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  • Sortie du Conseil municipal de la Ville de Genève à la Bernex

    Le samedi 5 septembre, c’est la date qu’a choisi le Conseil municipal pour sa sortie annuelle. Le choix  s’est porté sur Bernex, lieu de naturalisation de Carlos Saraiva Medeiros, Président du Conseil municipal de la Ville de Genève.

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    Un parcours hors du commun de Carlos Medeiros né en 1965 à Lisbonne. Il a 10 ans lorsqu’éclate la révolution des œillets, qui met fin à la dictature de Salazar au Portugal. Adolescent, c’est au parti le plus à droite du parlement qu’il adhère. Plusieurs fois, l’élu MCG a laissé transparaître sa nostalgie de l’ordre qui régnait sous la dictature.

    En 1987, il émigre en Suisse, «avec 300 francs en poche» et sans parler un mot de français. A Genève, il enchaîne les emplois mal rémunérés. L’homme est un bosseur et se fait peu à peu une place. Il ouvre notamment un bistrot puis, plus tard, fonde son entreprise dans le secteur de la vente.

    Sa carrière politique débute en 2005, lorsqu’il adhère au MCG, qui vient d’être créé. Vice-président du parti cantonal, il préside la section Ville. Il est député au Grand Conseil depuis 2013 et conseiller municipal avant d’être élu Président du Conseil municipal de la Ville de Genève

     

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    Pour voir la suite des photos ->

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  • Pour Aylan et les autres: des genevois font entendre une voix citoyenne de soutien aux demandeurs d'asile

    Plus de 300 personnes se sont réunies ce vendredi soir a la Place Neuve pour un rassemblement de soutien aux réfugiés et contre la politique migratoire des États européens et de la Suisse en matière de réfugiés. La mobilisation a été annoncée  spontanément jeudi sur les réseaux sociaux, après la découverte du corps et des images d’Aylan, un Syrien de 3 ans gisant sur une plage de Turquie. 

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    Des enfants qui meurent en tentant de rejoindre l'Europe, il y en a presque tous les jours.

    Chaque semaine, depuis plusieurs années, des photos d’enfants noyés sur les rives de la Méditerranée sont prises. Ces images, terribles, sont relativement accessibles.

    C'est la banalité du mal : gavés d'images, nous détournons les yeux et nous occupons d'autre chose.

    Mais rarement une photo, par sa composition, n'a dégagé une telle puissance dramatique. Ainsi comme vous, la photo d’Aylan, nous l'avons reçue comme un coup de poing dans le ventre.
    Malgré la prolifération des images, nous n'étions pas préparées à la voir.
     
    Elle nous a prises par surprise. Nous avons reconnu un petit corps et des petits pieds semblables à nos petits garçons lorsqu'ils sont dans l'abandon du sommeil.
     
    Nous n'avons pu réprimer des sanglots de désespoir et d'impuissance devant l'horreur.

    Nous n'avions pas, dans l'immédiat, le coeur à passer à autre chose.
     
    Ce rassemblement a lieu pour que cette image terrible ne soit pas oubliée de sitôt.
     
    Combien d’enfants ont été perdus pendant des traversées…
    Combien d'enfants aussi, sont arrivés seuls au monde…  

    Cet été, mon petit garçon à moi a joué, pendant de belles journées ensoleillées, avec son seau, sa pelle, son ballon, sur le sable d’une plage de Méditerranée, sur une rive italienne sur laquelle d'autres petits débarquent par la mer, la nuit ou au petit matin, dans l'obscurité et le froid.

    Nos enfants nous jugerons un jour sur l'attitude que nous avons envers les gens qui demandent une protection et sont prêts à venir construire l’avenir des pays qui les accueillent.
     
    Nos enfants nous jugeront sur les murs que nous avons érigés à nos frontières.

    Nous refusons d'écouter les contre-vérités propagées par l'extrême-droite, et ceux qui voient les étrangers comme un problème ou un danger.

    Nous trouvons leur discours insupportable, toxique, il nous brûle les oreilles.

    Nous demandons à nos dirigeants politiques, à nos parlements et aux partis politiques d'avoir le courage de s'affranchir totalement des idées propagées par les milieux xénophobes.

    Nous demandons à nos dirigeants et à nos parlements, en cette rentrée politique 2015, de mettre un terme à cette politique d'immigration qui consiste à mettre des bâtons dans les roues à l'intégration, et au contraire :
    -      d'encourager les actions citoyennes,
    -      la solidarité,
    -      l'accueil des réfugiés aussi bien chez l'habitant que dans des structures mises en place.

    Nous demandons, purement et simplement, qu'une partie des ressources données à la défense soit mise au service de l'accueil des populations.

    Nous demandons que les autorités et les parlements, au lieu de refuser l'immigration, l'organise.

    Nous demandons aux organes et aux portes-paroles des diverses communautés religieuses d'user de la grande influence qui est la leur afin d'encourager les mouvements d'entraide et d'accueil des personnes.

    Ces gens ont besoin de nous, mais nous avons aussi besoin d'eux.

    Nous souhaitons une libre circulation effective, pas à deux vitesses, afin que les petits enfants comme Aylan puisse traverser les mers et les frontières en toute sécurité.

    Nous demandons la régulation du marché du travail, qui doit accompagner la libre circulation.

    Nous refusons que des murs soient érigés en nos noms.

    Nous, citoyens, attendons une démonstration de courage politique. La Suisse peut faire beaucoup plus et beaucoup mieux . Elle a l'impératif d'agir.

    Il est temps d'ouvrir les frontières .

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    sont pas une fatalité, ils sont le résultats de choix politiques !

    La politique migratoire ultra répressive de l’Europe et de la Suisse poussent les migrant-e-s à emprunter des chemins toujours plus dangereux et alimente des réseaux mafieux de passeurs sans scrupule. Cette politique doit  être fermement combattue car elle n’est pas seulement inefficace elle est criminelle.
     
    Pour justifier l’injustifiable, une véritable propagande de déshumanisation des migrant-e-s a été mise en place. Le lexique utilisé est celui des catastrophes naturelles, on parle de « déferlante », de « tsunami » et j’en passe. Si l’image d’Aylan a créé une onde de choc c’est parce qu’elle nous rappelle que ce sont des humains qui sont désignés sous ces termes, que ce sont des humains qui sont visés par des vagues d’arrestation et d’incarcération, que ce sont des humains qui meurent par milliers sur la route de l’Europe, en mer, dans les camions ou dans les centres de détention.

    Nous avons donc le devoir aujourd’hui de condamner la politique de la Suisse en la matière.

    En ce moment à Genève, une prison est sur le point d’être achevée construite dans le seul but d’incarcérer des migrant-e-s n’ayant commis aucun autre crime que celui de ne pas détenir les bons papiers.
    Hier encore Amine a été renvoyé ligoté et encasqué par vol spécial.

    En ce moment Mohamed est en grève de la faim pour protester contre son renvoi forcé,  il disparaît chaque jour un peu plus.
     
    Oui,  en Suisse aussi, la politique migratoire sécuritaire, raciste et répressive fait des victimes. Les accords Dublin dont la Suisse est signataire servent de pretexte pour débouter les migrant-e-s vers le premier pays d’accueil européen sans tenir compte des conditions qui les attendent dans ces pays.

    Alors que le nombre de femmes, d’hommes et d’enfants fuyant les privations et les répressions est en augmentation,  alors que les demandes d’asile dans les ambassades suisses à l’étranger ont été supprimées, Simonetta Sommaruga  mise sur une politique migratoire répressive : diminution drastique de l’asile, déboutements plus rapides, renvois plus nombreux et doublement des places de détention administratives.

    Alors oui l’heure est à la colère. Contre un racisme d’état. Contre un politique criminelle. L’heure est à la colère et  à la révolte. A la suite des migrants de No Bunkers qui ont refusé leur traitement inhumain il est important de continuer la lutte pour la dignité de toutes et tous. Pour que plus jamais la mer ne charrie les corps d’innocents morts sur la route de l’Europe.

     

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    Allocution d’Aldo Brina,Aldo Brina, chargé d’information sur l’asile, CSP

    « Je travaille dans une association qui défend les réfugié-e-s. Dans notre pratique quotidienne, nous déposons beaucoup de demandes de visas humanitaires ou de regroupement familial pour les réfugié-e-s qui sont en Suisse, et dont les proches sont encore de l’autre côté de la mer. Jusqu’à peu encore nous pouvions faire des demandes d’asile par les ambassades, mais comme vous le savez cette possibilité a été supprimée en 2012, et ce malgré un référendum que nous avons par la suite sèchement perdu. Cette procédure avait pourtant permis de sauver près de 2’600 vies en 30 ans. Des personnes qui avaient pu voyager saines et sauves vers notre pays.

    Inutile de vous dire que la plupart des demandes que nous déposons aujourd’hui pour des gens à l’étranger, notamment celles de visas humanitaires, sont refusées. Y compris pour des Syrien-ne-s qui ont de la famille en Suisse. Ces refus, et plus généralement l’absence de voies légales pour se rendre en Europe, contraignent celles et ceux qui doivent fuir leur pays à entreprendre un dangereux voyage. Il me semblait important ici de témoigner au nom des professionnel-le-s de terrain, que le jeune Aylan n’est malheureusement que le symbole ultra-médiatisé d’une réalité plus large encore. Autrement dit, dans nos bureaux se trouvent peut-être déjà, en ce moment même, les noms de futurs corps que l’on retrouvera dans quelques semaines inanimés sur une plage du sud de l’Europe. C’est le lien entre notre politique migratoire et ce qui se passe à Bodrum, à Lampedusa ou ailleurs.

    Pourquoi ? Pourquoi tout cela arrive-t-il ? L’émotion est très vive, et nous aurons tôt fait, pour éviter d’affronter trop longtemps l’absurdité d’un petit corps recroquevillé sur le sable, d’adopter des discours simplistes et de désigner des coupables. N’allons pas trop vite. Les défis migratoires sont complexes, et tous ceux qui prétendent pouvoir y apporter des solutions en quelques slogans se mentent au mieux à eux-mêmes, au pire à tout le monde. En plus, une partie des décisions politiques de notre pays sont déjà prises sur la base d’une autre émotion, la peur, et notre pays s’en porte plus mal chaque jour. Ne tombons pas dans le même panneau, et sachons nous tenir droit avec cette blessure béante du pourquoi au fond de notre être.

    Ne pas s’énerver ne signifie pas ne pas s’engager, bien au contraire. Quantité d’actions et de mouvements proposent de se tenir aux côtés des réfugiés, de leur ouvrir des espaces où ils sont à nouveaux des êtres humains, et plus seulement des formulaires ou des statistiques. Aide juridique, accompagnement social, proposition d’activités sportives ou culturelles, accompagnement scolaire, être une famille d’accueil, recherche des fonds, manifestations, actions coups de poing… il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs. N’hésitez pas à contacter les nombreuses associations qui s’engagent déjà sur le terrain. Je vous remercie de votre attention. » Discours prononcé au rassemblement « Aylan et les autres »,
     Genève, le 4 septembre 2015

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  • Les Vendanges de Genève à la rue du Rhône

    Les Vendanges de Genève à la rue du Rhône

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