Les manifestants ont soutenu les actions initiées par les femmes en Iran et ont exigé que la communauté internationale et les Nations Unies prennent des initiatives plus sérieuses contre le régime iranien.
Les associations de femmes iraniennes en exil ont également protesté contre les attaques systématiques du régime iranien contre les femmes dans leurs discours.
Encore une autre fille d’Iran a été victime de la théocratie misogyne de Khamenei.
Mahsa (Jina) Amini, jeune kurde de 22 ans a été arrêtée le 13 septembre par les agents de patrouille d’orientation à Téhéran.Bien qu’habillée selon les règles vestimentaires imposées par le régime khomeyniste, elle a été emmenée avec d’autres femmes à un centre pour recevoir des "instructions" sur le hijab.
Selon les déclarations de la famille Amini, elle avait été transportée à l'hôpital Kasra de Téhéran dans le coma quelques heures après son arrestation.
D’après les médecins, la jeune Mahsa avait été victime d’une crise cardiaque et en même temps d’une mort cérébrale due à une fracture du crâne provoquée par les coups violents . Le décès de Mahsa Amini dans les circonstances suspectes durant sa détention a été annoncé le 16 septembre et a provoqué colère et dégout en Iran et ailleurs.
L’Association des Femmes Iraniennes en France condamne fermement le meurtre de la jeune Mahsa Amini par "la police des mœurs" à Téhéran.
Notre association présente ses sincères condoléances et sa profonde sympathie à la famille Amini, et au peuple iranien, et appelle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les instances, organisations et militantes des droits des femmes de condamner ce crime abominable qui n’est ni le premier, ni le dernier par ce régime outrancièrement misogyne.
La liste des victimes du régime khomeyniste est longue de plus de 4 décennies. Cet Etat islamiste est en tête de liste des pays qui exécutent des femmes, ayant exécuté plus de 172 femmes entre 2010 et 20216. 21 femmes ont été pendues en l’espace d’un an depuis l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la présidence, le 3 août 2021.
Le monde doit savoir que cet individu a été imposé par Ali Khamenei à la tête de l’Iran. Ce bourreau doit être jugé et doit répondre pour ses crimes. Sa place n’est pas à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Il ne représente aucunement le peuple iranien à New York ; le peuple qui d’ailleurs, depuis le meurtre d’innocente Mahsa Amini par le gouvernement de ce même Raïssi est dans les rues du pays et crie "Mort à Khamenei,Mort à Raïssi".
L’AFIF appelle la communauté internationale et surtout lesgouvernements des pays démocratiques de mettre fin à la complaisance avec cet Etat voyou, qui depuis plus de quatre décennies a pris en otage le peuple iranien et plus particulièrement les femmes et les filles d’Iran.
Genève, le 20 septembre 2022