Plus de 500 élèves, profs et parents se sont réunis devant le Mur des Réformateurs puis l’Hôtel de Ville pour manifester contre les mesures politiques de réorganisation de la carte scolaire cantonale présentée le 11 mars dernier.
Le Conseil d’Etat a annoncé une série de mesures pour désengorger le postobligatoire, dont la fermeture du Cycle de la Seymaz et la réquisition du Collège de Candolle pour ouvrir à la place une Ecole de culture générale. Les usagers des bâtiments concernés s’opposent à cette solution et regrettent de ne pas avoir été consultés.
Depuis plus de dix ans, le sureffectif dans les ECG est dénoncé sans qu'aucune mesure efficace ne soit prise.
Aujourd'hui, la seule solution proposée à cette impasse résiderait dans la fermeture d'un cycle d'orientation ? Cette solution n'est pas satisfaisante.
Le déplacement des élèves de la Seymaz aura des conséquences sur tous les cycles du canton et plus spécifiquement sur les établissements de la rive gauche. Le passage de 20 à 19 cycles entraînera un retour aux lourds effectifs dénoncé dans le passé qui dégraderait les conditions d'étude et d'enseignement, sans parler des problèmes de sécurité et d'incivilité.
Ces sureffectifs compromettraient la bonne mise en œuvre du nouveau CO (valorisation et accompagnement de la progression de l'élève). Le remaniement de la carte scolaire pourrait rendre impossible l'application de la loi genevoise sur l'intégration d'enfants à besoins éducatifs particuliers et pour les handicapés. Enfin, le plan du DIP ne prend manifestement pas en compte le développement immobilier de la région « Arve et Lac » et les constructions prévues ces prochaines années: environ 2000 logements prévus à l'horizon 2018/2020, soit 300 élèves supplémentaires dans les cycles d'orientation du secteur.
La fermeture de la Seymaz n'est donc pas une solution pérenne comme l'affirme le Conseil d'Etat.
Lors de la rentrée 2014, le DIP a mis en place une réforme du post-obligatoire sans aucune concertation avec les parents, les enseignants et les élèves.
Cette réforme nous est vendue sous la bannière d'une meilleure orientation des élèves et le soutien des élèves en difficulté. Mais en réalité elle ne fait que rendre l'accès au collège beaucoup plus difficile et envoie les élèves sur des formations comme l'école de culture générale, formation qui est surchargée depuis très longtemps. Pour nous, les vraies raisons de cette réforme sont des économies cachées car un collégien coûte plus cher qu'un élève de l'ECG.
Malgré les deux manifestations étudiantes, la pétition qui a plus de 2000 signatures et la grève étudiante qui a mobilisé plus de 1000 grévistes, le DIP ne veut toujours rien entendre.
De plus, nous avons récemment appris la fermeture du cycle d'orientation de la Seymaz et le déplacement du collège de Candolle (encore une décision prise sans concertation) pour soit-disant décharger l'ECG. Sauf que cette solution ne résous rien car les places restent insuffisantes et la situation va rapidement exploser.