Vendredi après midi, une dizaine d’Iraniens se sont rassemblés sur la place des nations unis pour condamner le massacre de 1988 en Iran et appeler à traduire en justice les responsables de ce crime contre l’humanité.
Appel de prisonniers politiques pour traduire en justice les responsables du massacre de 1988 en Iran
CNRI – Un groupe de prisonniers politiques iraniens a publié une déclaration, le 30 juillet 2017, pour condamner le massacre de 1988 en Iran et appeler à traduire en justice les responsables de ce crime contre l’humanité.
Voici le texte de la déclaration venant de la prison de Gohardasht (banlieu de Téhéran) :
Au jour de l’anniversaire du massacre des prisonniers politiques en juillet 2017, ses responsables et instigateurs ont de hauts postes au gouvernement et ont avoué ouvertement leurs crimes et se sont dits fiers de cette tuerie. Des meurtriers comme l’ancien ministre des Renseignements, Ali Fallahian, ont déclaré que même quelqu’un qui n’avait fait que lire un journal d’opposition était condamné à mort. Malheureusement, le monde reste muet à ce sujet.
Nous, un groupe de prisonniers politiques, témoins de violations des droits de l’Homme dans les prisons de ce régime, sommes sincèrement reconnaissants envers les efforts inlassables des acteurs du mouvement pour la justice, et notamment les efforts sans relâche de Mme Radjavi pour traduire en justice les responsables de ce massacre barbare. Ainsi, nous demandons l’aide de nos concitoyens qui pourraient fournir des preuves, des photographies et des informations sur les martyrs de cette tragédie et le lieu exact des tombes collectives où ils sont enterrés. En bref, toute aide ou information qui pourrait servir à ce « mouvement pour la justice ».
La réalité est que l’absence de poursuites contre les responsables de ce massacre a encouragé le régime à utiliser la peine de mort et les atteintes aux droits de l’Homme comme un mode de gouvernance aujourd’hui.
Il n’y a pas un jour où nous ne sommes pas témoins d’exécutions de nos codétenus ou de l’annonce d’une exécution à venir. De même, chaque ouverture de porte dans chaque section de la prison « peut sonner le glas » et le seul sens qu’a le temps est l’attente horrible de l’exécution.
Ainsi, notre appel à nos compatriotes et activistes du « Mouvement pour la justice » est de contribuer à ce que les responsables soient traduits en justice.
Les sanctions récentes imposées contre le corps des gardiens de la révolution (Pasdaran) sont une punition envers le principal levier d’oppression et de répression dans le pays. Sanctionner les Pasdaran empêchera l’utilisation des ressources du peuple iranien pour perpétuer leur règne infâme en Iran, un développement heureux qui fait la joie de tout Iranien épris de liberté.
Alors que la Résistance iranienne a transformé le programme nucléaire malveillant du régime iranien en piège nucléaire pour le régime lui-même, Mme Radjavi a déclaré dans sa campagne pour la justice qu’elle espérait que les nœuds coulants le régime a utilisé contre la jeunesse iranienne se transformeront en cercle de feu autour du cou des responsables de ce crime et en une épopée émancipatrice dont l’histoire se souviendra.
Un groupe de prisonniers politiques de la prison de Gohardasht à Karaj
Le 30 juillet 2017
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/droits-humains/20030-appel-de-prisonniers-politiques-pour-traduire-en-justice-les-responsables-du-massacre-de-1988-en-iran
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