JOURNEE DE LA COMMEMORATION DE GENOCIDE DE SREBRENICA
Bien chères toutes et tous,
Je suis venu ici à l’appel d’Avdurahman Avdic. Avec lui ainsi qu’Yvar Petterson, nous avons partagé des moments très émouvants lors de la Journée de la Mémoire consacrée au génocide de Srebrenica. Cette journée a eu lieu à l’ECG Henry Dunant le lundi 24 janvier de cette année.
Durant ces moments privilégiés, les intervenants ont d’abord resitué dans quatre classes de l’établissement le contexte général des événements, un petit film documentaire a été diffusé, puis Avdic est passé au témoignage de ce qu’il avait vécu.
Je suis venu ici à l’appel d’Avdurahman Avdic. Avec lui ainsi qu’Yvar Petterson, nous avons partagé des moments très émouvants lors de la Journée de la Mémoire consacrée au génocide de Srebrenica. Cette journée a eu lieu à l’ECG Henry Dunant le lundi 24 janvier de cette année.
Durant ces moments privilégiés, les intervenants ont d’abord resitué dans quatre classes de l’établissement le contexte général des événements, un petit film documentaire a été diffusé, puis Avdic est passé au témoignage de ce qu’il avait vécu.
Les élèves ont pu alors commencé à comprendre ce qui s’était passé lors de ce funeste mois de juillet 1995 à Srebrenica. Face à tant d’horreur, de souffrances et de douleurs, nous nous retrouvons souvent désemparés et sans voix. Comment alors expliquer l’indicible ?
Rester éveiller, essayer de transmettre les terribles faits voilà un des rôles de notre école. Il y a ici un nécessaire devoir de mémoire à accomplir. Ne pas oublier ce qui s’est déroulé à nos portes et qui démontrait de manière effroyable que la «bête immonde » pouvait aussi ressurgir là où on pensait que les braises du passé étaient éteintes.
Le lien doit être établi entre les souffrances de là-bas et la paix d’ici. Cette dernière n’est rien si on massacre impunément là-bas.
Pour ma part, le lien a vite été établi entre la guerre en ex-Yougoslavie et mon pays (la Suisse) que j’aimerais parfois plus accueillant. En effet, j’ai eu la chance de donner des cours répétitoires d’allemand à un jeune Bosniaque de Sarajevo réfugié avec une partie de sa famille à Genève. C’est à son contact que j’ai pu mieux comprendre ce qui s’est déroulé dans les Balkans. Cet élève est devenu pour moi le symbole de l’absurdité de cette guerre qui a pris en otage des centaines de milliers de personnes et où les appétits nationalistes ont eu raison d’un monde cosmopolite et ouvert d’esprit.
Cette guerre a cueilli aussi la mère de mon élève lors d’un des bombardements meurtriers de Sarajevo. On aimerait alors que tous ces malheurs ne se reproduisent plus, que les mères, les pères et leurs enfants vivent en paix. Que notre terre accueille tout le monde de manière indistincte.
L’école doit continuer, dans ce contexte, à jouer son rôle d’intermédiaire entre le monde qui nous entoure, souvent malheureusement violent et en guerre et les élèves qui deviendront de futur ( e ) s citoyen ( e ) s conscients de leur responsabilité.
La récente arrestation du général Mladic nous donne l’espoir que justice soit rendue, je l’espère, pour toutes les familles des victimes du génocide.
Damien Pattaroni
24 juin 20011
Un policier a dit :
“Cela fait 21 ans que j’encadre les manifestations, C’est la première fois que je suis invite par les manifestants pour manger !”
Rassemblement de solidarité avec le peuple syrien
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Maison Populaire de Genève
www.assmp.org