988, selon les organisations des droits de l'humain, cité par le quotidien britannique. Mais le nombre serait encore plus élevé.
Dans un rapport publié en juin 2012, l’association des droits de l’homme (IHD) affirmait que 552 enfants ont été tués par les forces de l’ordre au cours des 24 dernières années, dont au moins 171 depuis 2002, l’arrivé au pouvoir de l’AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Au moins 27 enfants kurdes ont été tués au cours de l’année 2011, ajoute de son coté l’association YAKAY-DER.
Le 5 aout à Adana où vit une importante communauté kurde, des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de Mazlum, criant des slogans tels que « Erdogan assassin! », « PKK est le peuple et le peuple est là », « Kurdistan sera le tombeau du fascisme ».
Seray avait 8 ans…
Au lendemain des funérailles, Seray Yavuz, une petite fille kurde âgée de 8 ans, a été tuée par l’explosion d’un objet qu’elle avait trouvé, vraisemblablement une bombe non-explosée de l’armée turque. Le drame est survenu à Senyayla, dans la région de Mus.
Le 7 aout, c’était au tour de Fuat Sak, un jeune kurde âgé de 18 ans, originaire d’Uludere où 34 personnes dont 19 enfants avaient été massacrées fin décembre 2011 par l’aviation turque. Le jeune Fuat a été tué par l’explosion d’un obus de mortier non-explosé qu’il avait trouvé dans le village de Yekmal, sur la frontière avec l’Irak. L’armée turque bombarde intensivement la région depuis plusieurs semaines.
Veysi a été tué et enterré secrètement
Le même jour à 5 heures du matin, l’État turc commet un autre crime, dans le village de Toprakseven à Caldiran, dans la région de Van, sur la frontière avec l’Iran. L’enfant kurde Veysi Demir, âgé de 13 ans, a été tué par des tirs de soldats turcs. Touché à la tête, le corps de l’enfant a ensuite été amené par des soldats jusqu'à l’intérieur de la frontière iranienne avant d’être enterré secrètement, a révélé l’agence de presse kurde DIHA, publiant les images de cette atrocité. Sur les images, on voyait le corps sans vie de l’enfant à moitié enterré.
En outre, au moins 2.225 enfants sont en prison, selon le Ministère de la Justice.
http://www.guardian.co.uk/world/2012/aug/07/turkish-security-forces-blamed-killing-boy
Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde
info Maison Populaire de Genève
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