Manifestation pour la liberté de parole au Venezuela
Ce samedi 22 février, un rassemblement pacifique a réuni près de 300 personnes sur la place des Nations à Genève.
Cette action s'inscrit dans le cadre du mouvement citoyen "SOS Venezuela" dans le cadre du quel plus de 300 rassemblements s'organisent ce weekend à travers toute la planète.
Cette Manifestations contre la violence déchainée au Venezuela. Les manifestants font une appel au gouvernent Suisse et tous les organismes internationaux pour qu’ils exigent au président Nicolas Maduro la cessation de la répression et de la violence d' état.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Vénézuéliens en Suisse: "On craint pour la vie de nos familles"
Berne/Genève/Bâle - 20 février.- La communauté vénézuélienne qui réside en suisse organisera des concentrations à Berne, Basel et Genève ce weekend pour manifester contre la violence déchainée au Venezuela. Les vénézuéliens font un appel au gouvernement suisse et à tous les organismes internationaux pour qu'ils exigent au président Nicolas Maduro la cessation de la répression et de la violence d'état.
"Nous craignons pour la vie de nos familles au Venezuela. Ma mère m'informe que dans la ville de Maracaibo s'entendent des tires par tout et qu'elle a du se réfugier sous son lit" nous informe Katherine Portmann qu'est suisse et vénézuélienne résidente en Suisse. Hier, le prêtre José Palmar, qui milite pour les droits des peuples indigènes, fut victime d'une brutale agression de la part de policiers.
Les morts dans les manifestations continuent à se produire dans tout le pays, le nombre de blesses et d'arrêtés augmente et des dénonciations de citoyens torturés ne cessent d'être faites. Le nombre exact de victimes est inconnu. L'information n'est pas divulguée par les médias. La réalité dans la rue se voit reflétée via Facebook, Twitter et d'autres réseaux sociaux car les médias officiels taisent les événements. Les étudiants utilisent des applications de type Zello pour échanger des alertes sur la localisation des militaires et des bandes armées du gouvernement nommées "collectifs". Nombreuses vidéos circulent sur le web où l'on peut clairement voir la répression et la violence perpétrées au grand jour ou la nuit par les autorités et leurs collectifs en moto.
"Nos jeunes protestent parce qu'ils ne voient pas de futur pour le pays qu'ils aiment," déclare Margareth Messerli-Medina, organisatrice de la manifestation à Berne.
Des observateurs et acteurs de la société civile vénézuélienne ont priés le gouvernement pour qu'il accepte un dialogue honnête avec l'opposition. La réponse matérielle du président Maduro fut de réprimer les manifestations pacifiques et d'émettre un ordre d'arrêt contre le leadeur d'opposition Leopoldo Lopez. Celui-ci est en prison, accusé de terrorisme et d'incitation à la violence. Lopez s'est livré de son gré à la police dans un acte publique le 18 février.
Selon des chiffres officiels de la Banque Centrale du Venezuela, l'inflation se situe autour de 56%, un des taux les plus élevés du monde. La politique gouvernementale de nationalisation d'entreprises, de restriction d’accès au marché des devises étrangères et de manque d'incitation à l'investissement privée a eu comme conséquence une situation critique de manque de produits de nécessité basique. Le bolivar a déjà été dévalué deux fois en 2014. Le malaise causé par une délinquance effrénée, la répression, manque de nourriture et censure médiatique se ressentent dans les rues de toutes les villes du Venezuela.