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  • Les feux d'artifice 2015 à Genève

    Les feux d'artifice 2015 à Genève

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  • Hiroshima et Nagasaki,70 ans après: plus jamais ça!

    Plus d'une cinquantaine de personnes se sont rassemblées hier  sur la Place des Nations avant de partir en cortège jusqu'au Parc de l'Ariana où trône le monument  commémoratif d'Hiroshima et ce pour les 70 ans du bombardement d'Hiroshima et de Nagasaki.   DSC_8978.jpg

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    Discours d’Amanda Gavilanes,
    Conseillère municipale en Ville de Genève | candidate aux élections nationales

    70 ans après Hiroshima : pour une véritable politique de non-prolifération et de désarmement nucléaire.

    A l’heure actuelle, la question nucléaire semble être devenue obsolète. Que ce soit le nucléaire civil ou militaire, ces deux points ont été rayés de l’ordre du jour de l’agenda politique mondial. La prolifération de conférences alibis contribuent à vider de leur substance les traités internationaux conclu ces cinquante dernières années en matière de désarmement nucléaire. La prise de conscience collective qui a eu lieu après Hiroshima a laissé place à l’indifférence.

    Au lieu de tendre vers le désarmement progressif et la non prolifération, les principales puissances (USA, Chine, Russie, Royaume Uni, France), toutes signataires du traité de non-prolifération, s’engagent dans un processus de modernisation de leur armement nucléaire. Cette course aux armements est aujourd’hui devenue une course 2.0. On ne cherche plus à posséder le plus grand nombre d'ogives nucléaires, mais les armes les plus destructrices et précises possibles.

    Les USA prévoient de produire 480 bombes B61-12 d’ici au milieu des années 2020. Ces bombes sont particulièrement dangereuses, car leur précision et les dommages collatéraux réduits qui les caractérisent augmentent la tentation de s’en servir.

    La Chine prévoit la production de nouveaux missiles balistiques et de trois sousmarins lance missiles pouvant transporter 12 missiles chacun.

    La Russie souhaite remplacer tout ce qui lui reste de son armement soviétique. Ils lancent la production de 3 nouveaux types de missiles nucléaires, dont SS-27 qui pourra porter plusieurs ogives susceptibles d’être lancés sur différentes cibles. La Russie va également produire 8 nouveaux sous-marins capables de lancer des missiles, de nouveaux avions bombardiers, de nouveaux missiles balistiques et des rampes de lancement mobiles.

    Le Royaume Uni a annoncé a annoncé ses plans pour se débarrasser de ses 180 ogives nucléaires vieillissantes, mais va tout de même produire de nouveaux sousmarins
    lanceurs de missiles balistiques en remplacement des anciens.

    La France, notre pays voisin, développe un nouveau missile pour ses sous-marins, le M-51, qui comporte plusieurs ogives et a une portée intercontinentale, ainsi que des ogives modernisées. Elle développe également un nouveau missile sol-air d’une portée de 500 km.
    Rappelons également que 4 pays possédant l’arme nucléaire, l’Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord, ne sont pas signataires du traité de non prolifération.

    Au vu des faits exposés, un constat s’impose : il règne une profonde hypocrisie au royaume des grandes puissances nucléaires. La politique du « don’t ask don’t tell » semble être devenue la règle. L’équilibre de la terreur est encore et toujours le seul qui prévale sur la scène internationale. Nous pouvons donc nous demander, à juste titre, quel est l’avenir du traité de non prolifération et du désarmement nucléaire si les principaux acteurs en font fi. C’est à nous, maintenant, d’endosser le rôle de En Suisse, comme vous le savez, nous ne possédons pas l’arme nucléaire, et cela malgré certaines velléités dans les années 50-60. Notre pays participe néanmoins au
    développement de l’industrie nucléaire, ses banques, dont la BNS, les finançant à hauteur de 5,2 milliards par an.

    Aujourd’hui, le GSsA se mobilise non seulement pour commémorer les victimes d’Hiroshima et Nagasaki, mais également pour tirer la sonnette d’alarme : il est temps de cesser le feu !

    Nous nous associons également aux pacifistes japonais qui luttent actuellement pour le maintien d’une constitution japonaise pacifiste. En effet, le gouvernement de Shinzo Abe veut abroger l’article 9 de la constitution qui stipule que le Japon ne possède pas d’armée mais des troupes d’auto-défense. Il est important que les Japonais-es puissent conserver cette clause, née de la grande introspection d’après-guerre.

    Restons unis pour la paix et pour le désarmement nucléaire.
    Je vous remercie de votre attention.

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    Discours de Madame Anne Mahrer Conseillère nationale Canton Genève



    HIROSHIMA : 6 août 1945 – 6 août 2015
    Il y a un arbre, près de chez moi, qui s’appelle Firmiana simplex ou l’arbre d’Hiroshima, le seul à avoir résisté miraculeusement au bombardement.
     
    Cette bouture, offerte par le Japon en 2004 à la commune de Jussy, pour honorer la mémoire du docteur Marcel Junod, habitant de la commune, a pris racines au Centre horticole de Lullier, qui veille sur elle.
     
    Il y a, dans le parc de la Paix à Hiroshima, le seul monument dédié à un étranger. Il salue l’engagement humanitaire de Marcel Junod, médecin et délégué du CICR qui fut l'un des premiers témoins du désastre d'Hiroshima et, en dépit de toutes les pressions visant à en dissimuler les conséquences sur la population, le premier à organiser les secours sur place en août 1945.
     
    Son récit poignant témoigne de la situation apocalyptique dans la ville atomisée. Il dira : l'âge atomique est ouvert.
    Une cité japonaise de 400.000 âmes est détruite en quelques secondes. Une page de l’histoire est tournée.
    Il lancera un appel à l’interdiction immédiate de la bombe atomique.
     
    Aujourd’hui, 6 août 2015, la Conférence des Parties, réunie à New York du 27 avril au 22 mai, chargées d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, s’est soldée par un échec.
     
    Aujourd’hui, à Hiroshima et Nagasaki, on meurt encore des conséquences du bombardement.
     
    On a crié "Plus jamais ça !"... après Hiroshima et Nagasaki, après Three Mile Island…, comme après Tchernobyl et Fukushima…
     
    En japonais et en chinois, le mot crise est composé de deux idéogrammes : l’un signifie «danger» et l’autre «opportunité».
    Les dangers, nous les connaissons, et les opportunités ne manquent pas. Mais le politique a la mémoire courte et le courage à géométrie variable !
     
    Devra-t-on encore longtemps déplorer des catastrophes nucléaires ? les commémorer et attendre la suivante ?..
    Ou verra-on enfin monter une génération qui prendra les décisions qui permettent de les éviter ?

     

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    Discours de Thibault Schneeberger, solidaritéS


    Nucléaire civil et militaire :
    les deux faces d’une même pièce

    70 ans après Hiroshima et Nagasaki, on s’interroge encore : comment et pourquoi des crimes de guerre d’une telle ampleur ont-ils été possibles ?
     
    Comment concevoir la mort de 150'000 ? 200'000 ? 250'000 personnes ? Comment imaginer un température qui monte à 4000°c au cœur de l’explosion ? Un souffle jusqu’à 800 km/h ? Comment imaginer les incendies, les cadavres, les blessés, les survivants, la dévastation totale à l’échelle de villes entières ?
     
    L’échelle de ces événements est d’autant plus difficile à comprendre quand on sait que les japonais étaient, selon les termes mêmes du chef d’état-major particulier du président Truman, déjà « battus et prêts à capituler ».
     
    Si ces bombes étaient donc militairement évitables et qu’elles ont quand même été larguées, c’est qu’il y avait un caractère fondamentalement expérimental à cette opération.
     
    En effet, la population japonaise a été le cobaye d’un double essai nucléaire grandeur nature pour le compte du complexe militaro-industriel. Car si ce n’était aussi à des fins de test, pourquoi alors larguer deux bombes, et deux bombes de type différent ? Une à l’uranium sur Hiroshima et une au plutonium sur Nagasaki ?
     
    Malgré l’horreur de la réalité au sol, les images de ces champignons nucléaires ont aussi été une formidable opération de promotion pour l’industrie nucléaire, qui fait la preuve de sa puissance de feu phénoménale, garantissant une fascination et un développement partout sur la planète dans les décennies qui suivront, tournant ainsi une force potentiellement génocidaire en toute-puissance « désirable ». Ces bombes, qui auraient dû en toute logique marquer la fin de toute expérience nucléaire, n’en ont été que le début.
     
    70 ans après Hiroshima et Nagasaki, nous ne sommes pas à l’abri d’un nouvel Hiroshima. Il y a près de 20'000 armes nucléaires dans le monde, dont 2000 prêtes à être tirées en quelques minutes. Pudiquement appelées « armes de dissuasion », elles ne dissuadent plus personne et sont, dans les faits, au mieux, des menaces de suicide collectif à l’échelle de l’humanité.
     
    70 ans après Hiroshima et Nagasaki, nous devons exiger la fin de ces armes génocidaires, à savoir un désarmement nucléaire total, en premier lieu des grandes puissances qui possèdent suffisament d’ogives pour provoquer plusieurs fois l’apocalypse : les USA, la Russie de Poutine, le Royaume-Uni, la Chine, mais aussi ceux qui en possèdent dans la plus grande opacité comme Israël par exemple.
     
    Contrairement à la France qui possède 300 ogives parfaitement opérationnelles qui lui coûtent 4 milliards par an, la Suisse n’a heureusement jamais possédé de bombe atomique. Et pourtant… si on avait suivi l’establishment militaire de l’époque, les mêmes qui cherchent à nous vendre pour des milliards des avions de combat, des Mirages, des FA-18, des Gripen, etc., si on les avait écoutés, la Suisse aurait poursuivi un programme d’armement nucléaire coûteux, inutile, nuisible et très dangereux. Heureusement, grâce à la pression populaire notamment (entre autres des initiatives populaires), ces projets n’ont jamais abouti.
     
    Des traités internationaux prétendent désormais depuis près de 50 ans limiter la diffusion de ces armes nucléaires. En réalité, le traité de non-prolifération n’a pas significativement limité la diffusion du nucléaire. Au contraire ! Non seulement il n’a pas tenu ses promesses de non-prolifération puisque la plupart des pays qui possédaient déjà des armes nucléaires ont continué à les développer, pendant que d’autres se la sont procurés, souvent même en violation de leurs engagements ; mais surtout, ce traité agit comme un pompier pyromane : il veut prétend stopper l’expanion du nucléaire militaire et contribue à développer le nucléaire « pacifique » (sic) civil.
     
    Or, chacun sait que nucléaire civil et nucléaire militaire sont les deux faces d’une même pièce, non seulement parce qu’ils ont une origine commune, puisque le nucléaire s’est d’abord développé pour un usage militaire avant un usage civil. Mais surtout parce que l’uranium et le plutonium, respectivement combustibles et sous-produits des centrales nucléaires civiles, sont les deux ingrédients à choix pour produire des bombes.
     
    Pour transformer l’uranium utilisé dans les centrales en uranium utilisable dans des bombes, il suffit de laisser tourner les centrifugeuses un peu plus longtemps! Quant au plutonium, c’est un sous-produit facilement extractible des centrales, dont quelques kilos suffisent pour une explosion.
     
    Bref, on le sait très clairement, et c’est bien là toute l’hypocrisie des négociations actuelles autour du nucléaire iranien : tant qu’il y aura des centrales nucléaires, il y aura des bombes en puissance. Des bombes pour les raisons de proximité technologique, mais aussi parce que chaque centrale nucléaire est susceptible d’exploser en cas d’incident ou d’attaque.
     
    Et la Suisse est bien placée pour le savoir puisqu’elle héberge de vieilles centrales nucléaires très dangereuses, comme celles de Mühleberg, ou Beznau : la plus ancienne du monde encore en activité… Beznau, dont le réacteur n°1 est fermé depuis quelques semaines et pour encore 3 mois, ce qui est loin d’être rassurant quant à son état. Le simple fait qu’on envisage encore de poursuivre son exploitation au-delà est en soi déjà un scandale !


    Si nous sommes incapables de simplement fermer la plus vieille centrale du monde, on voit que nous sommes bien loin de la sortie du nucléaire pourtant promise !
     
    On le voit bien avec la volonté de maintenir à tout prix en service des vieilles centrales vieillissantes et dangereuses, que certains à Berne veulent voir en activité durant 50, 60 ans, voire au-delà… alors même que la moyenne de durée de vie des centrales dans le monde est de 30 ans…
     
    On le voit avec le projet de libéralisation totale du marché de l’électricité qui va à vent contraire de la nécessité de maîtrise publique pour maîtriser la consommation et organiser la transition énergétique… un projet contre lequel il faudra se battre de manière déterminée !
     
    On le voit plus généralement dans l’absence d’ambition des politiques énergétiques menées au niveau fédéral,
     
    On le voit : la sortie du nucléaire, qui a fait l’objet de si beaux discours après Fukushima, est encore très loin d’être une réalité. Pour la concrétiser, c’est une véritable mobilisation populaire dont nous avons besoin !
     
    Le nucléaire civil comme militaire est une technologie en équilibre sur le fil.
    Or, l’équilibre de la terreur, même en équilibre, n’en reste pas moins la terreur.
     
    Pour la paix, pour la planète, il n’y a donc qu’une voie possible : de toute urgence, sortir du nucléaire, civil et militaire !

     

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    Discours de Roger DENEYS,

    Député au Grand Conseil genevois

    Plus jamais ça !

    Chères amies, Chers amis,

    Au nom du parti socialiste genevois et du parti socialiste suisse, j'aimerais tout d'abord exprimer notre plus profonde amitié et solidarité aux victimes et familles des victimes du bombardement sur Hiroshima le 6 août 1945. Et aussi aux victimes du bombardement sur Nagasaki, le 9 août 1945. Nous sommes de tout cœur avec les Japonaises et Japonais victimes de ces actes barbares.

    Les chiffres ont été évoqués, avec toutes les imprécisions que peut comporter un décompte aussi macabre. Ville rasée, 75'000 morts immédiats, 250'000 personnes tuées au total, des civils, des familles, des enfants, des personnes âgées. Pas d'abord des militaires. Pas des dirigeants, politiques ou militaires, responsables de la guerre, mais d'abord des civils.

    D'ailleurs, comme on peut le lire sur l'article de wikipédia relatif à cet acte abominable, "des personnes comme la philosophe Hannah Arendt <https://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Arendt> ou le procureur lors des procès de Nuremberg <https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Nuremberg> , Telford Taylor <https://fr.wikipedia.org/wiki/Telford_Taylor> , considèrent ces bombardements comme des crimes de guerre <https://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_guerre> 13 <https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_atomiques_d%27Hiroshima_et_Nagasaki#cite_note-13> selon les termes de l'article 6b des statuts du Tribunal militaire international, adoptés par les Alliés eux-mêmes lors des accords de Londres <https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Londres> du 8 août 1945, le surlendemain de l'explosion de Hiroshima et la veille de celle de Nagasaki."

    Oui, à raison, considérés comme des crimes de guerre.

    Parce que si la guerre est abominable, c'est bien d'abord parce qu'elle tue des personnes qui ne sont pas parties prenantes aux conflits.

    Et d'Hiroshima et Nagasaki, qui sont l'incarnation la plus sordide de la folie humaine, on ne doit rien oublier.

    Plus jamais ça.

    Plus jamais le recours à des bombes atomiques pour bombarder des civils, des villes, des campagnes, des militaires. Notre planète.

    Plus jamais le nucléaire, militaire mais aussi civil, dont nous ne maîtrisons pas les effets destructeurs et les dangers à des échelles de temps inconcevables pour nous. Et Fukushima est aussi là pour nous le rappeler

    Plus jamais la guerre, toute aussi folle, destructrice et profondément abjecte quand elle ne se concrétise pas par le recours à des armes nucléaires.

    Et c'est là que, 70 ans plus tard, la triste réalité de notre monde contemporain doit nous rappeler que "Plus jamais ça", ce n'est pas qu'un vœu pieux, qui plus est démenti par l'Histoire de ces 70 dernières années.

    C'est une nécessité pour l'Humanité, une nécessité que nous devons plus que jamais concrétiser.

    A ce propos, la Suisse doit aujourd'hui justement montrer davantage l'exemple.

    Bien plus. Bien mieux. Parce que nous sommes un pays "riche", un pays de nantis qui se prétend "neutre". Et que ce n'est pas avec une armée qui coûte 5 milliards de francs par an (sic !) que nous montrons l'exemple de la neutralité active, du modèle que nous pourrions incarner en renonçant définitivement à une sécurité basée sur une armée nationale telle qu'on les concevait du temps de la 2ème guerre mondiale ou de la guerre froide.

    Il y a près de 30 ans, déjà convaincu par cette nécessité de cesser ce délire militariste, j'avais décidé de ne pas y participer et j'avais objecté. A l'époque, en Suisse, j'avais fait 3 mois en prison pour cette raison; d'autres en ont fait bien plus.

    Aujourd'hui, l'acte d'objecter, toujours aussi fondamentalement nécessaire, est devenu bien plus "facile" ici en Suisse. Mais, ailleurs sur cette terre, ce geste courageux et juste n'a rien perdu de ses dangers. Qu'on pense aux réfugiés et requérants érythréens, stigmatisés par la droite conservatrice en Suisse, que nous devons soutenir, en les accueillant ici en Suisse et les félicitant même pour leur geste; qu'on pense aussi à toutes les personnes contraintes, sur notre planète, de s'enrôler, de force, dans ce délire militariste.

    C'est d'ailleurs ce constat de folie et de destruction de l'Humanité, des hommes, des femmes, des enfants, des personnes âgées, lors d'un voyage au Rwanda en 1993, avant les massacres, dans un camp de déplacés à proximité de la ligne de front séparant les rebelles et l'armée gouvernementale, qui m'avait convaincu ensuite de m'engager aussi en politique.

    Pour que cela change.

    Pour que le "plus jamais ça" devienne une réalité pour l'ensemble de nos semblables vivants sur cette planète.

    Hiroshima est notre mémoire.  Nous ne devons jamais l'oublier.
    Comme nous ne devons jamais oublier que même si nous ne sommes pas si nombreux, ici, à la Place des Nations, en réalité la très grande majorité de l'Humanité souffre des armées et du nucléaire.

    C'est aussi pour cela qu'il est important de faire changer davantage la Suisse, aussi en allant voter cet automne pour des partis et des personnes qui s'opposent aux délires militaires et nucléaires.

     Avant de conclure, je tiens encore à remercier chaleureusement Contratom, le GSSA et le Bureau International de la Paix (IPB) pour l'organisation de cette manifestation de commémoration. Ces trois organisations sont indispensables car elles contribuent, avec des moyens qui sont sans commune mesure avec ceux des lobbies militaires et nucléaires, au futur de l'Humanité. A Genève, en Suisse, mais aussi partout ailleurs sur notre planète malmenée.

    Bravo et merci à elles ! Bravo et merci à vous !

    Plus jamais ça !

    Roger Deneys, Commémoration 70 ans d'Hiroshima. 6 août 1945- 6 août 2015. 

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    Discours de Monsieur de François Lefort
    Député au Grand Conseil de la République et Canton de Genève Membre du bureau


    Hiroshima 6, août 1945, il y a septante ans, c’est un lundi, au Japon, 8h15, la ville s’anime, une population traumatisée par 8 ans de guerre, des réfugiés par milliers, vivre pour beaucoup est une angoisse, pourtant certains doivent prendre tranquillement leur thé, d’autres se demander où trouver de la nourriture, certains sont déjà passés au temple shinto de leur quartier, les enfants sont à l’école, tous se demandent quand finira cette guerre et puis soudain ils ont dû voir comme Kekemi Masuda s’en rappelle« dans le ciel bleu trois avions qui se dirigeaient vers l’ouest »  et puis plus rien n’existe, l’enfer a pulvérisé la ville.

    Nagasaki, 9 août 1945, il y a septante ans, c’est un jeudi,  il est 11h01, à cette heure tout le monde s’active, dans les foyers, les usines, les écoles et à l’université. Et soudain plus rien n’existe, l’enfer a pulvérisé la ville.

    Tout le monde connaît ces dates des premiers bombardements atomiques et nous sommes réunis ici aujourd’hui, comme des milliers de personnes dans le monde dans des centaines d’endroits,  pour célébrer le 70ème anniversaire de ces funestes bombardements, par devoir de mémoire, mais surtout pour exorciser le danger toujours présent que cela se reproduise.  

    Nous d isons plus jamais ça ! Parce que nous avons peur que cela arrive encore. N’ayons pas honte d’avoir peur car cette peur est réaliste parce qu’il y a un risque.

    Tout le monde connaît ces dates mais peu savent ce qui s’est passé après, à Nagasaki, les heures et les jours après la bombe. Un rare témoin Takashi Paul Nagaï, un survivant parlera pour les victimes et les survivants dans un livre intitulé Les cloches de Nagasaki, avant de mourir en 1951 des suites de l’exposition aux radiations.

    Parle ici un professeur sauvé parce qu’il était occupé à creuser un abri :

    « … il laissa tomber la houe qu'il avait gardée en main, et stupéfié de ce qu'il voyait, s'arrêta, bouche bée... les bâtiments de l'institut pharmaceutique avaient disparu, tout comme ceux de la biochimie et ceux de la pharmacopée. La clôture n'existait plus, ni les maisons au-delà. Tout ce qu'il pouvait apercevoir, c'était une mer de flammes. Même ce physicien, spécialiste de l'énergie nucléaire, n'eut pas l'idée qu'il s'agissait d'une bombe atomique; il ne s'imaginait pas que la science américaine eût progressé à ce point. et les étudiants ? se demandait-il. Il se pencha vers le sol, et un frisson le parcourut tout entier : était-il possible que toutes ces formes inanimées, étendues par terre, fussent ses étudiants... il crut qu'il n'avait pas encore recouvré la conscience. C'est un cauchemar, un cauchemar, se répétait-il. Même en temps de guerre, des choses pareilles n'arrivent pas !... Il se pinça, se prit le pouls. Mais non ! Il vivait; c'était vrai. Il secoua un corps tout proche de lui allons, levez-vous, cria-t-il. Nulle réponse ! Alors, il saisit le gisant par les deux bras, s'efforça de le soulever. Sous ses doigts, la peau s'en alla par lambeaux, comme d'une pêche mûre. Okamoto était bien mort…Comme le suivant, gémissant, se retournait, le professeur courut vers lui, le saisit dans ses bras Murayama, Murayama, cria-t-il, tandis qu'il mettait sur ses genoux le garçon écorché. Reprenez-vous ! Monsieur le professeur... ah... monsieur le professeur, dit le malheureux, et sa tête retomba sur le côté. Il était mort…. puis, il passa au suivant, Araki. Le visage d'Araki était gonflé comme une citrouille; la peau s'en allait par plaques. ...des oreilles, du nez des cadavres, le sang souvent filtrait; évidemment, ils étaient morts le cerveau écrasé. Chez certains, avec le sang, une écume aussi sortait de la bouche. Au moins leur agonie avait été courte : ils avaient été jetés au sol et assommés avec une force terrible……Le professeur se mit à crier de toutes ses forces, vers les quatre points cardinaux : à l'aide, y a-t-il quelqu'un ? Il écoutait, l'oreille tendue, mais ce que le vent lui apporta, par instants, ce furent seulement d'autres cris d'appels. Ceux-ci sortaient de dessous les maisons écrasées; ils étaient désespérés, terribles : sauvez-moi ! Au secours, j'étouffe ! Quelqu'un de grâce ! Je brûle, vite un peu d'eau ! Maman, maman ! »

    Voilà ce qui se passait quelque part à Nagasaki vers 11h25 le 9 août 1945. Voilà ce qui se passait partout à Nagasaki, et dans ses campagnes environnantes ravagées par les flammes, ce 9 août comme cela s’était produit 3 jours avant à Hiroshima.

    Mais personne ne l’a su.

    Hiroshima,  Nagasaki plus de deux cent mille morts, des centaines de milliers de blessés, pratiquement tous des civils

    Mais personne ne l’a su tout de suite.

    Le premier étranger qui pénétra à Nagasaki fut un attaché de l’ambassade suisse Markus Weidenmann qui envoya un télégramme à Tokyo au délégué du CICR le médecin genevois Marcel Junod.

    Quelques mots extrait de ce télégramme : « j'ai visité Hiroshima le trente - conditions épouvantables - ville oblitérée - quatre-vingt pour cent tous hôpitaux détruits ou sérieusement endommagés - inspecté deux hôpitaux d'urgence conditions indescriptibles -effet bombe mystérieusement sérieux - à présent meurent en grands nombres - estimation est que plus cent mille blessés encore dans hôpitaux d'urgence - manquant cruellement pansements médicaments »

    Voilà la réalité des bombardements atomiques ! Une destruction hallucinante ! Une souffrance indescriptible ! Et pourtant on sait peu de choses, parce qu’on ne montre que peu de choses malgré les dizaines de kilomètres de pellicules tournées à Hiroshima et Nagasaki par l’armée américaine, il faudra attendre 1954 pour pouvoir lire en français le témoignage de Paul Nagaï, il faudra attendre  même le début des années 60 pour voir quelques images, minuscules extraits de ces dizaines de kilomètres de films encore classés au secret aujourd’hui.

    Ce secret nécessaire pour que la guerre atomique ne reste qu’une menace indicible, et non un crime de guerre ! Ce secret nécessaire à la guerre psychologique qui perdure encore aujourd’hui

    Le 10 août 1945, après les bombardements il restait une bombe atomique, la quatrième  dans l’ordre de la création.

    Depuis cette date a commencé une course à l’armement nucléaire. plus de 2000 essais atomiques ont été réalisés.

    Ces essais atomiques cumulent aujourd’hui à 510 000 kt de TNT c’est à dire plus de 25 000 fois la puissance de la bombe de Nagasaki et ont englouti des sommes astronomiques pour nourrir cette menace permanente. Aujourd’hui neuf états se partagent environ 4.400 armes nucléaires opérationnelles, dont près de 2.000 sont maintenues en état d'alerte opérationnelle élevée.

    Cela semble beaucoup mais si l’on compte toutes les armes et ogives nucléaires encore intactes qui  devaient être démantelées dans le cadre des accords de réduction et limitation des armes nucléaires, le stock total est encore de plus de 17.000  armes nucléaires, principalement en mains russes et américaines.

    Plus de 17 000 bombes atomiques ! Un chiffre faramineux ! Pratiquement autant qu’à la fin de la guerre froide !

    Un chiffre ahurissant ! Des investissements militaires colossaux !

    Une puissance pouvant détruire plusieurs fois cette planète !

    Et alors aujourd’hui que se passe-t-il ?

    Les cinq grandes puissances du club nucléaire déploient de nouveaux missiles porteurs et semblent déterminés à conserver indéfiniment leurs arsenaux.

    A côté, la Chine, l'Inde et le Pakistan  augmentent leurs stocks d'armes nucléaires et leurs capacités de lancement de missiles.

    Voilà la situation !

    Aucun de ces pays ne montre une volonté sincère de réduire et d'abandonner l’arme nucléaire, parce que ces armes sont une marque de statut international et de puissance, de menace pour le contrôle des ressources.

    Aucun de ces pays ne montre une volonté sincère d'abandonner l’arme nucléaire, et tous les signaux nous montrent le contraire.

    Certes les négociations continuent. A Lausanne récemment un accord aurait été obtenu avec l’Iran pour son renoncement à l’arme atomique. Mais hier Obama avertissait que si le congrès rejetait l’accord avec l’Iran, alors la seule solution pour empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire serait la guerre.  Quelle drôle de méthode !

    Certes les négociations continuent mais à quoi servent-elles quand des pays comme la Russie consacrent 21% de leur budget à la modernisation de leur  arsenal.

    Plus grave ! Les stratèges de ce pays sont convaincus que la Russie sera attaquée à l’arme nucléaire et se prépare à une guerre totale pour les ressources.

    La guerre psychologique !  La guerre des nerfs continue et s’aggrave mais il y a un risque que Dr Folamour ne soit à la fin pas seulement une comédie morbide.

    Il y a un risque et le risque augmente qu’une catastrophe nucléaire se produise.

    L’échec du désarmement augmente le risque que d’autres pays se  procurent des armes nucléaires. C’est ce que nous voyons et pourtant les conséquences de l’explosion d’une seule arme nucléaire sont connues et seraient catastrophiques, étendues et durables.

    La seule garantie contre l’utilisation des armes nucléaires est de les éliminer sans tarder.

    Cette course à l’armement continue de consommer des ressources financières considérables, inimaginables, des centaines de milliards de dollars, alors que le réchauffement climatique s’aggrave et nécessite des investissements à la hauteur des risques encourus par la population humaine, et tout cela se fait en prévision d’une guerre totale pour les ressources d’énergie fossile.

    Les Verts, vous le savez, sont des pacifistes, les Verts sont des antinucléaires, les Verts proposent la fin du nucléaire civil comme du nucléaire militaire.

    Proposer cela c’est proposer la paix contre la menace ! C’est proposer la vie contre la peur ! C’est proposer un autre monde ! C’est la sortie du nucléaire, c’est la transition énergétique des énergies fossiles vers les énergies renouvelables !

    Ces propositions sont le chemin vers un monde plus sûr sans nucléaire ni civil, ni militaire !

    Voilà l’autre chemin alternatif à la guerre totale pour les ressources fossiles.

    Voilà le seul autre chemin. !

    Pacifistes, nous sommes aux côtés de tous les pacifistes qui peuvent compter sur nous comme nous comptons sur eux pour que nos sociétés prennent ce chemin plus sûr.

    Ce soir nous sommes réunis pour nous souvenir de  ces bombardements et nous remercions tous les pacifistes de se mobiliser tous les jours pour un monde plus sûr sans nucléaire ni civil, ni militaire.

    Nous sommes reconnaissants à cette coalition pacifiste mondiale de la campagne internationale pour le désarmement nucléaire de s’investir tous les jours, et pas seulement les jours anniversaires,  pour ce monde plus sûr, qui s’appelle la paix

    Par la colombe et l’olivier

    Peut-être viendra-t-elle demain

    La paix

    Comme le chantait Georges Moustaki pour Hiroshima

     

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  • Manifestation de solidarité avec la communauté Yézidie

    Lundi 3 août 2015, plus de mille personnes se sont rassemblées au Parc des Cropettes puis sur la place des Nations-Unies à l'occasion du premier anniversaire du début de l’offensive de l’État Islamique sur la ville et le mont Sinjâr, durant laquelle plus de 600 civils kurdes yézidis furent massacrés pendant leur fuite et plusieurs milliers enlevés et portés disparus. 

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    Le Conseil Yezidi de Sinjar en Irak et le Conseil Yezidi irakien en Exil

     
    Nous demandons à l’Union Européenne et aux USA leur soutien politique dans l’installation de la paix et de la sécurité
     

    Lw 3 aout 2014 les terroriste de l’Etat islamique attaquent la communauté Yézidis vivant au pied de la montagne de Sinjar (Shangal). Créant la fuite de près d’un demi-million de Yezidis de leurs maisons pour éviter la mort certaine que leur réservaient les djihadistes de l’EI. Des milliers de Yézidis sont capturés par l’Etat Islamique. Au total plus de 10 00 Yézidis seront soit exécutés, soit enterrés vivant dans des fosses. Des millier de filles et de femmes Yézidis seront capturées et refendues sur le marché d’esclaves sexuelles ou offertes butin de guerre à des émirs de l’organisation terroriste. Des milliers d’enfant sont ainsi capturés, arrachés des bras de leurs parent pour devenir de parfaits djihadistes.
     
    Un après le soixante-quatorzième génocide contre la communauté yézidis, la situation ne s’est guère améliorée. La ville de Sinjar est toujours sous l’occupation des djihadistes de l’Etat Islamique. Plus d’un demi-million de Yézidis vivent dans des camps de réfugiés ou même l’eau vient à manquer. Plus de cinq milles cinq cent femmes sont toujours aux mains des islamistes et sont systématiquement violés, battues plusieurs fois par jour. Trois mille cinq cent enfants yézidis se trouvent dans des camps de rééducation islamique de Daesh, afin de devenir plus tard des bombes humains. On retrouve certain de ces enfants yézidis jusqu’en Afghanistan. Les Yezidis qui constituent peuple millénaire de la Mésopotamie sont en train d’être exterminé.
     
    Contrairement aux Chrétiens et au Juif, nous les Yézidis nous ne pouvons pas prétendre au statut de « Dhimmi », car nous ne faisons pas partie des « gens du livre » au sien d’un système régie par la Charia, les Yézidis n’ont pas le droit d’exister. C’est soit la conversion à l’islam, soit la confrontation. Enfin les Yézidis sont les gardiens des anciennes croyances de la civilisation mésopotamiennes préislamique. Or les terroristes djihadistes détruisent toutes l’histoire, toute civilisation et religion antérieures à l’islam.
     
    Ni Bagdad, ni erbil ne nous ont protégés contre l’EI et contre nos voisins arabe quand ils sont venus nous massacrer, C’est suite à cela qu’une force armée Yézidis, YBS (Unité de Protection de Sinjar) et le conseil Yézidis de Sinjar ont été fondé par les Yézidis dans le but de créer une auto-gouvernance. Nous demandons aux nations Unis et à l’Union Européenne de reconnaitre et de soutenir l’auto-gouvernance nécessaire à la survie du peuple Yézidis en Irak. L’Europe ou aucun autre pays ne peut accueillir un demi-million de Yézidis doit soutenir les forces Yézidis à reconquérir leurs terres et ainsi favorisé le retour de ses réfugiés sur leurs terres ancestrales.

     

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