A l'occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes plus d’une centaine de femmes et d’hommes ont participé à un défilé parti de la Place Bel-Air pour rejoindre la zone piétonne de la rue de Mont-Blanc avec banderoles et pancartes. Certains étaient déguisés pour pourfendre la loi concernant la retraite à 65 ans pour les femmes. "Femmes au boulot jusqu'au Tombeau", c’est bien dit!
Discours d’Amanda Gavilanes
Mesdames,
Chères membres du collectif « Egalité et travail pour tous »
Très chères amies,
Quelle joie et quel plaisir de nous voir toutes ici réunies en cette journée internationale de LA femme. Je vous souhaite à toutes une bonne fête ! Puissent vos maris vous couvrir de fleurs et vos enfants de beaux dessins. La vaisselle attendra demain.
Le 8 mars est habituellement le haut lieu des féministes en tout genre qui crient leur révolte contre le système patriarcal. Il était temps que nous aussi nous fassions entendre notre voix. Il était temps que nous aussi nous nous réunissions afin de manifester notre attachement à cette valeur essentielle pour notre société qu’est le travail. Car, voyez-vous, travailler, c’est la santé ! Et ne rien faire, c’est être femme au foyer. Et cela nous ne pouvons plus l’accepter. Pendant trop longtemps, les femmes se sont cachées derrières leur soi-disant tâches éducatives et la mauvaise répartition des tâches domestiques pour justifier leur manque de productivité. Pendant trop longtemps, elles se sont plaintes d’être les victimes d’un système qui les opprime et les asservit. Cela est inacceptable. Il faut que cela cesse. Il faut que nous soyons conscientes que nos enfants ne sont pas la cause de notre malheur. C’est notre manque de réalisme qui l’est.
A partir de maintenant, ne nous plaignons plus d’être payées moins que les hommes. Quoique nous fassions, nous devons reconnaître que nous nous investissons moins dans nos activités professionnelles car nous sommes toutes des mères avant tout. Il est donc normal que nos maris continuent à ramener le pain quotidien. Cette fameuse double journée dont parlent les féministes, n’existe pas. Une fois rentrée dans nos foyers respectifs, réjouissons-nous d’y trouver nos merveilleuses têtes blondes et de pouvoir avec bonheur et délectation leur préparer leur repas, les aider à faire leurs devoirs et faire la lessive. C’est un privilège que les hommes ne nous voleront pas !
Il en va de même avec l’âge de la retraite. Que celles qui veulent encore longtemps porter le stigmate d’une retraite prématurée, lèvent la main ! Il est de notre devoir en tant que femmes de soutenir l’effort de notre pays en période de crise. Nous nous sommes battues pour avoir le droit de travailler. On ne nous volera plus une année de dur labeur! On ne nous forcera plus à vivre dans l’oisiveté, mère de tous les vices. Je tiens ici, a remercié tout particulièrement, M. le conseiller fédéral Berset. Lui qui dans son infinie sagesse a finalement accepté d’entendre les appels désespérés des milieux patronaux et économiques, eux qui souhaitaient tant donner aux femmes la place qui leur revient de droit.
Soyons fières de pouvoir contribuer au redressement et à la pérennisation de notre système de retraite. Ce n’est que dans l’acceptation de nos rôles respectifs dans la société et en embrassant la complémentarité des hommes et des femmes que nous créerons un système plus juste pour tous.
©Photography Geneva by Demir SÖNMEZ
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