Un soldat turc lance une grenade sur des enfants
Un enfant kurd est mort et cinq autres ont été blessés
Un enfant de 13 ans, Oğuzcan Akyürek, est mort et cinq (Nurullah Erçiçek (10), Yunus Yaman (12), Seyfullah Erçiçek (12), Doğukan Meşe (13) et Rıdvan Coşan (12) ) autres ont été blessés dans l'explosion d'une bombe pendant qu’ils jouaient à l'extérieur d'une caserne de l'armée turque, a rapporté mardi un responsable local.
Murat Durmaz, Maire de la ville d'Özalp, située dans l'Est du pays à la frontière avec l'Iran, a précisé que les cinq blessés ont été hospitalisés dont trois dans un état critique. L'explosion a eu lieu à l'extérieur du périmètre des casernes de l'armée turque, a-t-il précisé.
D’après les témoins, un soldat a pris la fuite peu après l’explosion.
"Selon Monsieur Durmaz, un soldat aurait jeté la bombe parmi les enfants en train de jouer. Un témoin oculaire âgé de 29 ans a assisté à la scène et il est actuellement entendu par le procureur chargé de l’instruction. D’après ce témoin, un soldat a jeté la bombe parmi les enfants avant de prendre la fuite. Le témoin se trouve actuellement au Ministère public pour être entendu sur le déroulement des faits.
L’explosion a eu lieu à une distance d’un mètre des chaînes démarquant la zone militaire. Trois heures après l’explosion, les soldats sont venus sur place, indifférents, ils sont repartis dans la caserne.
Monsieur Durmaz a également précisé que la caserne est située au milieu du quartier de Cumhuriyet. Placée au milieu du quartier, elle ne vise pas la protection de la population, au contraire elle met les civils en péril.
L’explosion s’est produite à un mètre de la zone séparant la caserne du reste du quartier. Dans la caserne, il y a également une zone de tir. Pourquoi prévoir une zone de tir au sein d’un quartier ? Les murs des maisons aux alentours de la caserne sont troués de projectiles a-t-il précisé Durmaz.
Yunus Yaman, blessé lors de l’explosion, a décrit ainsi les faits à ses parents : « Nous étions assis avec des amis, soudain j’ai vu un soldat arriver depuis l’entrée principale et je l’ai entendu dire : « nous avons jeté la bonne chose ».
A noter que, outre ces arrestations et condamnations inadmissibles, selon les organisations de défense des droits de l’homme en Turquie, 345 enfants kurdes ont été tués par les forces de l’ordre durant ces 20 dernières années.