Aujourd'hui, des centaines de Turcs et de leurs amis se sont réunis sur la Place des Nations Unies à Genève pour protester contre le régime dictatorial d'Erdoğan, en scandant des slogans et en chantant des chansons, afin de défendre la démocratie, la liberté, les droits de l'homme, la justice sociale, la paix sociale et la liberté pour tous les peuples, croyances et cultures.
**Le président de la République turque, Recep Tayyip Erdoğan, continue de semer la terreur contre les peuples de Turquie. **
Récemment, il a fait arrêter le maire d'Istanbul, Ekrem İmamoğlu, sur la base de fausses accusations, puis l'a emprisonné après sa détention.
Comme le sait l'opinion publique mondiale, le maire d'Istanbul, İmamoğlu, est le plus grand rival d'Erdoğan et le candidat le plus fort pour diriger la Turquie dans l'avenir.
Depuis 2002, le président Erdoğan a fait arrêter des milliers d'opposants, de journalistes, d'intellectuels, d'écrivains et de défenseurs des droits de l'homme, les emprisonnant pendant de nombreuses années sans jugement ni défense.
En particulier, après chaque élection locale, il a destitué les maires élus dans les régions et districts kurdes et a nommé des commissaires à leur place.
Dans le système dictatorial du président Erdoğan, les élections ne signifient rien.
Sois-vous vous agenouillez devant Recep Tayyip Erdoğan, soit vous êtes accusé d'être un terroriste ou un traître à la patrie et vous êtes condamné à vivre en prison.
Erdoğan est au pouvoir depuis 23 ans et continue d'utiliser toutes sortes de méthodes immorales pour ne pas quitter ce pouvoir.
Les droits de l'homme, l'État de droit, la justice sociale et la démocratie sont foulés aux pieds dans ce régime dictatorial où la Turquie est gouvernée par un homme unique, tandis que le pays est en proie à la faim, à la pauvreté, au chômage, à la corruption, aux pots-de-vin et à une crise économique.
Toutes les forces d'opposition, les partis, les syndicats, les institutions, les médias et les journalistes sont sous la menace de fermeture et de persécution de leurs dirigeants.
Des centaines de maires élus, de dirigeants de partis, d'anciens et de nouveaux députés, de journalistes, d'intellectuels et de syndicalistes sont détenus en prison comme des otages depuis des années.
Depuis une semaine, des millions de personnes dans les rues de Turquie luttent pour la démocratie, les droits de l'homme, l'État de droit, la justice, une vie digne et la liberté de vivre.
La seule issue à ce régime dictatorial en Turquie est une lutte unifiée des peuples, des croyances et des cultures vivant en Turquie.
Discours au nom des participants
Chers participants,
Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour élever nos voix face aux récents événements en Turquie. Ces développements nous préoccupent profondément. Notre objectif n’est pas de défendre un parti politique en particulier, mais de défendre les valeurs fondamentales des citoyens turcs : la démocratie, la justice et les droits humains.
L'arrestation du maire d'Istanbul Ekrem İmamoğlu et d'une centaine d'autres personnes mercredi dernier est la dernière d'une série d'arrestations et de condamnations à des peines de prison visant les voix de l'opposition ces dernières années. Ces récentes arrestations démontrent une fois de plus que la démocratie et l’État de droit sont gravement menacés dans notre pays. Les accusations portées contre lui semblent davantage relever d’une revanche politique que d’une véritable procédure judiciaire, une conviction largement partagée par de nombreux citoyens en Turquie et à travers le monde. Cet événement ne concerne pas uniquement une personne, mais constitue une attaque directe contre la volonté populaire et l’avenir du système démocratique.
Ces derniers jours, nous assistons à une pression croissante sur la démocratie, non seulement dans le domaine politique, mais aussi dans les rues. L'usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et les interventions violentes contre les manifestations pacifiques des étudiants attestent la répression violente de la liberté d’expression. Les jeunes qui cherchent à faire entendre leur voix en exerçant leur droit constitutionnel sont battus, arrêtés et réduits au silence.
Ces interventions portent atteinte non seulement aux droits humains, mais aussi à l'économie du pays. La fermeture des routes dans les grandes villes, l'interruption de la vie quotidienne des citoyens, les personnes incapables de se rendre à leur travail et l'arrêt du commerce ont gravement affecté l'économie turque ; la bourse et la lire ont chuté, et le pays s'est appauvri en une journée, sous les yeux de tous. Cet environnement de chaos menace non seulement la sécurité et le bien-être de ce jour, mais aussi de demain.
La démocratie ne se résume pas au simple fait d’aller voter. Elle repose sur le respect de la volonté du peuple, sur un système où les élus ne sont pas arbitrairement écartés de leurs fonctions et où l’État de droit s’applique de manière égale à tous. Or, les développements récents en Turquie nous montrent encore une fois que la justice est appliquée de manière sélective, sapant ainsi la confiance dans nos institutions.
Comme l’a dit Bertolt Brecht : « Tous ou aucun. Tout ou rien. Seul on ne peut se sauver.» Aujourd’hui, nous ne parlons pas seulement pour une seule personne, mais pour nous tous, pour toute la Turquie. Parce que la justice n’est pas un enjeu individuel, mais un pilier fondamental du destin d’un peuple. La loi ne peut pas servir des intérêts particuliers, elle doit être appliquée selon des principes universels et objectifs.
Nous, citoyens Turcs vivant à l’étranger, ne pouvons rester silencieux face à l’érosion de la démocratie et de l’État de droit en Turquie. Il est de notre devoir de défendre les valeurs démocratiques, les droits humains et la justice pour un avenir meilleur de notre pays. Notre appel aux autorités est clair : rétablissez la justice, garantissez l’État de droit et respectez la volonté du peuple.
Nous continuerons à nous battre pour la démocratie, la justice et les libertés en Turquie. Et n'oublions pas que l'heure la plus sombre est celle qui précède le lever du jour. Nous ne perdons pas espoir. Unis et solidaires, nous continuerons à défendre la démocratie et les droits humains.
Merci