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Femmes - Page 3

  • Une femme, une histoire : Madame Simone Chapuis- Bischof

     

    Une femme, une histoire : Madame Simone Chapuis- Bischof

    Aujourd’hui, j’entame une série de portraits consacrée aux neuf femmes de valeur qui ont reçu les honneurs de la Ville de Genève vendredi dernier. Première femme mise sous les feux de la rampe, Madame Simone Chapuis- Bischof

    Le destin de ces femmes courageuses ne laisse personne indifférent. Suivez le guide.

    Prochain portrait : Ruth DREIFUSS
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    Portrait de Madame Simone Chapuis- Bischof

    Présentations de Madame Simone Chapuis- Bischof (Vaud) Prix d’honneur 2011

    Parler de Madame Simone Chapuis- Bischof et de ses nombreux combats féministes n'est pas chose aisée, surtout en si peu de temps.

    Très tôt, elle s'est montrée sensible aux inégalités existant entre le monde masculin et le monde féminin. Déjà à l'âge de 20 ans, alors qu'elle terminait son gymnase, elle a été surprise de constater que les garçons faisaient leur gymnase en 2 ans alors qu'aux filles il en fallait 3. Pour elle, cette année perdue par les filles était perçue comme une injustice, qu'il fallait corriger.

    Sa prise de conscience féministe qui coïncide·avec le début de son militantisme commence en 1959 alors qu'elle est enseignante. Elle découvre l'énorme différence de salaire entre ses collègues hommes célibataires et les 7 ou 8 enseignantes de l' école. Avec le même diplôme et pour le même travail accompli, les femmes gagnaient 30% de moins que leurs collègues masculins.

    C'est ainsi qu'elle s'est jointe aux autres collègues femmes d'autres établissements qui se battaient depuis longtemps pour une égalité des salaires.

    «Avant 1959, je n'ai rien fait, je n'ai pas milité. On me prend pour une pionnière, je n'ai fait que cueillir les fruits de celles qui avaient milité avant moi » se plait-elle à dire.

    Au début des années 60, l'Etat avait décidé d'augmenter linéairement les salaires de tous les fonctionnaires, ce qui avait pour conséquence d'augmenter la différence entre les. Salaires des hommes et ceux des femmes. Mme Chapuis Bischof situe à ce moment précis le début de son militantisme, lors des actions menées par son groupe d'enseignantes primaires et secondaires pour remédier à cet état de fait.

    Aujourd'hui, plus de 50 ans après le début de ce combat, les disparités salariales entre hommes et femmes restent une réalité malgré que l'égalité des salaires ait été introduite légalement en 1967. « Il y a encore beaucoup de travail à faire. Il faut que les femmes s'engagent et poursuivent ce combat car dans les faits, l'égalité n'existe pas. Que toutes celles qui se rendent compte qu'elles n'ont pas le salaire qu'elles méritent se lèvent, protestent et agissent ».

    20 Il, 40 ans déjà à que les femmes ont acquis le droit de vote. Madame Chapuis Bischof a milité dans l'Association lausannoise pour le suffrage féminin et a participé pendant de nombreuses années à la campagne pour le suffrage féminin fédéral. La votation de 1971 reconnaissait enfin les droits politiques aux femmes sur le plan suisse. Elle est devenue présidente de la section de Lausanne (19711974) puis du comité cantonal (1974-1980).
    De 1975 à 1981, elle a également assumé la présidence du journal «Femmes Suisses », le mouvement féministe, tout en faisant partie de l'équipe de rédaction.

    C'est en tant que rédactrice au Grand Conseil, poste occupé de 1980 à 1993 qu'elle assiste à quelques discussions qui sont restées mémorables pour une féministe: comme la naissance du bureau de l'égalité (qui avait d'abord été refusé), l'égalisation des programmes scolaires pour les filles et-les garçons.




    Elle a co-présidé (avec une Bâloise pour la Suisse Alémanique) l'Association suisse pour les droits de la femme de 1989 à fin 1992/début 1993 avant d'en assumer la présidence toute seule jusqu'en 1997.

    Parmi les autres grandes aventures auxquelles elle a participé:

    - En 1991, à l'occasion du 700ème anniversaire de la Confédération, en collaboration avec des présidentes de grandes associations féminines, elles ont lancé l'initiative « Conseil national 2000 » à laquelle elles ont dû renoncer mais qui s'est transformée en une pétition déposée avec 30.000 signatures. Le but de cette initiative était de réclamer un partage du pouvoir entre hommes et femmes, un sujet qui est toujours d'actualité car le monde politique compte toujours peu de femmes.

    - En 1992, pendant la guerre en ex-Yougoslavie qui a vu de nombreux réfugiés tenter de venir en Suisse, elle a créé avec d'autres, «Femmes suisses pour une Europe Solidaire» pour demander une plus grande ouverture des frontières.

    - En 1993, suite à non élection de Madame Christiane Brunner, un comité de femmes, dont elle faisait partie, s'était créé immédiatement «Des femmes au Conseil fédéral ». Une nouvelle initiative «Pour une représentation équitable des femmes dans les autorités fédérales »fut lancée et les 100.000 signatures récoltées. . Elle est hostile au fait de parler de quotas mais préfère que l'on parle de parité. « C'est un nouveau combat qu'il faut mener. Il faut trouver un système qui fasse que les femmes aient plus de chances d'être élues », insiste-t-elle, en faisant sienne  l'idée de la féministe suisse Iris Von Roten: « Ce n'est pas seulement le suffrage des femmes qu'il nous faut,. C’est la moiti~ des sièges» Avant d'ajouter: «Moi je continue à penser ça. Il faudrait qu'on ait la moitié des sièges»

    Entre femmes migrantes et femmes Suisses, on devrait se mettre ensemble et nous rendre compte à quel point dans toutes les cultures, il y a ressemblance des problèmes.

    -Dès les années 80 et en collaboration avec d'autres associations, elle a participé à toutes les grandes campagnes politiques: le nouveau droit matrimonial, la décriminalisation de l'avortement, l'assurance maternité.

    En 1999, le Canton de Vaud élisait une constituante pour préparer la ~odification de la Constitution du Canton. Avec quelques associations à but social, elles ont créé un groupe a-politique qui a présenté une liste de candidates dont elle faisait partie, sous le nom de «Vie associative ». Elles ont obtenu 4 sièges et travaillé pendant plusieurs années à préparer les sujets de discussion qui ont permis d'introduire quelques idées féministes dans la Constitution vaudoise votée en 2002.

    En 2003, à l'occasion du bicentenaire du Canton de Vaud, avec le Centre de liaison des associations féminines, elles ont présenté le projet « 20 femmes pour le bicentenaire ». Tout au long de l'année, elles sont allées poser des plaques sur une maison où avait habité l'une de-ces 20 femmes.·
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    Quand on lui demande d'où élIe a tiré toute cette énergie pour réaliser tout ce F qu'elle a fait et qu'elle continue à faire, elle répond qu'elles étaient nombreuses le pour faire le travail Rien que pour la section lausannoise de l'Association pour le suffrage féminin, elles étaient environ 1000, jusqu'en 1971 et se répartissaient le travail Ne dit-on pas que l'union fait la force?

    La Marraine
    Madame Perpetue NSCHIMIRIMANA
    Ancienne ambassadrice du Burundi
    Auprès des O.I de l’ONU-Genève
    Prix <<Femme exilée, femme engagée>> 2005

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    La Marraine
    Madame Perpetue NSCHIMIRIMANA

     

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  • Une femme, une histoire : Madame CATHERINE TETTEH

    Une femme, une histoire : Madame CATHERINE TETTEH


    Cérémonie pleine d’émotion vendredi 1er avril à l’université de Genève à l’occasion de la remise des prix de « Femme engagée, femme exilée ». Un auditoire en majorité féminin a plébiscité les lauréates au nombre de neuf si on leur rajoute le prix d’honneur à Madame Ruth Dreifuss et celui attribué à Madame Simone CHAPUIS-BISCHOP.

    Aujourd’hui, j’entame une série de portraits consacrée aux neuf femmes de valeur qui ont reçu les honneurs de la Ville de Genève vendredi dernier. Première femme mise sous les feux de la rampe, Madame CATHERINE TETTEH

    Le destin de ces femmes courageuses ne laisse personne indifférent. Suivez le guide.

    Prochain portrait :
    Madame Simone Chapuis- Bischof


    Portrait de Madame CATHERINE TETTEH

    PRESENTATION DE MADAME CATHERINE TETTEH EN L'HONNEUR DE LA RECEPTION DU PRIX « FEMME EXILEE, FEMME ENGAGEE»

    Le 1 er avril 20 Il, avec le soutien de la Ville de Genève Par le Dr Marie-France de Meuron, spécialiste. en médecines alternatives

    C'est en qualité de médecin et de présidente de l'association Le GRAMI œuvrant en Afrique que j'ai été contactée pour présenter Mme Tetteh.

    Mme Tetteh est une digne représentante de l'univers africain, de cet univers qui n'est pas limité aux frontières artifiellement installées par la colonisation.
    Elle présente un tempérament puissant, de cette puissance que nous voyons chez les Africains bien ancrés dans leurs corps et dans leurs terres.

    Les épreuves de la vie hors normes par lesquelles Catherine Tetteh a dû passé lui ont développé un caractère apte à affronter les difficultés avec bon sens, fermeté, clarté et persévérance. Elle trouva à chaque obstacle des solutions pour reprendre les rênes de son existence.

    Sa noblesse d'origine lui a imposée une éducation très stricte et lui a forgé une honnêteté résistant à toute lâcheté. Cette éducation lui permet aussi d'être très déterminée dans ses objectifs.

    Ses expériences de vie sur plusieurs plans l'ont façonnée pour qu'aujourd'hui elle puisse affronter un sujet aux dimensions internationales, d'une envergure dont notre société ne se doute pas ou beaucoup trop peu: la dépigmentation volontaire de la peau.
    Le destin de Catherine Tetteh l'a amenée à Genève, ville idéale pour y baser l'activité de la Melanin Foundation, une ONG à visée internationale.

    Cette appellation fait référence à la couche fondamentale de notre peau où se fabrique la mélanine.
    Je dis bien notre peau car nous avons tous, Noirs et Blancs, cette couche-là.

    La différence est que les mélanocytes - les cellules qui sécrètent la mélanine - ne migrent pas chez les Blancs jusqu'à la surface comme pour les personnes de peau noire où la mélanine fait son travail de protection contre les rayons solaires. Par conséquent, ce sont les Blancs qui sont incomplets!

    Et pourtant, la peau claire est un objectif que se sont fixées une majorité de femmes dans bien des pays allant de l'Asie à l'Afrique. Plusieurs hommes les suivent, quitte à chiper les produits de leurs épouses!

    « La vie a toujours quelque chose à nous enseigner ». Telle est une des devises qui stimula Catherine Tetteh à s'intéresser et à étudier différents domaines.

    Suite à son diplôme d'esthéticienne, elle a créé un institut de beauté, charmante « niche» où elle soigne et enseigne aux femmes à découvrir la confiance en elles.

    Son mémoire d'études porte un titre évocateur « La Peau et les Civilisations, avec pour sous-titre « Spécificités épidermiques et esthétiques de la Peau Noire ».

    Catherine Tetteh a obtenu un diplôme en cosmétologie qui lui permet d'avoir une vaste connaissance des produits de base, des produits du marché noir, des produits frelatés et de l'envergure économique des laboratoires concernés.

    De plus, elle tient compte du problème des filières du commerce illégal.

    Mais la dynamique d'évolution de Catherine Tetteh ne s'arrête pas là. Pour être plus crédible dans la lutte contre le blanchiment de la peau, elle doit pouvoir contacter les plus hautes instances. Elle est reçue actuellement à l'OMS où elle collabore à l'élaboration d'un programme de lutte.

    Pour se rendre sur le terrain, Catherine Tetteh ressent la nécessité d'obtenir un master en Santé


    Publique afin d'acquérir les outils pour, comme elle le dit si bien, « nous rapprocher tous du moment où le blanchiment de la peau ne sera plus une fatalité irréversible. » Ici, je lance à tous un appel vibrant: Pour étudier ce master, il lui faut une bourse de 8000 francs/an pendant 3ans. J'espère de tout cœur que quelqu'un dans la salle pourra s'approcher de Catherine Tetteh et lui donner des pistes pour obtenir ce soutien.

    Nous avons défini là quelques facettes très concrètes du problème de la dépigmentation volontaire. Il reste la dimension beaucoup plus profonde, plus intime, qui pousse les femmes à se mutiler de la sorte et à invalider profondément leurs santés.

    Le terme mutilation n'est pas trop fort car si vous avez vu les dégâts sur la peau qui peuvent aller jusqu'au cancer, vous ressentiriez la même horreur que celle que j'ai vécue pour la première fois au Sénégal devant une jeune femme dont la peau des épaules étaient terriblement abîmée.

    J'utilise aussi le terme d'invalider sa santé car les produits toxiques atteignent l'intérieur du corps, causant du diabète, des cancers du foie, de l'insuffisance rénale, des problèmes cardiaques et osseux, de la cécité, et bien d'autres symptômes.

    De plus, cette pratique devient une véritable addiction que les femmes cachent. Ainsi, les médecins ne pensent pas forcément à l'étiologie du problème, surtout en Europe.
    Cette addiction conduit aussi à toutes les conséquences des autres addictions: on prend l'argent sur la nourriture de la famille ou encore, on se prostitue.

    Il est donc impératif de dégager les facteurs fondamentaux qui réduisent la femme à un pareil état.

    Ayant plongé dans les milieux familiaux africains, Catherine Tetteh peut dire à quel point, trop souvent, la fillette africaine dans plusieurs couches de la société est peu respectée. Vu de l'extérieur, elle vit en famille mais à l'intérieur de ces clans, elle subit la prédation des hommes qu'ils soient pères, cousins ou beaux-pères suivis de leurs fils.

    Elles subissent des abus sexuels dès leur jeune âge et à répétition.

    Elles reportent alors sur elles- mêmes le manque de considération qu'elles subissent.

    Leurs seuls désirs est de séduire un homme qui les protégera et les nourrira. De plus, elles craignent la concurrence des autres femmes dans un contexte de polygamie.

    Ainsi, la mode veut que la peau claire soit plus séduisante. Je peux citer un exemple où une femme africaine vivant à Paris partit en vacances au Congo. Son propre père lui dit: « Je croyais qu'à Paris, les femmes étaient plus claires. » Ainsi, avant son prochain voyage, cette femme s'est imposé une dépigmentation.

    Dans le magazine « Brunes» de janvier-février 2011, l'interview de Catherine Tetteh s'intitule: « La dépigmentation, le cancer de l'identité ». Ce titre est parlant quand on sait à quel point un cancer est sournois et met des années avant d'éclater.

    Il est aussi poignant quand on confond son identité avec la couleur de sa peau.

    En fait, il est inadmissible qu'au XXIe siècle, la couleur de la peau définisse l'identité d'une multitude de femmes.

    Nous ne pouvons qu'applaudir avec vigueur les qualités de Catherine Tetteh qui lui permettent d'avoir l'audace d'affronter un tel dragon.

    La Marraine
    Marie-France de Meuron
    , le 31 mars 2011
    Spécialiste en médecine alternative

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    La Marraine
    Marie-France de Meuron
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  • Une femme, une histoire : Florent FERATI


    Portrait de Madame Florent FERATI

    Cérémonie pleine d’émotion vendredi 1er avril à l’université de Genève à l’occasion de la remise des prix de « Femme engagée, femme exilée ». Un auditoire en majorité féminin a plébiscité les lauréates au nombre de neuf si on leur rajoute le prix d’honneur à Madame Ruth Dreifuss et celui attribué à Madame Simone CHAPUIS-BISCHOP.  Aujourd’hui, j’entame une série de portraits consacrée aux neuf femmes de valeur qui ont reçu les honneurs de la Ville de Genève vendredi dernier. Première femme mise sous les feux de la rampe, Madame Florent FERATI

    Le destin de ces femmes courageuses ne laisse personne indifférent. Suivez le
    guide.

    Prochain portrait : Madame CATHERINE TETTEH

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    Portrait de Madame Florent FERATI

    Je suis très émue de vous présenter aujourd’hui la plus jeune des candidates pour le prix « Femme exilée, femme engagée », Florenta Ferati. Comme moi, elle est Albanaise, ainsi à mon émotion s’ajoute la joie et la fierté. J’aimerai souligner que nous représentons ici toutes nos compatriotes dont la voix s’est tue et ne peut arriver jusqu’à cette salle.


    Née en 1987 sur une terre peuplée de légendes, Florenta est toute petite lorsque son père - qui travaille depuis 1984 en Suisse en tant que maçon - décide d’y amener sa famille. Pas facile de vivre avec sa femme sur le sol helvétique quand on est « saisonnier » du Kosovo. En 1989 toute la famille est expulsée de la Suisse ; le père de Florenta est arrêté à son arrivé par la police serbe, en tant que réfractaire au service militaire de l’armée yougoslave. Sa femme le retrouve interné dans un hôpital psychiatrique ; dans ces conditions, toute la famille  décide de retenter sa chance en Suisse.


    Après deux années d’aller-retours clandestins, enfin une solution apparaît à l’horizon : le centre de requérants d’asile. C’est dans ces centres - où ses tantes et ses oncles vivaient - que Florenta a passé par la suite la plupart de ses vacances, ne pouvant pas quitter la Suisse. C’est là qu’est né son intérêt à comprendre l’être humain et la façon dont il fonctionne. Durant cette période le Kosovo souffre de la domination serbe et presque tous les ressortissants du pays, cousins et connaissances, sont passés par les prisons et les tortures. Pourquoi tant de haine ? La petite Florenta essaye de comprendre, et pour trouver une réponse elle se tourne vers les livres. Dès l’âge de 10 ans, elle devient une lectrice invétérée. Chaque page lui ouvre de nouveaux horizons et ajoute de nouvelles questions aux anciennes.


    C’est pour approfondir cette compréhension qu’elle décide d’étudier la psychologie, à côté de l’étude de la vie. Car bien que fort jeune, Florenta a déjà une activité dans le social, elle a reçu même le « Prix de la solidarité » décerné par son collège pour l’aide qu’elle a apporté aux élèves des « classes d’accueil ». Détentrice d’un permis « B » depuis 2003 et suissesse dès l’âge de 18 ans, à côté de ses études qu’elle subventionne aussi au moyen de petits travaux, elle s’investit comme bénévole à la Croix Rouge, dans le centre des requérants d’asile, en organisant différents activités avec des adolescents, et en les aidant à faire les devoirs. C’est leur volonté d’apprendre qui l’impressionne, leur esprit positif, leur intelligence et aussi leur modestie, car beaucoup de ces adolescents ont grandi avant l’âge et ils ne reconnaissent pas toujours leurs valeurs. Donner de la dignité au gens – voilà le but de Florenta. Afin d’atteindre son objectif elle franchit les frontières suisses – elle part à Burkina Faso pour cultiver le sol avec « Nouvelle planète » en 2009. Que ce soit l’isolement des jeunes ou la pollution de notre terre,  Florenta essaye d’apporter sa contribution ; l’Afrique constitue, selon elle, l’incarnation de toutes les injustices. Et c’est justement contre l’injustice que Florenta a décidé de se battre - l’injustice sous toutes ses formes.


    Mais à côté de cette lutte, il y également l’amour pour les gens, c’est le moteur qui la pousse à s’approcher de ceux qui finissent leur vie dans la solitude. Florenta lit en tant que bénévole dans un EMS. Grandie en exil, jamais elle n’a été entourée de personnes âgées et il ne faut pas oublier qu’elle vient d’une culture où les parents souvent avancés en âge vivent encore avec leurs enfants et leurs petits enfants. Ses grand-pères et grand-mères lui ont manqué, alors elle les retrouve dans l’espace d’une lecture, durant quelques heures de rêve partagé.


    A travers toutes ses activités, Florenta désire militer pour une prise de conscience par rapport à l’isolement, l’exil, l’immigration et la différence. Je ne peux que l’encourager dans cette voie difficile mais parsemée d’instants de bonheur.


    Bessa MYFTIU
    Docteure en Sciences de l’Education
    Université de Genève - FPSE

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    La marraine

    Madame Besas MYFTIU

     

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    Madame Florent FERATI

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    Maison Populaire de Geneve

    Case postale 1141

    1211 Genève1 Suisse

    Tel : 0041(0)79 256 30 11

    Banque cantonale de Genève (BCG)

    Compte : 5021.30.88 (pour franc suisse)

    IBAN : CH4200788000050213088 (montant étrange)

    SWIFT/BIC : BCGECHGGXXX

    Clearing/CB : 788

    Tout don, quel que soit son montant, sera le bienvenu. Il peut

    être versé au compte suivant : BCGE ccp 12-1-2 compte : 5021.30.88

     

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