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FEJ: La prison pour faire taire les Kurdes

FEJ: La prison pour faire taire les Kurdes

 

Joignez-vous à la FEJ et à son organisation affiliée, le Syndicat des journalistes de Turquie (TGS), pour demander la remise en liberté immédiate et inconditionnelle des journalistes prisonniers. Signez et envoyez une carte postale électronique au Premier ministre Erdogan à :

http://www.ifj.org/en/pages/set-turkish-journalists-free

 

En dépit de l’intérêt renouvelé du Premier ministre de la Turquie pour une paix permanente avec la population kurde du pays, quiconque se prononce au nom de la minorité ethnique risque toujours d’incroyables peines de prison, selon ce que rapportent la Fondation de Communication IPS (BIANET) et d’autres sources d’informations.

 

Par exemple, le populaire chanteur kurde Ferhat Tunc risque jusqu’à quinze ans de prison pour avoir diffusé de la propagande en faveur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, dans un discours qu’il a prononcé l’an dernier lors d’un festival culturel qui s’est tenu dans la province de Siirt, au sud-est du pays, rapporte BIANET. Dans son discours, Tunc s’était dit enthousiasmé à la perspective de paix avec la Turquie après 25 ans d’un conflit sanglant. Plus de 1 000 personnes ont signé une pétition pour exiger l’abandon des accusations portées contre lui.

 

Par ailleurs, si le procureur public a gain de cause, Gurbet Cakar, directrice de la rédaction du seul et unique magazine de Turquie pour les femmes, « Renge Heviya Jine », devra passer les vingt prochaines années derrière les barreaux parce qu’elle aurait répandu « de la propagande organisationnelle, comme si le magazine était un organe de publication du PKK ».

 

Dans une autre affaire, plus de 50 politiciens de la Société Démocratique (DTP), pro-kurde, ont vu le mois dernier leur sentence être confirmée pour avoir protesté contre la fermeture de la station kurde « Roj TV », une chaîne diffusant par satellite des émissions en provenance du Danemark. En avril 2008, ils ont été reconnus coupables « d’avoir louangé un crime et un criminel » et doivent donc acquitter chacun une amende de près de 600 $US.

 

Et dans une autre affaire encore, Aziz Ozer, directeur de la rédaction du magazine « Guney », est passible de sept ans et demi de prison pour avoir publié un compte rendu d’un membre du PKK et une caricature jugée sympathique à la violence du PKK.

 

Selon les dépêches, les peines de prison infligées surviennent au moment où le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan tente de se gagner la faveur des Kurdes de Turquie - qui représentent 20 pour 100 de la population du pays - en leur accordant davantage de droits culturels. Apparemment, les officiels turcs auraient tenu des pourparlers secrets avec un chef rebelle kurde emprisonné afin de tenter de mettre fin au sanglant conflit qui oppose le pays à ses rebelles en quête d’autonomie.

 

D’après les observateurs britanniques qui assistent au procès, la meilleure explication de l’appui du gouvernement turc aux poursuites, c’est qu’un grand nombre des défendeurs appartiennent à l’opposition - et que l’année prochaine est une année d’élection.

Au pire, ces procès sont entièrement politiques « et visent à détruire ou à restreindre toutes les activités et les initiatives mises en oeuvre au sein de la population kurde, et à démolir ses principales institutions et les organisations vitales de la société civile », a déclaré la délégation britannique, composée de députés, d’avocats et de défenseurs des droits de la personne.

Le groupe rebelle kurde a proclamé récemment un cessez-le-feu unilatéral dans l’espoir d’entamer un dialogue, mais la Turquie n’en a tenu aucun compte.

Quarante journalistes turcs sont actuellement en prison en attente de procès pour des accusations d’avoir violé le code pénal turc ou les lois antiterroristes dans le cadre de leur travail de journalistes, indiquent la Fédération européenne des journalistes (FEJ), la section européenne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Plus de 700 journalistes turcs sont susceptibles de poursuites judiciaires et de congédiement, en plus de la menace d’emprisonnement.


Joignez-vous à la FEJ et à son organisation affiliée, le Syndicat des journalistes de Turquie (TGS), pour demander la remise en liberté

immédiate et inconditionnelle des journalistes prisonniers. Signez et envoyez une carte postale électronique au Premier ministre

Erdogan à :

http://www.ifj.org/en/pages/set-turkish-journalists-free

 

 

 

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