Le Centre Zagros a organisé une compagne afin de dénoncer les violations des droits de l'homme au Kurdistan d'Iran et en Iran, cesser l'application de la peine mort, libérer les prisoniers politiques et arrêter les pressions sur les activists des droits de l'homme au Kurdistan d'Iran.
Le régime iranien a exécuté au moins 56 kurdes au cours de l'année 2012, sur 77 qui ont été condamnés à la peine de mort. Près de 30 prisonniers politiques kurdes attendent en outre dans les couloirs de la mort.
L'Iran se classe au deuxième rang des cinq pays où la peine de mort est le plus appliqué, après la Chine, et devant l'Irak, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, selon le rapport sur la peine de mort en 2012 d'Amnesty International.
Les autorités iraniennes ont reconnu l'exécution de 314 personnes en 2012, mais l'Amnesty International et les organisations de la société civile iranienne affirment que ce chiffre est bien en-deçà de la réalité.
Exécutions sous la République islamique d’Iran
L'élection de Hassan Rohani a donné lieu à des attentes de changement dans les politiques de l'Iran tant au niveau national comme au niveau international. Ceci est principalement dû à l'image soigneusement calculée de Rohani comme un "modéré" prêt à résoudre les problèmes internes et les préoccupations internationales sur le programme nucléaire iranien.
Cependant, derrière cette image, les exécutions de prisonniers politiques continuent dans la République islamique d’Iran. Depuis l'élection d’Hassan Rohani en Juin 2013, au moins 60 personnes ont été exécutées en Iran au cours des trois derniers mois.
L'Iran a exécuté au moins 56 prisonniers politiques kurdes en 2012
En 2012, le régime iranien a exécuté au moins 56 Kurdes, sur 77 Kurdes condamnés à mort. Les autorités iraniennes ont reconnu avoir exécuté 314 personnes en 2012, mais Amnesty International et les organisations de la société civile en Iran affirment que ce chiffre est loin de la réalité.
44 prisonniers politiques kurdes sont dans le couloir de la mort en Iran
Actuellement, au moins 27 prisonniers politiques kurdes sont condamnés à mort pour leur participation présumée à des organisations kurdes illégales et leurs activités en faveur de ces groupes. À savoir , 1-Sherko Maarifi, 2-Hebibollah Latifi, 3-Sami Hosseini, 4-Jamal Mohammadi, 5-Rostam Arkiya, 6-Mostafa Salimi, 7-Anwar Rostemi, 8-Iredj Mohammadi, 9-Habibollah Golperipour, 10-Saman Nasim, 11-Mansour Arwend,12-Reza Molazadeh, 13-Aziz Mohammadzadeh, 14-Jesn Talei, 15-Reza Esmaili, 16-Abdolah Sarvarian, 17-Rashid Aghkendi, 18-Luqman Moradi, 19-Zanyar Moradi, 20-Hossain Frohideh, 21-Asghar Rahimi, 22-Bakhtiyar Mimari, 23-Sirwan Nijwi, 24-Yavar Rahimi, 25-Mokhtar Rahimi, 26-Bahman Rahimi, 27-Behnam Rahimi, 28-Sedigh Mohamadi, 29-Ebrahim Isapour, 30-Hosheng Rezai, 31-Simko Khurshidi, 32-Sirwan Najawi, 33-Habib Ashrafi, 34-Ali Ashrafi, 35-Rezgar Afshari, 36-Kamal Mawlayi, 37-Bahram Ahmadi, 38-Asghar Rahimi, 39-Behnam Rahimi, 40-Jahangir Dehghani, 41-Mohammad Zaher Bahmani, 42-Jamshed Dehghani, 43-Kaywan ZandKarimi, 44-Hoshyar Mohammadi sont actuellement en prison.
Appel au Président de la République islamique d'Iran du Centre Zagros pour les droits humains
Centre Zagros pour les droits de l'homme invite le président nouvellement élu de la République islamique d'Iran à engager le gouvernement dans une nouvelle ère pour la promotion et la protection des droits de l'homme, notamment en éliminant toute forme de discrimination (fondée sur la race, la couleur, l'origine ethnique, sexe, la religion, l'origine sociale ou d'opinion politique, etc.)
Centre Zagros pour les droits de l'homme invite la République islamique d’Iran :
• à décréter un moratoire sur les condamnations à mort et d'envisager de supprimer la peine de mort de son code pénal ;
• d'interdire immédiatement les exécutions de mineurs délinquants ;
• ratifier la Convention des Nations Unies contre la torture et le Protocole facultatif.