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  • Erdogan dictateur ! Arrêtons et jugeons-le pour ses crimes !

    Erdogan dictateur ! Arrêtons et jugeons-le pour ses crimes ! Pour la paix, la justice sociale et la démocratie !

    rassemblement jeudi 12-01-2017 à 12h

    place des Nations


    Venez nombreuses et nombreux pour dénoncer les crimes d’Erdogan à l’occasion de sa venue aux Nations Unies le jeudi 12 janvier 2017 à 12h. Unissons nos voix pour condamner le silence de la Suisse et de l’Europe qui contribue à renforcer la dictature d’Erdogan.

    Si bien sûr nous soutenons une Chypre libre, unie et indépendante, nous condamnons la répression politique massive contre l’opposition démocratique en Turquie, qu’il s’agisse du mouvement politique du Parti démocratique des peuples (HDP), des syndicalistes, journalistes, associations de femmes ou encore de la société civile en Turquie. Les deux co-présidents du Parti démocratique des peuples (HDP) Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag, et 9 autres parlementaires ont été arrêtés début novembre par la police turque. La police a également mené des perquisitions dans les locaux du HDP à travers le pays et incarcéré de nombreux responsables locaux et nationaux du même parti.

    Ces campagnes de répression massives suivent d’autres mesures autoritaires. Depuis l’échec du coup d’état en juillet 2016, le gouvernement a poursuivi son coup d’Etat institutionnel en renforçant son pouvoir autoritaire et son emprise sur les institutions. Plus de 100 000 personnes ont déjà été licenciées ou suspendues et plus de 40 000 ont été arrêtées, tandis que 160 medias (journaux, magazines, sites web) ont été fermés.

    Cette répression se déroule dans le cadre de l’état d’urgence qui a été prolongé à nouveau pour trois mois, et « la lutte contre le terrorisme » est utilisée comme un moyen pour attaquer toutes les formes d’opposition au gouvernement autoritaire de l’AKP. Toute opposition au « sultan » Erdogan et au gouvernement AKP est en effet considérée comme du terrorisme.

    Nous dénonçons par ailleurs la guerre du gouvernement de l’AKP contre le peuple Kurde en Turquie et en Syrie qui provoque des destructions et massacres. Nous condamnons également les attaques et discriminations contres les minorités religieuses (en particulier les Alevis, Yezidis, Chrétiens) et ethniques en Turquie.

    Dans ce cadre, nous réitérons notre soutien et notre solidarité aux résistances et aux mouvements populaires qui s’engagent à poursuivre la lutte pour la démocratie, la justice sociale, la paix et l’autodétermination du peuple kurde en Turquie.

    NON aux politiques guerrières, anti-démocratiques et dictatoriales de l’AKP !
    Libération de tous les prisonniers politiques ! Protection et immunité des députés HDP sur tout le territoire !

    OUI au jugement d’Erdogan pour ses crimes !

    Pour ces raisons :

    Nous demandons à l’ONU qu’une commission indépendante soit mise sur pied et qu’Erdogan soit jugé pour ses crimes;


    Nous appelons les autorités suisses à ne pas se limiter à de simples déclarations et à prendre des mesures concrètes et effectives face aux violations des droits démocratiques en Turquie. Le Conseil fédéral doit cesser ses relations diplomatiques, commerciales et militaires jusqu’à ce que l’état de droit et la démocratie soient restaurés en Turquie


    Nous appelons le Conseil fédéral à exiger la libération immédiate des politicien•e•s, des journalistes, des enseignant-e-s et des militant-e-s, et toutes les personnes retenus prisonniers arbitrairement;


    Nous appelons le Conseil Fédéral à condamner la guerre du gouvernement turc contre le peuple kurde et demander la reprise des négociations de paix

    Soutiens :
    HDK, solidaritéS, Parti de la reconstitution socialiste turque, Maison populaire de Genève, Centre Kurde des droits de l’homme Dem-Kurd, Mouvement des Femmes Kurdes, Fourmi Rouge - Vaud, POP – Renens et l’Uunion des femmes socialistes, CGAS, Parti socialiste genevois, Les Verts genevois, Peda, Kutüsch, ITIF, IGIF,

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  • L’ONU et ses Etats membres ne doivent pas être complices des crimes contre l’humanité de Recep Tayip Erdogan !

    Le président de la Turquie, Recep Tayip Erdogan, est un dictateur et a commis des crimes contre l’humanité. Il faut savoir que le(s) pays ou institutions qui lui ouvriront leurs portes pour l’accueillir seront complices de ses crimes face à l’histoire. Il doit être emprisonné sur le champ si le(s) pays ou institutions concernés ne veulent pas être complices de ses crimes. Le respect des normes internationales en matière de droits humains, entre autre la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’exige. L’inaction contre cet individu équivaut à l’hypocrisie. La crédibilité de l’ONU et ses Etats membres qui est en cause. Soit ils plient face au dictateur criminel, soit ils lui demandent des comptes.
     
    La liste (non exhaustive) des crimes commis durant le pouvoir  d’Erdogan

    - Durant les 14 années de pouvoir d’Erdogan, 17 153 (dix-sept mille cent cinquante trois) personnes dont 241 enfants ont été victimes d’exécution sommaire ou extrajudiciaire par les forces de l’ordre ;

    - Plus récemment (entre août 2015 et août 2016), 321 civils dont 79 enfant et 71 femmes ont été tués par les forces de l’ordre ;

    - Durant la période de couvre-feu à Cizre (du 14 décembre 2015 au 2 mars 2016), plus de 150 personnes brûlées vives dans les sous-sol de trois immeubles par les forces de l’ordre ;

    - Entre 2015 et 2016 (reprise de la guerre contre les Kurdes), plus de 500'000 (1/2 million) personnes ont été victimes de déplacement forcé ;

    - Toujours entre 2015 et 2016, 15 000 membres, dirigeants et élus (députés, maires et conseillers municipaux) du parti pro-kurde (HDP) et d’organisations de la société civile kurde ont été arrêtés dont plus de 7 000 d’entre eux sont incarcérés. Parmi ces personnes se trouvent les co-présidents du HDP, M. Selahattin Demirtas et Mme Figen Yüksekdağ ;

    - Durant les 11 premiers mois de 2016, 1 622 personnes ont déclaré publiquement avoir été torturées en détention ou en dehors des lieux de détention ;

    - Les minorités religieuses (Alévis, Yézidis et Chrétiens) et ethniques (Arméniens, Assyriens et Grecs) continuent d’êtres opprimés.


    La liste (non exhaustive) des violations depuis le « coup d’Etat » avorté (15 juillet 2016)

    - 115 475 fonctionnaires licenciés ;

    - Plus de 100 000 personnes arrêtées dont 41 254 incarcérées ;

    - 12 parlementaires membre du HDP et 70 co-maires sont incarcérés ;

    - 53 mairies kurdes sont placées sous tutelles de l’Etat turc ;

    - 2 099 écoles, internats et universités fermés ;

    - 500 étudiants se trouvent derrière les barreaux pour avoir revendiqué leurs droits ;

    - 6 337 universitaires ont perdu leur emploi ;

    - 3 843 magistrats (juges et procureurs) licenciés ;

    - 195 médias dont 15 médias kurdes ont été fermés ;

    - 146 journalistes incarcérés ;

    - Plus de 3 000 journalistes licenciés sans compensation ;

    - Plus de 800 cartes de presse ont été annulées dont 32 journalistes accrédités auprès du Parlement ;

    - L'accès à des milliers de sites internet (116 126) a été bloqué ;

    - Plus de 1 600 associations, fondations et 19 syndicats ont été fermés ;

    - 2 341 médecins d’hôpitaux publics licenciés ;

    - Plus 80 mille personnes se sont vues retirés leur passeport.

     
    Tous les violations des droits humains et/ou crimes précités (liste non exhaustive) sont documentés autant par les organisations de défense des droits humains turques (IHD, TIHV) que par les institutions internationales (Conseil de l’Europe, ONU, etc.).
     
    De plus, il est de notoriété publique qu’Erdogan est un soutien important (logistique et financier) de l’Etat islamique qui commet des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, y compris crimes de génocide (à l’égard des Yézidi notamment), non seulement en Turquie et au Moyen-Orient mais aussi en Europe.
     
    A noter que, l’ancien allié d’Erdogan, M. Fethullah Gülen a été complice des violations et/ou crimes jusqu’à ce qu’il tombe en disgrâce en raison de lutte de pouvoir entre ces deux individus.
     
    La justice est la base de la démocratie. Il ne peut avoir une justice à deux vitesses. Erdogan ose interdire aux enquêteurs de l’ONU de se rendre en Turquie. Dans ce contexte, il est inconcevable que l’ONU lui ouvre ses portes. L’ONU et ses Etats membres, en particulier ceux du Conseil de sécurité, doivent assumer leur responsabilité. Erdogan doit être arrêté et jugé par la Cour pénale internationale.

    Au nom du Maison Populaire de Genève  
    Demir SÖNMEZ
    Genève, le 09 janvier 20
     

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