Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

paıx - Page 167

  • A L’ATTENTION DE L’OPINION PUBLIQUE INTERNATIONALE

     

     

     

    Appel du BDP

    LE PARTI POUR LA PAIX ET LA DEMOCRATIE


    A L’ATTENTION DE L’OPINION PUBLIQUE INTERNATIONALE

     

    A l’aube du jeudi 24 septembre 2009, une opération contre le Parti pour la Paix et la Démocratie (BDP) a été réalisée par les forces de sécurité : plus de 80 personnes parmi lesquelles se trouvent des anciens députés et des maires ont été mis en garde à vue.

     

     

    L'opération s'est déroulée en dépit des règles de droit : des appartements ont été endommagés, des portes défoncées et les personnes ont été mises en garde à vue de façon tout à fait arbitraire.


    Rappelons qu'après la dissolution du Parti pour une Société Démocratique, en date du 11 décembre 2009, par la Cour Constitutionnelle de Turquie, 94 Maires, les membres des Conseils Généraux des Régions et les membres des Conseils Municipaux avaient adhéré, le 23 décembre 2009, au Parti pour la Paix et la Démocratie (BDP) ; c'est donc en moins de 24 heures que la décision de mener cette opération policière a été prise, ce qui en dit long sur les motivations des commanditaires.


    Déjà, à la suite du grand succès du DTP aux élections locales du 29 mars 2009, 53 principaux cadres du parti parmi lesquels les adjoints aux Co-présidents, avaient été mis en garde à vue et emprisonnés dès le14 avril 2009. Huit mois se sont écoulés, depuis, et ces détenus n’ont toujours pas comparu devant la Cour au motif que le dossier est classé secret, et ne connaissent toujours pas les chefs d'accusation. Depuis le début des opérations en date du 14 avril 2009, plus de 500 personnalités politiques kurdes, dont les 53 cadres, sont toujours détenus.


    Cette situation injuste et arbitraire se prolonge aujourd'hui avec, sur directive des procureurs, les gardes à vue concernant plus de 80 personnalités politiques kurdes et de représentants d’ONG parmi lesquels se trouvent Hatip Dicle, ancien député du DEP et Co-président du Congrès pour une Société Démocratique (DTK), Abdullah Demirbaş, Maire de la Municipalité de Surici (arrondissement de Diyarbakir), Zülküf Karatekin, Maire de la Municipalité de Kayapınar (arrondissement de Diyarbakir), Selim Sadak, ancien député du DEP et Maire de la Municipalité de Siirt, Necdet Atalay, Maire de la Municipalité de Batman, Leyla Güven, Maire de la Municipalité de Viranşehir et membre de la Commission des Gouvernements Locaux du Conseil Européen, Ferhan Türk, Maire de la Municipalité de Kızıltepe, Muharrem Erbey, Vice-président de l’Association des Droits de l’Homme.



    Le gouvernement (AKP) qui, dans ses discours, prône "l'ouverture démocratique", tente ainsi de tromper l’opinion publique turque et l'opinion internationale, pour mieux intensifier ses attaques contre la volonté politique du peuple kurde. Le Parti pour une Société Démocratique (DTP) qui a obtenu près de deux millions et demi de votes aux dernières élections municipales a été dissout et les mandats de député de notre Co-président Ahmet Türk et de la députée élue de Diyarbakır, Aysel Tuğluk, ont été annulés ; en réponse, les députés du DTP qui avaient initialement voulu démissionner de la Grande Assemblée de Turquie (le Parlement), ont pris en considération la demande de l’opinion publique et décidé de continuer, dans le cadre parlementaire, la lutte démocratique pour la solution démocratique et pacifique de la question kurde sous le "toit" du BDP. Cette présente opération policière qui n'a pas pu être décidée sans l'aval gouvernemental (AKP) est donc une véritable provocation.


    Après l'opération du 14 avril et suite de la dissolution du DTP, nos appels à l’opinion publique de Turquie et à l'opinion internationale n’ont malheureusement pas été entendus, ce qui a encouragé les agresseurs à continuer leur politique négativiste à l'égard des Kurdes. En tant que BDP, nous souhaitons une fois encore vous faire part de notre inquiétude : Il est de notre responsabilité d’avertir l’opinion publique de Turquie et l'opinion internationale que cette politique d'agression ne peut qu’intensifier la crise, décupler la violence déjà forte en Turquie et créer le chaos. La solution n’est pas de mettre en garde à vue et d’emprisonner la volonté politique du peuple kurde mais de reconnaitre cette volonté kurde en vue de la considérer comme interlocutrice ; résoudre la question kurde sans les Kurdes, telle est l’approche du gouvernement AKP qui ne peut déboucher que sur la guerre. La tension qui règnera en Turquie aura une influence néfaste sur le monde entier et principalement sur le Moyen-Orient. Dans ce contexte, nous souhaitons vivement que l’opinion publique internationale prenne position pour la démocratie et la liberté d’expression, et dénonce ces actes illégaux et injustes. Nous en appelons à l’opinion publique démocratique et à sa solidarité, et nous lui demandons d'élever la voix pour que cessent immédiatement ces opérations contre le BDP et les ONG.

     

    LE PARTI POUR LA PAIX ET LA DEMOCRATIE

     

     

    Lien permanent Catégories : Politique
  • Murad AKINCILAR, DEPUIS LE 30 SEPT.2009 EMPRISONNE EN TURQUIE

    Plateau de Champel

    Plateau de Champel

    JPG - 588 ko
    Parc Alfred-Bertrand
    Parc Alfred-Bertrand

    Parc Alfred-Bertrand

    JPG - 557.2 ko
    Sue St-Léger / Bastion
    Sue St-Léger / Bastion

    Sue St-Léger / Bastion

    JPG - 636.9 ko
    Plaine de Palais / Avenue du Mail
    Plaine de Palais / Avenue du Mail

    Plaine de Palais / Avenue du Mail

    JPG - 820.9 ko
    Parc la Grange
    Parc la Grange

    Parc la Grange

    JPG - 794.4 ko
    Bois de Bâti
    Bois de Bâti

    Bois de Bâti

    JPG - 600.6 ko
    Rue de Grand-Bureau / parc Acacias
    Rue de Grand-Bureau / parc Acacias

    Rue de Grand-Bureau / parc Acacias

    Place du Petit-saconnex

    JPG - 625.2 ko
    Parc Geisendorf/ Rue de Lyon
    Parc Geisendorf/ Rue de Lyon

    Parc Geisendorf/ Rue de Lyon

    Place des Nations


     


    Pour la libération du syndicaliste et militant des droits démocratiques Murad Akincilar

    Genève, le 13 janvier 2010

    Au nom du Comité de soutien pour la libération du syndicaliste genevois Murad Akincilar, détenu en Turquie depuis le 30 septembre 2009, nous sollicitons votre soutien dans la campagne pour sa libération.

    Nous avons l’honneur de vous adresser un appel international pour la libération de Monsieur Murad Akincilar. Le mercredi 30 septembre 2009, Monsieur Murad Akincilar a été arrêté à Istanbul devant domicile par des agents en civil. Son épouse a été témoin de son arrestation.

    Murad Akincilar est un intellectuel, syndicaliste et militant des droits humains connu et engagé en Suisse comme ailleurs en Europe. Murad travaille à Genève auprès d’Unia, le plus grand syndicat de Suisse. Il y travaille depuis de nombreuses années comme secrétaire syndical. Citoyen de Genève, au bénéfice d’un permis d’établissement, il est retourné en juillet dans son pays natal, la Turquie, pour une visite privée.

    Murad Akincilar semble être inculpé, comme c’est presque systématiquement le cas lors d’arrestations politiques en Turquie, d’entretenir des liens avec une organisation terroriste. Le dossier d’inculpation est resté à ce jour inaccessible en vertu d’une procédure d’exception en vigueur en Turquie.

    Des larges milieux politiques et sociaux en Suisse , près de deux mille personnes, des élus dans le parlement suisse et dans les parlements cantonaux, des partis, des associations et des syndicats ainsi que de larges milieux politiques dans les parlements - européen et allemand notamment - apportent leur soutien à M. Akincilar. Les grandes organisations syndicales internationales appuient cette cause et ont déjà adressé des lettres aux autorités turques. Si vous le désirez nous pouvons vous faire parvenir un exemplaire du dossier attestant ces soutiens.

    Concernant l’état de santé de Murad Akincilar, nous sommes extrêmement inquiets. Murad a été opéré des deux yeux au mois d’octobre après s’être plaint durant plusieurs jours de perte de la vue sans que les autorités de détention ne s’en préoccupent. Il serait en train de récupérer sa capacité visuelle de l’œil gauche, mais aucunement de l’œil droit - qui pour l’heure n’a pas de vision - vraisemblablement à cause de la brutalité des spots et du stress violent lors des heures d’interrogatoire ainsi qu’à cause du retard de l’intervention chirurgicale.

    Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de Monsieur Murad Akincilar.

    Nous vous serions extrêmement reconnaissants de bien vouloir intervenir auprès du gouvernement turc, pour demander la libération de notre collègue syndicaliste et militant des droits démocratiques.

    En vous remerciant d’avance pour votre soutien, en vous priant d’avoir l’obligeance de nous tenir au courant de vos démarches et de nous faire savoir si vous acceptez que nous en fassions état auprès des médias, nous vous adressons nos cordiaux messages.

    Pour le comité de soutien : Jamshid Pouranpir, Unia, chemin du Surinam 5,

    1203 Genève, Suisse

    Tél : +41 79 827 86 27, jamshid.pouranpir@unia.ch

     

    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Lien permanent Catégories : Solidarité
  • Appel contre la montée de tentatives de lynchage racistes enTurquie

    Appel contre la montée de tentatives de lynchage racistes en Turquie


    Depuis quelques semaines, on assiste, en Turquie, à une montée de tentatives de lynchage et d’attaques verbales injurieuses de type raciste. En outre, il est évident que les autorités politiques ferment les yeux, aucune procédure juridique ou administrative n’a été engagée contre la police qui reste passive et n’essaie pas d’arrêter les responsables de ces actes. Pire encore, non seulement les agresseurs ne sont pas poursuivis mais ce sont les "victimes" qui sont arrêtées.

    Lancer des menaces de mort sur des Kurdes, qu’ils soient des hommes politiques importants, des entrepreneurs ou des militants des droits de l’homme, est devenu courant en Turquie. On attaque aussi d’autres populations tels les Arméniens qui sont également devenus des "têtes de Turc" au sens figuré.

    Rappelons l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink, à Istanbul, il y a trois ans et aussi celui de religieux chrétiens ailleurs en Turquie. Nous constatons et ce sans l’ombre d’un doute que la répression et les attaquent visent les "autres" c’est-à-dire les "non-turcs" et aussi ceux qui ne fonctionnent pas selon la pensée unique et chauvine, tous sont fortement pris à partie depuis ces derniers mois et cela va en s’accentuant.

    Une initiative du gouvernement, ce qu’on a appelé "l’ouverture démocratique aux Kurdes", lancée en 2009, est clairement dans l’impasse. Malgré la nouvelle rhétorique, la législation turque, les services de sécurité et, depuis ces dernières semaines, des groupements de civils appellent "au sauvetage de la patrie". "Une nation, une langue, un drapeau" est redevenu le slogan récurrent des agresseurs soutenus par l’Etat. Les intimidations, les menaces, les tentatives de lynchage et les insultes vis-à-vis des "autres" de la part des groupements extrémistes sont devenus quotidiens.

    Le 22 novembre, à Izmir, le convoi des représentants du DTP, le Parti social-démocrate kurde, interdit depuis, a été canardé par des ultra-nationalistes turcs. Trois personnes ont été blessées. Autant l’interdiction, le 11 décembre, du parti DTP par la Cour constitutionnelle turque que les réactions brutales qui en découlèrent étaient prévisibles.

    Même, les groupements de gauche sont visés par les extrémistes. A Edirne, le 16 décembre dernier, trois étudiants de l’Association de la jeunesse de gauche (Gençlik Dernegi) qui faisaient campagne pour la fermeture de la base américaine d’ Incirlik, ont été arrêtés sous prétexte qu’ils faisaient de la propagande pour le DHKP-C. Le 27 décembre, un groupe de quinze étudiants et la mère d’un des étudiants arrêtés ont été la cible d’une tentative de lynchage par un millier de nationalistes extrémistes alors qu’ils récoltaient tout simplement des signatures pour une pétition demandant la libération des trois étudiants. Il est évident que les agresseurs ont été mobilisés par des policiers en civil. Cela est clairement prouvé par des témoignages de passants et des vidéos. Pendant la tentative de lynchage d’Edirne, les agresseurs ont lancé des slogans anti-Kurdes et anti-PKK tels que "A Edirne, il n’y a pas de place pour les traîtres" et "Mort au PKK !" alors que les étudiants n’avaient rien à voir avec la question kurde.

    Début janvier, 150 membres du Front populaire (Halk Cephesi) ont condamné cet incident, mais, une fois de plus, les protestataires ont été aspergés de gaz lacrymogènes et leurs agresseurs laissés en liberté.

    A Erzincan et Kars également, des protestataires contre l’affaire d’Edirne ont été agressés et la police, simple spectatrice passive, ne s’est pas interposée.

    Entre-temps, la communauté des Roms de Turquie a été également attaquée par une bande d’ultra-nationalistes turcs. Le 6 janvier, une dizaine d’hommes ont attaqué des habitations de Roms à Selendi, un faubourg de Manisa sur la mer Egée. Des maisons, des tentes et des véhicules de Roms ont été saccagés ou incendiés, des vitres brisées. Les agresseurs criaient des slogans racistes tels : "Selendi est à nous et restera seulement à nous" et "Nous ne voulons pas des Roms à Selendi". De plus, on a décidé d’évacuer les familles de Roms, soit 74 personnes de Selendi vers un autre district : Gördes. Depuis cette attaque raciste, il n’y a plus un seul Rom à Selendi. Les Roms ont aussi été victimes d’agressions racistes à Sakarya, Izmir, Mugla et Edirne.

    En Turquie, on laisse en liberté des agresseurs, des assassins et des maffieux qui échafaudent des plans de coups d’Etat alors que des enfants, des militants des droits de l’homme et des hommes politiques élus démocratiquement sont arrêtés et accusés d’être des "ennemis de l’Etat". C’est le monde à l’envers où Ubu est à nouveau roi !

    En 2009, trois centaines d’enfants ont été arrêtés.

    Depuis la nuit de la Saint Sylvestre, dans le cadre de l’opération contre l’Union des communautés kurdes (KCK), déjà plus de deux cents militants des droits de l’homme ont été arrêtés. Parmi eux, se trouve le président de la section de Diyarbakir de l’organisation des droits de l’homme et neuf bourgmestres issus du DTP. Lors de l’arrestation ils ont été menottés d’une manière scandaleuse. Entre-temps, Osman Baydemir, bourgmestre de Diyarbakir a reçu du tribunal de la ville une interdiction de quitter le pays et ce dans le cadre de l’opération contre le KCK.

    Il est évident que l’Etat turc n’a pas l’intention de prendre des mesures contre les campagnes haineuses des ultra-nationalistes. Au contraire ! On invite même la population à "sauver le pays" et à lutter contre "les autres".

    Nous, les quatre organisations démocratiques demandons aux autorités européennes de réagir d’urgence et avec la plus grande fermeté contre les tentatives de lynchage et les attaques constantes qui sont clairement soutenues et approuvées par les autorités turques.

    Bruxelles, l4 janvier 2010

    Institut Kurde de Bruxelles

    Association des Arméniens Démocrates de Belgique

    Association des Assyriens de Belgique

    Fondation Info-Türk

    ----------------------------------------------------------------------------------------------

    Maison Populaire de Genève

    www.assmp.org

     

    Lien permanent Catégories : Politique