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L’Etat turc a déclaré la guerre aux kurdes

 

 

Kurdish Info 26.12.2009- A Diyarbakir, 23 personnes dont 13 Maires ont été écroués à la suite des rafles policières visant les anciens et nouveaux maires des villes kurdes. Le mouvements de protestation des élus du Parti pour la Paix et la Démocratie et de la population continuent à l’heure actuelle. Cette opération menée sous l’égide d’Ankara, ayant donné son aval, et centrée sur Diyarbakir, s’est déroulée conjointement dans plus de 11 villes kurdes, aboutissant à l’arrestation de plus de 80 personnes, dont 35 ont été déférées au parquer de Diyarbakir.

 

Après plus de 24 heures d’interrogatoire, plusieurs ont été écroués : Hatip Dicle, Co-Président du Congrès de la Société Démocratique et ancien député du DEP incarcéré pendant plus de 10 ans

 

 

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Ali Şimşek, adjoint au maire de Diyarbakır (métropole)

Nejdet Atalay, Maire de Batman Abdullah Demirbaş, Maire de Sur

Zülküf Karatekin, Maire de Kayapınar

Ferhan Türk, Maire de Kızıltepe

Aydın Budak, Maire de Cizre

Etem Şahin, Maire de Suruç

Leyla Güven, Maire de Viranþehir, Membre du Congrès des

autorités locales du Conseil de l’Europe Maître

Maître Fırat Anlı, Président région du DTP de Diyarbakır et ancien

Maire de Yeniþehir

Emrullah Cin, ancien Maire de Viranþehir

Hüseyin Kalkan, ancien Maire de Batman

Abdullah Akengin, ancien Maire de Dicle

Nadir Bingöl, ancien Maire d’Ergani

Yaşar Sarı, Président Général du DISKI(organisme gérant les eaux et

canalisations de Diyarbakir)

Maître Muharrem Erbey, Vice Président de IHD (Association des

Droits

de l’Homme) et Président de l’antenne régional de Diyarbakir

Fethi Süvari, Coordinateur du quotidien « Diyarbakır Yerel Gündem

21 »

Cebrail Kurt, membre du BDP

Ramazan Debe, Homme politique

Abbas Çelik, Dirigeant de l’association Göç-Der (aide aux victimes déplacées)

Kazım Kurt, Ahmet Makas et Takibe Turgay

Nous sommes tous coupables, arrêtez-nous !

 

Après l’annonce du réquisitoire du procureur demandant le placement en détention des prévenus, une foule de plusieurs milliers de personnes, comprenant notamment tous les maires et députés kurdes, s’est réunie devant le palais de justice de Diyarbakir. Encerclés par les panzers de la police les manifestants parmi lesquels des députés, des maires, le Président et des dirigeants du BDP ont entamé un sit-in de protestation.

 

Selahattin Demirtas, député de Diyarbakir, a déclaré « libérez nos camarades ou bien arrêtez-nous tous ! ». Pour lui, « l’AKP cherche à reprendre par la voie de la justice tous les lieux qu’il a perdu dans les urnes. Si ces élections ont été remportées de manière légitime par le peuple de Diyarbakir, chacun doit être respectueux de ce choix. Ce peuple continuera de soutenir ses représentants. Il n’est pas nécessaire d’y aller par quatre chemins. Alors, vous devez nous arrêtez, s’il y a un délit, il a été commis par nous tous, la loi doit s’imposer à tous de la même manière ».

Lors d’une déclaration commune Emine Ayna, co-Présidente du parti dissout, le DTP, les députés Selahattin Demirtaþ, Gültan Kıþanak, Sevahir Bayındır, Ayla Akat Ata, Ibrahim Binici, Özdal Üçer, le Président du BDP , Demir Çelik, et le Maire de Diyarbakır Osman Baydemir ont annoncé « nous avons commis les mêmes délits, alors arrêtez nous ».

 

Osman Baydemir, Maire de Diyarbakir, a précisé « l’une des questions posées au Directeur de notre DISKI est la suivante : pourquoi avez-vous endommagé les infrastructures de l’organisme du développement des habitations (lié au cabinet du premier ministre) ? Il a été arrêté pour cela. S’il y a un dommage, j’en suis aussi responsable. Je suis là. Arrêtez-moi. J’ai commis exactement les mêmes « méfaits » que Necdet Atalay et que tous les autres. Soit vous nous arrêtez tous, soit vous arrêtez tous les hommes politiques kurdes intègres, ou bien vous les relâchez tous. Nous n’accepterons pas d’être déshonorés de la sorte. 9 mois se sont écoulés depuis les élections. Et depuis 9 mois cette ville n’a pas pu se stabiliser. Depuis 9 mois, on ne peut plus rien produire. Il y a une rafle tous les 10 jours, une par mois et aujourd’hui c’est mon Directeur général que l’on arrête. Demain ce sera mon Secrétaire général. Aujourd’hui c’était mon premier adjoint, demain ce sera un autre. Nous dissons « stop » à cette politique. Ou bien, arrêtez-nous tous, allez-y nous attendons. Prenez-la ville, dirigez la ! ».

 

Et Baydemir de continuer « la justice est le fondement de la propriété » (devise de la justice turque). Si la justice n’est pas consacrée, la propriété et le bien être en pâtirons. Et jusqu’à ce que justice soit faite, nous ce qui se trouvent sur cette place mettons notre vie en veille. Nous nous asseyons et nous attendons. Ou bien ils seront libérés, ou bien nous serons embastillés ».

http://www.kurdish-info.eu/News-sid-L-Etat-turc-a-d-clar-la-guerre-aux-kurdes-14308.html

www.assmp.org

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