Aujourd’hui à Genève, devant l’imprimerie Rochat-Baumann à midi, une cinquantaine de syndicaliste se sont mobilisé sur l’appelle de syndicom à une pause syndicale de midi à 14h dans toutes les imprimeries et reliures de suisse, car il ne suffit pas que les patron disent qu’il applique la CCT mais qu’ils agissent dans Viscom, l’association patronale, pour exiger un retour à la table de négociation et à la signature d’un CCT sans détériorations !
Depuis le 1er janvier 2013, les employés de l’industrie graphique en Suisse n’ont plus la protection offerte par un CCT. Cette situation a été voulue par les patrons d’imprimerie : le 10 décembre, l’association patronale Viscom a décidé de rompre les négociations pour le renouvellement du CCT. Elle veut imposer une hausse du temps de travail de 40h à 42h et une baisse des suppléments pour le travail de nuit.
Des centaines d’emplois pourraient disparaître dans une branche déjà sinistrée. En février 2013, l’imprimerie St-Paul a annoncé la liquidation de 50 emplois et de sa rotative journaux pour fin 2014. La Basler Zeitung liquide sa rotative pour fin mars 2013 en licenciant 70 personnes. L’imprimerie Gassman, à Bienne, a liquidé la sienne fin 2012.
Pour lutter contre le démantèlement de l’industrie graphique, syndicom organise dans toute la Suisse le 1er mars une journée d’action ponctuée d’assemblées publiques qui se tiendront de 12h à 14h sur plusieurs sites. Ces rassemblements serviront à protester contre les attaques patronales, contre les entreprises qui ont déjà détérioré les conditions de travail, pour défendre les emplois et l’indépendance des médias.
La hache de guerre est désormais déterrée : un travailleur a été licencié (sous un prétexte fallacieux) hier à l’imprimerie Lenzi (Vernier – GE) pour avoir appelé ses collègues à venir participer à l’action à Genève. syndicom dénonce vertement ces pratiques antisyndicales et antidémocratiques et prendra les mesures qui s’imposent contre cette direction despotique.
Rappelons encore que le partenariat social se porte particulièrement mal dans la chaîne de production des médias : en décembre 2012, l’association patronale Presse Suisse a dénoncé pour fin 2013, la CCT qui règle les conditions de travail des journalistes en Suisse romande.
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