L'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme deux actions à Genève.
Une première manifestation a été organisée par l'UNICEF sur la l’île Rousseau sur le thème « Stop violence faite aux filles »
Les manifestants se sont tenus par la main sur le pont des Bergues pour former une chaîne humaines : ils souhaitent symboliquement redonner une voix aux filles victimes de discriminations dans le monde.
La deuxième manifestation a été organisée par la Marche Mondiale des Femmes à Bel-Air contre l’initiative exigeant la suppression du « droit à l’avortement remboursé »
Stop à la violence faite aux filles - donner une voix aux filles
Des millions de filles subissent la violence et l’oppression au quotidien. Elles gardent le silence et trop souvent, on n’entend pas leur voix.
La violence faite aux filles et aux femmes est l’une des violations des droits humains les plus fréquentes et les plus répandues. Dans de nombreux pays, les filles ne sont pas autorisées à prendre une décision, elles ne peuvent pas aller à l’école, elles subissent les coups, la négligence et les viols, sont victimes de pratiques néfastes comme les mutilations génitales féminines. Un nombre élevé de filles disparaissent avant de naître car les fœtus féminins sont éliminés systématiquement. La discrimination des filles est attestée tout au long de l’enfance: elles décèdent en bas âge plus souvent que les garçons, sont moins bien nourries et ont un niveau d’instruction inférieur.
Le nombre de personnes du sexe féminin qui sont tuées chaque année se situe entre 1.5 et 3 millions. La violence affecte aujourd’hui des centaines de millions de filles dans le monde. La violence dirigée contre le sexe féminin peut prendre de multiples formes:
- Dans les guerres – en République démocratique du Congo par exemple – les jeunes filles sont victimes de viols de masse utilisés comme arme de guerre. La perte des valeurs et des repères a pour effet qu’un millier de filles et de femmes se font violer chaque mois.
- En Inde, 43% des filles de moins de 18 ans sont mariées de force. Généralement à des hommes beaucoup plus âgés. Ces filles ne peuvent pas aller à l’école, dépendent de leurs maris et sont souvent exposées à la violence domestique.
- Le Pakistan est le pays qui connaît le taux le plus élevé de crimes d’honneur.
- Des trafiquants d’humains vendent des filles issues de familles pauvres en Ukraine et les forcent à se prostituer.
- Chaque année, 3 millions de petites filles subissent une mutilation génitale car leurs parents craignent, plus tard, de ne pas pouvoir les marier si elles ne sont pas excisées.
Selon les estimations de l’UNICEF, 100 millions de filles et de femmes «manqueraient» dans le monde.