Communiqué de presse
Aux défenseurs des droits de l’homme,
Aux parlementaires européens,
Aux médias et
A l’opinion publique
Appel d'une Kurde sous menace d'exécution en Iran
Genève le, 2 décembre 09
Alors qu'elle risque d'être exécutée, une femme kurde Zeinab Jalalian (زینب جلالیان) a écrit une lettre aux défenseurs des droits humains, « La cour n'a pris que quelques minutes pour considérer mon cas et m'a immédiatement condamnée à mort. Je n'ai même pas eu d'avocats pour me défendre » dit-elle.
Madame Jalalian a besoin du soutien des défenseurs des droits humains et de toutes les femmes.
Née dans le sud du Kurdistan à Makou City, Zeinab Jalalian (زینب جلالیان) a été arrêtée au milieu de l'année 2008 à Kermanshah. Présumée d’être membre du Party for a Free Life in Kurdistan (PJAK), elle a été internée pendant huit mois sous la torture dans les prisons des services de renseignements, le Vevak. Le 14 janvier 2009, la Cour révolutionnaire l'a condamnée à mort en sept minutes, sans qu'elle ait eu d'avocat à ses côtés.
Après que la Cour suprême iranienne ait confirmé sa condamnation, Madame Jalalian - par l'intervention de sa famille le 26 novembre dernier, - a écrit une lettre à toutes les organisations de femmes et de défense des droits humains. La prisonnière politique kurde déclare:
« J'ai 27 ans et je suis une femme kurde. Je suis actuellement une prisonnière politique dans une prison iranienne. La condamnation à mort a été approuvée par la Haute Cour d'Iran. J'ai, en ce moment, des conditions de vie très difficiles. Je suis constamment mal traitée et torturée. La Cour qui m'a condamnée l'a fait en quelques minutes et sans présence d'un avocat. J'ai été condamnée à la peine de mort. Je n'ai même pas eu un avocat pour me défendre. Le jugement a pris seulement quelques minutes. La cour a déclaré que j'étais «une ennemie de Dieu, et comme tous les autres ennemis de Dieu, [je serai] exécutée». Tous les juges ont voté en faveur de mon exécution. J'ai demandé la permission de dire au revoir à ma mère et ma famille, mais le juge m'a ordonné de me taire et a refusé. Je veux que tous les défenseurs des droits humains et des femmes prennent position contre cette injustice et qu'ils m'aident. »
Elle se trouve désormais à la prison de Sanandaj, sur le point d’être exécutée. La torture a gravement altéré sa santé, mais le régime lui refuse des soins et s’oppose toujours aux visites de sa famille.
Peine de mort : une barbarie
La peine capitale est une punition barbare et moyenâgeuse. Bien que 139 Etats aient aboli ou ne recourent plus de facto à cette peine, malheureusement 58 Etats, dont l’Iran, continuent à l’appliquer de nos jours.
Selon Amnesty international, 346 personnes ont été exécutées en Iran en 2008 et depuis début de cette année 266 autres ont subi le même sort.
Ces deux dernières années, le régime d’Iran a condamné à mort 13 prisonniers kurdes, politiques et de droit commun.
Le 11 novembre dernier, un prisonnier politique kurde dénommé M. Ihsan Fetahiyan a été exécuté par le régime iranien. Actuellement, 12 autres prisonniers kurdes attendent d’être exécutés. Il s’agit de : Ferzad Kemanger, Ferhad Wekili ve Eli Heyderiyan Fesih Yasemini, Rustem Arkiya, Ferhat Calıs, Ramazan Ahmet, Enwer Rostemi , Sakir Baki Seyd Sami Huseyni ve Seyd Cemal Muhemedi ile Mistefa Selimi Eyluyi.
Un document vidéo montrant l’exécution de cinq étudiants kurdes par le régime iranien a été transmis à l’extérieur du pays. Cette scène d’exécution survenue dans la ville de Kermanchah a été filmée au mois de juin dernier. Selon le Kurdistan United News Agency, les victimes étaient accusées d’activités politiques contre le régime. «L’une des victimes était âgée de 16 ans» selon l’agence kurde, qui ajoute que le régime aurait ensuite demandé aux familles des étudiants de «payer une somme pour les charges encourues durant la prison et l’exécution de leurs enfants.»
vidéo : http://www.ireport.com/docs/DOC-274670
En 2007, l’Union européenne a proclamé le 10 octobre la journée contre la peine de mort. Cependant, on observe avec inquiétude le silence des pays européens face aux exécutions en Iran.
La Maison populaire appelle les défenseurs des droits de l’homme, les organisations féministes, les parlementaires européens, l’opinion publique, les médias et tous les milieux concernés à se mobiliser pour sauver Mme Zeinab Jalalian, pour l’abolition de la peine de mort en Iran et dans des pays où cette punition est la plus répandue : l’Arabie Saoudite, la Chine, les Etats-Unis et le Pakistan.
Pour intervenir en faveur de Mme, Zeinab Jalalian, envoyez vos lettres aux adresses suivantes :
Mr. Mohammad Khazaee
Permanent Mission of Iran at the United Nations
622 Third Ave. New York, NY 10017
Tel: (212) 687-2020 /
Fax: (212) 867-7086
Ali Reza MOAIYERI
Ambassador
Permanent Representative
Permanent Mission of the Islamic Republic of Iran
to the United Nations and other International Organizations, Geneva
28,ch.du Petit-Saconnex,1209 Geneva, Switzerland
Tel.(41-22)332 21 00-21
Fax.(41-22)733 02 03
Dr. Manouchehr Mottaki
Foreign Minister of the Islamic Republic of Iran
Address : Ministry of Foreign Affairs ,
Imam Khomeini
SQ, Tehran - Iran
Tel : (0098-21) 61151
Fax : (0098-21) 66743149
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United Nations High Commissioner for Human Rights
United Nations High Commissioner for Refugees
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